On écrit da Madrid, i5 octobre On parle de la nomination du général Narvaez, comme général eu chef de l'armée du centre en remplacement de Vaohalen qui serait nommé vice-roi de Navarre. Ce bruit mérite pourtant confirmation. Dimanche dernierun grand dîner a eu lieu' Meyse, au château de M. le général d'Hooghvorst. S. Etn. le cardinal-archevêque de Malines y assistait. Plusieurs hauts per sonnages, généraux, colonels, etc., étaient aussi invités. Le nombre des convives était d'environ cinquante. Plusieurs habitans de l'endroit avaieut monté une cavalcade l'improyisle pour aller la rencontre de S. Em. qui a été conduite en grande cérémonie au château. Tout le village était sur pied ainsi qu'une partie des habitaDS des communes voisines. Pendant le dîner, une sérénade a été donnée S. Em. et des réjouissances ont eu lieu pour les villageois, qui ont fait retentir l'air de coups de feu tirés en son honueur. Nous apprenons que le sacre de Mgr l'évëque de Gand, est fixé définitive ment au 4 du mois prochain. On lit ce qui suit dans le Fanal a® édition du Courrier belge Le comte de Woronzoff, gouverneur général militaire de la Nouvelle Russie et de la Bessarabie, est arrivé hier Bruxelles. Ce qu'il a vu en Belgique a déjà servi puissamment modifier les idées erronées qu'il avait conçues de notre pays; M. le comte de Woronzoff est la seconde per sonne de l'empire russe; pour donner une idée de sa fortune il suilii de dire qu'il est propriétaire d'un tiers des terres de la Crimée; on ne parle qu'anglais dans son palais d'Odessa il est réputé pour l'homme le plus sage et le plus éclairé d'entre les seigneurs tusses, ses principes de tolérance universelle l'ont fait généralement estimer de tous les partis; il s'est chargé de faire rendre justice au professeur français de l'université de Cazan, expulsé par une in trigue ministérielle et que M. de Coarante u'a pas eu la force de protéger suffisamment. M. le docteur de Gravemédecin belge, est de retour d'un voyage Coos- tantinople. 11 paraît qu'il a été fort bien accueilli, et surtout beaucoup consulté lors des derniers ravages de la peSte. Ce qu'il dit confirme de tout point de ce que M. Turk nous avoit communiqué il y a quel que temps sur les avantages que pour raient obtenir des médecins insuuits dans ces contrées et sur la préférence qu'on leur accorde en Orient. Le Belge fait des réûexioDS au sujet des abattoirs. Nous apprenons que les vastes ateliers que l'on avait construits proximité de la station du chemin de fer de Malinês et qui étaient primitivement destinés la fabrication de savon, etc., seront transformés fa ateliers de construction de machines vapeur et autres mécaniques. La fabrique de savon serait, dit-on, transférée Bruxelles. A l'endroit où le chemin de fer vers le Hainaut doit traverser le boulevard entre les portes de Hal et d'Anderlecht on va établir un pont sur le petit canal d'enceinte; deux dignes ont été élevées la largeur que doit avoir ce point, et, au moyeu de vis d'Archimède, le fonds où se ront assises les constructions. On écrit d'Anvers, a 2 octobre C'est jeudi prochain que se plaide en appel Bruxelles la cause de M. Morel contre M. Vervrancken qui a obtenu de notre tribunal de commerce un jugement qui annule la première compagnie com merciale. Aujourd'hui l'on a commencé évacuer le dépôt de poudresitué entre la porte Rouge et l'entrepôt. Celle mesure de pru dence, qu'on réclamait depuis longtemps a été vue avec plaisir. En effet, ce ma gasin se trouvant proximité des entrepôts et des bassins, pouvait, en cas d'accident, occasionner les plus grands malheurs. L'académie royale de Cadix, désirant établir des relations avec la Société royale des sciences, vient d'admettre au nombre de ses associés correspoDdaos, MM. Veydt, membre de la députation permante du conseil provincialle professeur Félix Bogards, et le professeur Mertens, biblio thécaire de la société de la ville d'Anvers. On écrit de Liège, aa octobre On se rappelle la célèbre affaire Du- monieil et l'arrêt de la cour de cassation de France, qui a déclaré le mariage