la trait te froid a augmente, et ce matin
de 6 7 heures il n'a cessé de tomber une
neige épaisse composée de gros flocons.
Cependant nous n'avons pas encore atteint
la mi-octobre. Il paraît donc que nous
devons nous attendre ce qu'un hiver
précoce succède un été. pluvieux.
Le montant des souscriptions pour les
médailles offrir MM. de Montalembert,
Dumortier et de Mérode s'élève la somme
de fr. 3,739-48.
Ou écrit de Londres, 13 octobre
M. le comte SébastianiSarira-Elïendi
le baron de Bulow et M. van de Weyer
ont travaillé hier au bureau des affaires
étrangères, et des dépêches ont été envoyées
aux ministres près les cours de Vienne et
de Berlin.
On écrit de Paris, le 5 octobre
Il est parti hier un courrier extraordi
naire du ministère des affaires étrangères,
pour Bruxelles.
MUe Rachel attire de plus en plus la
foule au Théâtre Français. Sa diction fait
00 contraste si frappant avec la manière
des autres acteurs tragiques qu'il faudra
que ceux-ci réforment entièrement leur genre
de déclamer la tragédie. M11* Rachel ne
s'inspire que d'elle-mêmeet elle étudie
ses rôles sans les avoir jamais vu jouer
au théâtre. On la voit presque tous les
jours dans les allées solitaires du Bois de
Boulogneoccupée étudier.
On se rappelle que le départ le prince
Louis-Napoléon a déjà été annoncé officiel
lement par la presse ministérielle, et même,
d'après ce qu'on a publiépar dépèche
télégraphique.
Cependant des oouvelles reçues d'Areneo-
berg nous apprennent que le prince Napoléon
Continue d'habiter sou château, où il atteud
tranquillement l'expédition des passeports
qui doivent lui être délivrées en règle par
le canton de Lburgovie. Ces passeports
ont déjà été signés par l'ambassadeur bri
tannique mais toutes les formalités qu'ils
exigent ne sont pas sans doute encore rem
plies, puisque le prince ne les a pas reçus
Ou écrit de Zurich, le 7 octobre
Enfin le prince Louis-Napoléon a obtenu
un passeports moyennant d'y faire insérer
les mots Né Parisdemeurant dans
le canton de Thurgovie. L'ambassadeur
anglais y a apposé son visa.
On lit dans le Handelsblad
Si les cinq puissances modifient la partie
financière des a4 articles, qu'en résultera-
t-il C'est que sur la queslioa territoiiale
aussi nos droits seront sacrifiés dés que la
France le voudra. Non, nous répond-on,
de ce côté la Hollande n'a rien craindre,
l'intérêt de l'Allemagne est engagé trop
avaot daos cette questiou. Qu'oo nous
permette de le dire, cet argument ne nous
tranquillise point. Depuis le commencement
de la révolution belge, les intéiéts et
Thooneur de l'Allemagne ont été plus
d'une fois engagés dans le différend,' cepen
dant la crainte qu'inspire l'esprit révoluti
onnaire de France a toujours retenu les
glaives daos le fourreau et l'oeuvre de
(O
b violence s triomphé. Nous ne voulons
pas entrer dans des explications pour être
mieux compris. Cependant en rapprochant
ce qui est arrivé de ce qui arrive maintenant,
on doit coooaltre que nous appréhensions
ne spot pas sans fondement. C'est la logique
qui uous inspire cette crainte; car 00 a
beau nier l'évidencese faire des illusions
et fermer les yeux la lumière, ce n'en
est pas moins la logique qui gouverne la
terre.
Le même journal publie uo article sur
la prochaine sessionil s'y occupe des
négociations diplomatiques.
Oo écrit de Londres, le 9 octobre,
tl'A vondbode
Nous appreonons de bonDe part que lord
Palmerstou, bien qu'il se trouve maintenant
en ville, n'a pas encore rédigé la réponse
qu'il a promis de donuer au roi de Hollande,
de manière que celle-ci l'heure qu'il est
n'a pas encore été expédiée. Sa seigneurie,
lorsqu'on lui rappelle ses engagemeos, est
forcé de s'excuser eu alléguant la négligence
de la France, qui jusqu'à présent n'a pas
fait connaître son ultimatumbien qu'oo
l'aiteude de jour autre.
Il est craindre que la Hollande qui
attend une réponse positive pour l'ouverture
des états-générauxn'éprouve que cette
affaire est une source inépuisable de mys
tifications.
