VILLE D'YPRES.
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SAMEDI, 2 FÉVRIER, i85g.
(XXIIme Année.)
(N° 2226.)
L'abonnement ce Journal est, pour les villes et
arrondissemens de Courtrai et cTYpres, de fr, 5 par
trimestre, et de fr. G pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit - Romain17 et. par
ligne j et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 28 février5 1 p. heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i au 28 févriery 7 heures.
FERM. DÉFINITIVE DEC PORTES
de la ville.
Du i au 28 février091/2 heures.
BELGIQUE.
Ypres, 2 février.
ÎV3" La Rédaction du Propagateur croit
devoir prévenir, de nouveau, les personnes
qui lui adressent des communications, lettres,
etc., que les seules pièces avouées et signées
seront insérées, le cas échéant ce qui n'en-
tralue pas l'obligation de ne point conserver
l'anonyme envers le Public, si on le désire.
Tout écrit pseudonyme entre, nécessai
rement dans cette catégorie. On est prié
d'affranchir les envois.
A ce propos, nous faisons connaître, h
In personne, visiblement pseudonymequi nous
a transmis une lettre, Société de S'-Sébastien
datée du 29 janvier, 1839, que, par consé
quent, l'insertion n'en saurait avoir lieu, a
moins, cependant, que le signataire de la
lettre ne se fasse connaître a l'Éditeur.
Nous éprouvons un regret d'autant plus vif
de ne pouvoir, en ceci, nous départir d'une
mesure générale, d'ailleurs commune h tous
les journauxqued'après ce que nous en
avons entendu rapporter, nous sommes tout
prêt a l'en croire, sur parole, dans tout ce
qu'il nous dit 'd'une charmante personne,
excellente acquisition pour la ville d'YpRF.s,
et dont l'art musical se ressentira considé-
rablement, etc. Nous y reviendrons,
la première occasion.
La maison des aliénés, dirigée par M. le
médecin Dejaeghere, a reçu de notables agran-
dissemens, et des améliorations successives né
cessitées par le nombre croissant des malades
que l'on confie au directeur. Cet établissement
compte a peine sept mois d'existence, et déjà
toutes les places disponibles sont occupées,
et il a fallu préparer de nouvelles chambres
pour y recevoir et loger convenablement les
aliénés qu'on doit y envoyer.
Le succès de cette entreprise n'est plus
douteux; la régence, de concert avec l'admi
nistration des hospices, a (ait transporter dans
cet établissement tous les malades qui habitaient
celui de Bruges, et certes en cela elle a bien
fait. M. le médecin Dejaeghere a donc vu se
réaliser toutes ses espérances, et peut-être même
le résultat de son entreprise a-t-il été au-
delk de son attente; aussi il déploie une ac
tivité et un zèle que nous ne saurions trop
louer, mais que nous attendions de lui. Déjà
quatre .malades sont rendus a la société et
leur guérison peut être considérée comme
radicale car, jusqu'à ce jour, ils n'ont pas
donné de symptômes de rechute. L'adminis
tration communale s'intéresse vivement k cet
établissement; plusieurs de nos magistrats l'ont
visité et soigneusement examiné c'est en par
tie a leur sollicitude que M. Dejaeghere doit
ses succès.
Nous avons remarqué avec plaisir l'ordre
qui règne dans la maison, la tenue et la pro
preté des objets k l'usage des malades.
Deux corps de logis contiennent les hommes
et les femmes, qui sont séparés et entre les
quels tout rapport, tout contact est impossible
par la stricte surveillance a laquelle ils sont
constamment soumis. Plusieurs petites chambres
solidement verrouillées, sont destinées aux ma
lades dans leurs intervalles de fureur.
Parmi les aliénés, il en est non-seulement
de notre arrondissement, mais des parties les
fdus éloignées de la province. Comme nous
'avons dit plus haut, le succès de cette en
treprise n'est plus une question les faits sont
là pour le prouver.
Foir aux annonces.
Nous ne saurions donner, pour notre
part, même encore en ce moment-ci, et
en présence des événementsquels qu'ils
soient, trop de retentissement aux paroles
suivantes, extraites de l'Emancipation
journal si éminemment grave, cousciencieux
et belge Il est un moyen bien simple
d'apptécier la politique mise en usage et
préconisée par le cabinet français actuel
dans la question hollando-belge. C'est,
tout unimentde voir quels sont les
journaux qui l'approuventEnfin le
Handelsblad va jusqu'à dire que le
spectacle qu'ont présenté, ces jours derniers,
les députés de la France, est, non-seulement
pénible pour les partisans du système
représentatif, mais que c'est un véritable
scaudale pour l'Europe On aurait tort
de blâmer nos adversaires de se montrer
paitisans de la conduite de M. Molé. Il
n'y a même rien d'étonnant ce qu'il se
trouve, en Belgiquedes journaux qui y
applaudissent. Maisce qui cause l'éton-
nement de tout le mondec'est de voir
un journal soutenu par le gouvernement
belge (1), non-seulement adopter la ligue
de conduite de nos adversaires, mais encore
les dépasser dans celte nouvelle voie
Supposer ainsi, d'avance, une issue contraire
au vœu du Pays, n'est-ce pas plutôt dire,
ses adversaires, Tenez bon et nous
céderons! »que leur dire Prenez-y
garde, ne nous poussez pas bout; car
uous sommes décidés nous défendre
en désespérés!! Le temps est venu
de jouer caries sur table Que ceux dont
l'Indépendant est l'organedisent leur
dernier mot s'ils sont opposés la
résistance, qu'ils se retirent des affaires,
ou bien qu'ils nous expliquent franchement
les motifs qui les dirigent Ils nous ont
parlé de la sainteté de ces motifs
qu'ils les déroulent aux yeux des profa
nes!!Nous ne voyons qu'une manière
d'expliquer cette conduite - c'est de
regarder le journal que nous avons cité,
comme destiné préconiser tous les actes
des difîérens ministères françaisAlors,
nous n'aurons plus rien dire; mais
il serait bon de le savoir!... Comme nous
le disionsil est bon de savoir au nom
de qui l'on parle afin de savoir qui l'on
trompe
Il est inutile d'ajouter que l'on se
rallie, de toute la force de ses sympa
thies et de son patriotisme, aux doctrines
(1) L'Indépendant, que dirige M. l'avoeat français, Faute.