A s'est fait entendre, et les acclamations se sont répétées de toutes parts avec une énergie croissante. Après cette interruption qui a duré plu sieurs minutes, le roi a poursuivi sou discours. Ce discours terminé, les cris prolongés de vive le roi vive la reine l ont été répétés avec une force nouvelle dans l'as semblée et dans les tribunes. L. M. ont été reconduites avec le même cérémonial qui avait eu lieu leur réception, et des salves d'artillerie ont annoncé le retour du roi son palais. Après la séance royale, l'assemblée col lective des deux chambres a été rompue, et chaque chambre législative s'est formée séparément en assemblée publique dans la salle de ses séances. M. le baron de Schiervel, qui vient d'être nommé président du sénat en rem placement de M. le baron de Siassnrt, est gouverneur de la province de la Flandre orientale. Il a été élu sénateur par la district de Ruremande, dont uue grande partie serait cédée la Hollande si l'ou exécutait le 34 articles. Nous apprenons de Luxembourg que la garnison est en ce moment de six mille hommespour la plupart Poméraniens. En i83^, on a remplacé les compagnies de Waldeck et autres princes confédérés par des troupes prussiennes. Aujourd'hui les contingeos rhénans, westphaliens et polonais sont égalemem éloignés. Les jour naux belges ne sont pas prohibés dans la ville, mais défense a été faite aux libraires de vendre les Paroles d'un Croyant. On écrit de Cologue, 8 novembre, l'Espoir Une chose qui est de la plus haute importance, et pour la Belgique et pour les p irtisans de la liberté eu Prusse, c'est que des personnes qui jouissent ici d'une grande iuQuence travaillent paralyser les forces du gouvernement prussien pour le cas où il voudrait inlerveuir dans l'exé cution des 34 articles. Je crois inutile de vous entretenir des troubles dont notre ville a été le théâtre. Vous savez tout, la Gazette d'Augsbourg a rapporté tous les faits. Je me bornerai vous dire que tout est loin d'être fini. L'exaspération est toujours au comble, le cri coutiuuel du peuple est haine et ven geance Ou a trouvé ce matin un factionnaire égorgé son poste. Cet homme s'était fait remarquer par l'acharnement qu'il avait mis repousser le peuple lors des mouvemens qui ont eu lieu. La cause de sa mort est donc facile deviner. On mande de la Prusse, 3 novembre On dit que le cabinet prussien a résolu de tenter encore un arrangement l'amiable avec le saiut-siége avant d'en venir des mesures décisives contre les prétentions des prélats et du clergé catholique. Un haut fonctionnaire, catholique, doit être euvoyé Rome pour remettre l'ultimatum dn gouvernement prussien. Maissi la cour de Rome persiste dans ses prétentionstoute relation diplomatique avec elle cessera et la légation prussienne sera rappelée. On assure aussi que la Prusse renonce la médiation de l'Autriche, dont il a été souvent question dans les journaux. Plusieurs courriers sont partis, le i3, vers les deux heures daDS diverses directions, porteurs du discours du trône. La cour de cassation <fc Belgique, en opposition avec Celle de France, a décidé dernièrement par un arrêt longuement motivé que le principe de droit criminel admettant la preuve testimoniale dans tous les cas doit fléchir devant le principe du droit civil qui rejette ce genre de preuve pour toutes choses excédaut cent cinquante fraocs. Le désistement de la plainte portée par M. Michaëls au procureur du roi charge du sieur Robertpour coups et blessures dont la cause est fixée jeudi t5 de ce mois, vient d'être soumis la chambre du couseilqui a décidé que la poursuite serait maintenue contre tous deux. La Gazette de France parle de nou veaux troubles qui auraient éclaté Cologne le 8 au soir. L'Avondbode, journal hol landais, rapporte comme un bruit qu'il ne garantit pas que par suite de troubles Cologne aurait été mis eu étal de siège. On écrit de Paris, i3 novembre On lit dans le Moniteur