L' Avondodejournal qui partage les
opinions du mioistére, contient sur la réu
nion prochaine des états-généraux un article
où il s'exprime aiosi
Les circonstances dans lesquelles a lieu
('ouverture de la session sont propres
réveiller un haut degré l'alleulioa du
publicet paraissent enfin devoir exercer
une grande influence sur l'avenir et la
prospérité de la uatioo.
On attend donc avec iotérèt le discours
du trône qui jettera sans doute un peu
plus de lumière sur 00s affaires politiques,
et où il seraselon nous, prouvé de nouveau
que les efforts siocères et actifs du gouver
nement pour mettre fia un étal de chosses
qui nous accable depuis 8 ans, portent le
caractère non équivoque de toute sollicitude
pour les intérêts du pays. Cette fin n'est
pas encore aussi prochaine que le désirent
le gouvernement et la naiioo.
Les état-généraux, organes légaux de
la nation, entoureront le trône, pour
l'aider défendre la dignitée de notre chère
partie, et tromperont ainsi l'attente de nos
ennemis, qui se flattent pent-être du fol
espoir, qu'ici aussi l'esprit de défiance
étendra son funeste empire.
Quelle que soit donc l'issue de l'accep
tation des a4 articles nous sommes
persuadés que si les circonstances soot
contraires la Neèr lande, les états-géné
raux donneront, de nboveaux la preuve
que la Neerlande sait conjurer les événe-
mens et que la devise Vunion fait la
forcet n'a encore perdu dans notre pays
rien de son influence ni de son crédit.
L'Arnhemsche Courantdu i3 octobre,
coDtient tin article fort étenduintitulé
Considérations sur la situation actuelle
des affaires. L'auteur s'attache prouver
que le gouvernement n'a jamais eu cœur
les intérêts de la nation et qu'il n'a jamais
travaillé que pour les intérêts dynastiques.
L Echo de la Corse annonce que
les auteurs de l'assassinat de M. Pozzo-di-
Borgo, neveu de l'ambassadeur russe
Londres, vont enfla être poursuivis. De
nombreux témoins ont été déjà entendus
et plusieurs mandats décernés. Les cinq
individus qui accompagnaient ordinairement
les bandits d'Alala sont sous la maiu de
la justice.
On lit dans le Constitutionnel
neuchûteloitdu 9
M. le président de la diète et &L le
chancelier ont dû se rendre, le 8, dans
l'après-midi, chez M. le duc de Monlébello
qui avait annoncé au premier avoir lui
faire des communications satisfaisantes.
Le Nouveau Télémaque flamand-
français que M. l'abbé Olinger vient de
publier avec une double traduction, l'une
conforme au génie de la langue flamande
avec le texte français en regard l'autre
littérale et inlerliuéaire conforme au génie
de la langue française, suivi du texte pur
flamand et d'explications grammaticales,
mérite d'attirer l'attention du public. La
méthode si simple et si naturelle des traduc
tions interlinéaires a été suivi avec le plus
grand succès pour apprendre les langues
anciennes. M. Oiinger l'a appliquée l'étude
de la langue flamandeet nous pensons
qu'il a parfaitement réussi; l'aide de sou
travail on peut facilement et en peu de
temps parvenir a l'intelligence de la langue
flamande d'un autre cotéles flamands
apprendront avec la même facilité la langue
frauçaise. En rapprochant ainsi les deux
langues. M. Olinger les a mises réellement
la portée de tout le moude. C'était un
travail long et pénible, mais l'auteur sera
dédommagé de ses peiDes par le service
qu'il a rendu l'instruction publique. Les
personues chargées d'enseigner le flamand
lui sauront gré devoir adopté sa méthode
au Télémaque, ouvrage moral et instructif,
et propre être mis entre les mains de
tout le monde.
FRANCE.
On lit dans le Moniteur Parisien
Plusieurs journaux font, sur le remplacer
Oo se demande quelle ligne de cooduile
le gouvernement suivra cet égard et
si les a4 articles ne pourront et devront
pas eue considéiés comme la dernière
limite des onéreux saciifices que le pays
a la consolation d'avoir faits la paix
générale. Difficile est assurément la posi
tion dans laquelle la force des circonstances
nous a placées et où l'union et la confiance
mutuelle dont le gouvernement et la nation
ont donné jusqu'ici tant de preuves écla
tantes sont plus nécessaires que jamais.
Paris11 octobre.