/Joutiuxf Se> fixj S"fau<)ïc-Occi3euiafo cio Do ico VILLE D'YPRES. SAMEDI, 23 FÉVRIER, i85g. (XXIIrae Année.) Le Lion de IVaterloo. ©SE N° 2252.) £cfJrojw* L'abonnement ce Journal est, pour les villes et ^rrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 5 par triu»est,re, et de fr. 6 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par ligue; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du l au 28 février5 ip heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 28 février7 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la ville. Du 1 au 28 févrierg 1/2 heures. On lit dans le Nouvelliste de yerviers Nous apprenons de bonne source qu'il est faux qu'il soit arrivé dernièrement des troupes Eupen et Aix-la-Chapelle comme l'ont prétendu quelques journaux. La Gazette d'Âugsbourg annonce que l'envoyé d'Angleterre ne tardera pas quitter Bruxelles l'exemple de ceux d'Autriche et de Prusse, si la Belgique ne se soumet pas aux conditions prescrites. Le ao, la chambre des représentaris s'est réunie en sections pour examiner les projets de loi présentés par le gouvernement. Le nombre des membres piésens s'est élevé t)(). Ainsi il n'y a que trois abseus. M. Trentesaux est absent pour cause de ma ladie, et M. Lardiuois cause de la mort de son fils. Nous ignorons le nom du troisième manquant. Voici quelques renseigne- mens sur ce qui s'est passé dans cette discussion préparatoire La question d'in- constitutionnalilé soulevée le 19, par M. Polléuus a été rejelée par trois sections, sur lesquelles une a été unamime et une autre a voté la majorité de 1 r contre 3. Deux sections ont admis l'objection dans l'une 8 voix coût; 6 et daus l'autre 6 contre 4» plus 7 abstensions. Ou ignore le résultat de la G* section. Aucun rapporteur n'est encore nommé. Ce ne sera guère que lundi que le travail de la section centrale sera soumis l'as semblée. M. de Gerlaehe, premier lui aussi présideut de la cour de cassation, et qui a été envoyé dernièrement en mission diplomatique BELGIQUE. Ypres, 23 février. Le quartier-général de la première brigade du corps d'observation est Stenai. Les régimeus qui composent celte brigade sont le 1" de hussards, les 3" et 8* de chasseurs. Le général Grouchy en est le commandant. Stenai est situé prés de la fioutièie de Luxembourg. M. de Lamennais soutient dans la Revue du Progrès que depuis 8 ens le gouvernement n'administre qu'au moyen de la corruption. Il ne voit d'autre remede que la reforme électorale. M. de Villèfe, ancien ministre, vient d'adresse un lettre MM. de Geuoude et de. Lourdoueix. c- - DÉDIÉE A G EU DE BIEN. (1) L'univers aujourd'hui, Au bruit des fers BRISES ek sursaut se reveille. Lamartine. Depuis i83o, le Lion de Waterloo est un anachronisme choquant car ce monument éternise le souvenir du congrès de Vienne et de la création du royaume des Pays-Bas. Le Lion de Waterloo est le symbole de la sainte- allianoe Au surplus, jusqu'à ce qu'on nous ait prouvé le contraire, nous soutiendrons, l'histoire la niaiuque ce monument n'est et ne peut être qu'un souvenir odieux! J***. L'Émancipation, Février i83g. Après ce jour de deuil, de revers et de gloire Où trois fois aux Français échappa la victoire, Quand Wellington, Bliicher, prête-nom du destin, Obtinrent eu Belgique un succès clandestin Quand l'aigle de l'Empire, en défendant son aire, Succomba foudroyé par cent coups de tonnerre Et que Napoléon, le moderne César, Eut son glaive brisé par la main du hasard? (1) V. Les discours de l'honorable représentant, Session de x83.. La sainte Liberté, mourante, l'agonie, Chancelapuis tomba devant la tyrannie Le fer avait raison! -- Les rois, par un traité. Se liguèrent alors Contre l'humanité! Us voulaient l'écraser sous les jougs du servage! Et la laisser croupir dans un lâche esclavage Ayant uni le dol la dérision, Cette ligue de rois de sainte prit le nom' Pour célébrer aussi leur funeste victoire, Fasciner l'avenir et mentir l'histoire, Dans les champs désastreux du sanglant Waterloo, Où dorment les vainqueurs d'AusterliU et d'Eylau, Ces rois, dans un moment d'orgueilleuse démence, Ont hissé sur le fût d'un piédestal immense Le Lion néerlandais, dont l'oeil fauve, irrité, Menace, en même temps, l'homme et la Liberté! Vous, qui, pendant vingt ans, partageâtes la gloire Qu'on voulut engloutir dans les flots de la Loire; Qui, malgré vous, avez aidé le grand revers Qui devait vous jeter pour quinze ans dans les fers! Belges1 garderez-vous ce monument inique, Symbole insidieux, embleme tyrannique? Ce trophée imposteur restera-t-il debout Sur les héros d'un sang qui dans vos veines bout?. Renversez ce trophée, outrage en permanence Aux Nations jeté par la Sainte-Alliance Que vos brasquinaguèreont chassé les Nassaux Brisent de ce Lion les perfldes naseaux! Puis, pour ne pas souiller ces homériques plaines, Ni les mânes sacrés dont leurs grèves sont pleines Du socle et du Lion quand sera fait le bris Allez jeter au loin ses informes débris! L'amour-propre froissé ne guide pas ma plume! Mais un juste courroux dans mon cerveau s'allume, A l'aspect du Lion éiigé par les rois Pour braver, affronter les peuples et leurs droits! -• Oh! le monde le sait, une invincible armée Disparut dans vos champs ainsi qu'une fumée! Honorons ses héros/... Ne les insultons plus, Et faisons du trophée un pieux tumulus! Vous avez combattule jour de la victoire! Abjurez voire part de sa fatale gloire!..., L'orgueil national doit se taire en cela Ia Liberté le veut cette part laissez-la! Ce monument n'est pas l'œuvre saint du civisme Vos bras durent le faire au jour du servilisme! A l'ériger les rois en armes vous forçaient!..., 11 fallait obéir.... vos mains obéissaient!!! Les souverains encor grondent vos frontières.» Us osent menacer votre paysvos frères S'ils viennent accomplir leurs infâmes desseins Frères, si vous voyez accourir les essaims De leurs lâches soldats, instruments tyranniques, S'ils mettent un -eul pied sur les teries belgiques, Que ce soit le signal de la destruction Du monument où gît le factice Lion Vous avez, retrouvant votre antique énergie, Affranchi, délivré votre heureuse patrie.' Le roi qu'on vous avait par la force imposé, Quand vous en fûtes las vous l'avez déposé! Si l'on veut morceler vos provinces si belles, Soyez soldats encor des armes fraternelles Aux vôtres se joindront!... A l'heure des combats Vous verrez les Français.... ils viendront grands pas!.., LANCLOU. Sergent au 5me régiment de ligne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 1