des prêtres interdit par les lois civiles. Un fait identique vient de se présenter chez nous, sans même que le pouvoir judiciaire ait été saisi de la moindre opposition; M. l'abbé Morsomme, ancien principal du col lège de Hui, vient d'épouser une démoiselle protestanteet l'officier municipal devant lequel les conjoiots ont comparu, a procédé sans difficulté la célébratioo du mariage, la loi civile ne contenant aucune disposition prohibitive cet égard. Le mari de la femme dont la maison a brûlé jeudi passé Blaton, a été arrêté, le ai, par ordre du procureur du roi qui l'a interrogé. Il est soupçonné d'y avoir mis le feu, cause que depuis trois ans il ne fréquente plus sa famille. 11 a été confronté avec les cadavres, et l'on a comparé ses souliers avec les traces im primées dans la boue près du lieu de l'incendie. 11 a été écroué aux Petits- Carmes. Une opération de rbinosplastie ou l'art de faire des nez nouveaux ceux qui ont eu le malheur de perdre le Dez naturel, vient d'être pratiquée avec le plus grand succès pour la première fois, Liège, par M. Philips, docteur eu chirurgie. Des professeurs de l'universitédes médecins et chirurgiens et d'autres personnes in struites, assistaient cette opération si intéressante, et ont pu s'assurer de l'ha bileté du praticien. En quatre jours le nouvel organe fabriqué avec la peau du front a repris la plupart des fonctions de l'ancien et une figure primitivement hideuse ne présente aujourd'hui plus rien de dé sagréable la vie. L'Echo du Luxembourg expose les réclamation que cette province aurait suivant laifait valoir chargé du gouvernement hollandais si elle était morcelée. S. Em. le cardinal est parti le aa au malin vers les 11 heures de son lieu natal, près de Meyseaccompagné de plusieurs membres de sa famille, se rendant Malines, où sou entrée a dû avoir lieu a heures. La cour de cassation, sous la présidence de M. Bastard s'est occupéele ao du courantdu pouvoi formé par M. le procureur général de la cour royale de Rennes contre l'arrêt du aa septembre de la chambre des mises en accusation, qui a dé claré qu'il n'y avait lieu suivre sur le duel de MM. de Lorois et de Sivry. M. l'avocat général Pascalis, invoquant la ju risprudence de le cour et insistant sur ce que l'arrêt de la chambre des mises eu accusation n'était pas motivé, a soutenu le pourvoi et Conclu la cassation. Aucun avocat ne s'est présenté pour combattre le pourvoi. La couradoptant les con clusions de M. l'avocat générala cassé l'arrêt. Le Temps publie un article intitulé Conclusion déplorable de l'affaire hol— 1 lando-belge. On y lit que la conférence de Londres veut et prescrit l'exécution des vingt-quatre articles, quant la question territoriale. Quant la dette, le règlement qu'elle adopte se borne une réduction insignifiante. Ce règlemeut aura lieu sans délai, c'est-à-dire sans qu'il puisse être subordonné la liquidation du syndicat. Oa sait que ce dernier point était l'objet de toutes les caintes de Guillaume; il équivalait un ajournement indéfini. La partialité de la conférence éclate en faveur de ce prince, dans le soin qu'elle prend de lui éparguer cetlé condition gênante (1). D'après les avis reçus depui? quel ques jours sur les affaires de Perse, par la voie d'Erzérum et par celle de Bagdad, il paraît que si le corps de troupes an glaises établi Bushire n'a pas encore été augmeoté, il ne peut tarder l'être bientôt, car des logemeos ont été préparés tant sur l'île que dans d'autres localitéset il est arrivé de Bombay des munitions et des provisions en assez grande quantité. Les dispositions de la province du Farsislan sont toujours favorables aux Anglaiset même les mécontens armés qui étaient dis séminés sur plusieurs points se rapprochent de Bcnder-Abassy, comme pour se join dre aux troupes débarquées. Les princes M sans avoir fait passer l'Ebre aucun de ses bataillons. Bruxelles, 25 octobre. FRANCE. Paris a5 octobre. (1) Nous croyons que le Temps parle de choses qu'il ne sait pas ou sait fort mal. Note de T Indépendant.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 2