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VILLE D'YPRES.
(XXIIme Année.)
MERCREDI5 DECEMBRE, i838.
ont ita
BELGIQUE.
Ypres, 5 décembre.
^3* I<e 29 novembre passé, est décédée,
d'une longue et grave maladieet a peine
âgée de 3i ans, MUo Constance Doorme, -
plus connue sous le nom si simple, si religieux,
de sœur Constance- directrice de l'école dite
des Pauvres Filleset de l'institution des
sourds-muets, qui, mi - partie, y a été annexée.
(1) La- défunte, dont la consécration l'instruc
tion publique et aux misères de l'humanité
souffranteétaitsans douteaussi louable
que méritoireétait la nièce du vénérable
curé et philanthrope Vanderelstmortil y
un an a peu près, plus qu'octogénaire
Moorslèdeoùentre autres bienfaits etc.
digne, imitateur des de l'Epéedes Sicard
des Triest, il fonda un petit refuge de sourds-
muets pauvres; noyau de l'institut qui, plus
tardpassa sous la direction de sa nièce.
L'évangélique et charitable exemple donné
par le bon pasteur- pastor bonus, de
Lamartine- ne demeura pas stérile un
autre bon pasteur de campagne, M. l'abbé
Cartondirecteur de l'institution de sourds-
muets, Bruges, surgit bientôt, et, depuis,
marche sur les traces des hommes généreux
et bienfaisansdes hommes utiles dont
nous venons de citer les noms vénérés
La mort si précocesi imprévuede la
Sœur Constance, est, a coup sûr, pénible
et regrettable C'est là une perte, peut être
irréparable, pour les malheureuxetpar cela
seuld'autant plus intéressans sourds-muets
auxquels, en quelque sortê, leur bienfaitrice,
leur amies'était identifiée Voilà la
vérité vox Populivox Dei. Cette courte
Notice biographique mérite d'autant plus de
croyance, que, lorsqu'il s'est agi de prendre
acte de cette voix du peuplecelui qui
trace, la hâte, ces quelques lignes, n'a pas
(1) On sait que la section Garçons se trouve, provisoi
rement à- l'École îles Orphelinsdite des Pauvres-
Garçons
reculé devant la mission de dire, de soutenir
dés vérités, peut-être sévères, incisives,
quidirectement ou indirectementse les
était attirées - Mais que la terre lui
soit légèreet que ses cendres reposent en
paix - L. D. JV.
Bruxelles 3 décembre.
La supérieure générale des dames de
l'instruction chrétienne, dame Agathe Ver-
helle de Brugesest décédée samedi soir
Gand.
On écrit de Lille, 3o novembre
Un baisse d'un franc au sac de blé s'est
fait sentir sur le dernier marché de cette
ville. Par suite, le prix du pain a éprouvé
une diminution de deux centimes et demi
par kilog.
Aujourd'hui a été jugée en cour
d'assises l'affaire du Cerbère M. Devos
plaignant eu calomnie, contre le Méphis-
tophélès (RI. Wuillot Ce dernier, dé-
feudu par M. Defrenne, a été condamné
cent francs d'ameDde. M. van Camp,
remplissant les fonctions du ministère public,
a soutenu que M. Wuillot, eu portant plainte
de son côté contie M. Devos, s'était des
saisi du droil d'iojurier ou calomnier sou
tour sous prétexte de compensation.
L'affaire du sieur de Ruysscher contre
le rédacteur du Méphistophélès avoit attiré
ce matin une efilueose considérable d'audi
teurs, la seconde chambre du tribuual
civil, cependant l'affaire n'a pu être plaidée
cause que le premier jugement n'était
pas expédié. L'affaire a été remise uu
autre jour.
On écrit de Londres, 39 novembre,
l'A vondbode
Nous apprenons de bonne source que
comme la réponse que le roi Guillaume
viept de faire Londres ne contient pas
plus une adhe'siou ou une aloptioo, que
la communication qui a y donné lieu ue
contenait une résolution déterminée, l'une
est la suite de l'autre. Les deux pièces
De sont que des exposés de faits ou d'o
pinions.
L'Avondbode reproduit, comme bruit
circulant depuis quelques joursl'article
du Handelsblad relatif l'exécution du
traité du i5 novembre modifié qqaut
la dette et la navigation de l'Escaut.
Le Handelsblad lui-même dit qu'il
n'en a reçu la coufirmatioa ni de La Haie
ni de Londres.
Cependant le même journal publie encore
une correspondance de Bruxelles où il est
dit que la conférence ne veut plus s'oc
cuper de la question territoriale. Les membres
qui appuient les réclamations de la Hol
lande veulent l'exécution du traité dès qu'elle
aura adhéré aux modifications concernant
la dette. Les ambassadeurs de France et
d'Angleterre veulent par contre que toutes
les dispositions financières, même la liqui
dation du syndicatsoient réglées avam
cette exécution. Elles veulent même que la
cession du territoire ait lieu daos un traité
spécial entre le roi Guillaume et le roi
Léopold.
Aujourd'hui, la chambre a repris la
discussion sur le timbre. Deux nouveaux
amendemens ont été présentés. Le premier,
par MM. Dubus et De monceau, fixe le
droit a 1/2 centimes pour chaque feuille
de 17 1/2 décimètres et au-dessous; 3
centimes de 17 1/2 25 décimètres inclus;
4 centimes de 25 32 décimètres et
5 centimes, de dimension supérieure. Le
second amendement, de M. Gendebieu, fixe
le droit 1/2 centime par chaque cinq
décimètres carrés de superficie.