Par ordonnance royale ont été nommé M. le duc de Momébello, ambassadeur du roi près de S. M. le roi des Deux-Siciles; M. le baron Mortier, ambassadeur du roi près de la confédération helvétique; M. le baron de Bois-le-Comte, envoyé extraor dinaire et ministre plénipotentiaire du roi près de S. M. le roi des Pays-Bas; M. le baron Burignot de Varennes, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du roi près de S. M. la reine de Portugal; M. Auguste de Taillenay, ministre résident du roi près des graods-ducs de Mecklen- bourg Schwério, Mecklenbourg-Strellitz et d'Oldenbourg et des villes libres et han- séatiques. M. de Barante, ambassadeur de France St-Pétersbourg, de retour de son voyage, a été reçu par l'empereur Nicolas, le ai octobre. Oû travaille Bordeaux convertir l'ancien théâtre Molière en une église qui est destinée des missionnaires. On écrit d'Alger, 4 novembre La plus grande incertitude règne tou jours snr le sort d'Abd-el-Kader. Les nouvelles officielles que le gouverneur peut avoir reçues n'ont pas transpiré dans le public. Les nouvelles de Madrid 'du 6 disent que la ville est tranquille, mais qu'il y règne de l'agitation et qu'elle est parcourue par de fortes patrouilles. ANGLETERRE. Les ambassadeurs d'Autriche, de France, de Russie, de Hanovre, de NapleS et de Turquie ont travaillé au département des affaires étrangères. M. Dédel, ministre de Hollande, a eu, le 11, au bureau des affaires étrangères, une longue conférence avec lord Palmerston. Des dépêches ont été envoyées, le 11 au soir, du bureau des affaires étran gères pour sir Disbrowne, ministre pléni potentiaire La Haie. On a reçu des nouvelles du Portugal. La reine est accouchée d'un prince, le 3t octobre. Il a dû être baptisé le 12 du courant. On lit daDS le Moming-Postjournal tory Nous avons reçu de La Haie une com munication sur l'exactitude de laquelle nous nous reposons entièrement. Elle dous permet de faire connaître au public l'état actuel des négociations pour l'affaire hollando* belge, et d'exposer les motifs qui nous fout croire que ces négociations approchent de leur conclusion. Il y environ quatorze jours, les re- préseutans des ciuq puissances qui composent la conférence de Londres, ont résolu dtia- nimement que la Belgique serait invitée adhérer au traité des 34 articles, avec les modifications suivantes qui ne concernent nullement la question tertitoriale 1° Quelques changemeDS aux règles pres crites par le traité, pour la navigation de l'Escaut l'égarddes navires belges. Ces changemens ne concernent que le pilotage et sont peu importaDS. 3° La seule autre modification au traité des vingt-quatre articles concerne le partage entre la Hollande et la Belgique de la dette réunie de l'ancien royaume des Pays- Bas. Celle modification est de quelque im portance. Elle constitua de la part de la Hollande un sacrifice assez considérable, et malgré son éoormité, la Hollande, désireuse d'arriver un arrangement définitif, a dé claré y adhérer. On se rappelle que la Belgique était forcée, par le traité primitif, de prendre sa charge annuellement sur la dette réunie du royaume des Pays-Bas, une part mon tant 8,400,000 florins. Cette part serait réduite maintenant de 3,4ooo,ooo fl ce qui ferait pour la Belgique uue dette au-, nuelle de 5,000,000 fl. La conférence a reconnu que des erreurs avaient pu se glisser dans les calculs qui ont servi de base, lors du traité de 34 articles, pour mettre la charge de la Belgique la totalité de la dette austro- belge. La première décision de la conférence, l'égard de celte dette, décision qu'elle veut aujourd'hui révoquer, est coc-ebue dans le 43e protocole en date du G'octobre i83i, qui porte Néanmoins, la dette austro-belge ayant exclusivement appartenu la Belgique, avant sa réunion ht Hollande, il a pam Bruxellesi5 novembre. Londres, i5 novembre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1838 | | pagina 2