Loudres, vient de publier une brochure dans laquelle il soutient qu'il y a nécessité pour lu Belgique de se soumettre la décision de la conférence!!! Cette brochure a pour titre Quelques mots sur la question du territoire. Bruxelles21 Jéprier. Le ip au soir, après le rapport fait la chambre, plusieurs courriers sont partis pour l'Angleterre, la France, etc. La garnison de Bruxelles est de nouveau cousignée dans les casernes pour aujourd'hui. La garde civique continue être convoquée pour occuper différens postes jusqu'à nouvel ordre. Les quatre légions de la garde civique ont fourni 100 hommes par chaque légion pour le service faire avec la troupe de notre garnison afio de maintenir l'ordre cela continuera jusqu'à nouvel ordre. On écrit d'Anvers, 20 février Notre place et les forts environnans comptent environ 3oo pièce d'artillerie, la plupart en bronze. Le Journal de Bruges ayait dit que les prières ont pour but d'obtenir la paixle Journal des Flandres répond qu'elles se borueuL demander la prospérité du pays. Ou nous écrit de la Campine, 30 février Presque toutes les garnisonsdans un rayon de huit lieues de la capitale, avaient reçu hier l'ordre de se tenir prêles partir au premier signal surtout celle proximité des chemins de fer. Tout le monde disait que c'était pour Bruxelles que ces troupes étaient destinées. CHAMBRE DE REPRÉSENTONS. Séance du 19. Présidence de M. Raikem. A <lcu x heures et un quart la séance est ouverte. L'appel nominal constate la présence de quatre- vingt-quatorze membres. Plusieurs pétitions contre le morcellement et une pour la paix sont renvoyés la commission. M. le ministre des affaires étrangères donne lecture de son rapport. M. le ministre des affaires étrangères pré sente deux projets de lois. M. le président Il est donné acte au ministre de la présentation de ces deux projets. Veut-on les renvoyer en sections ou une commission M. Dumortier Je demande la parole. J'étais loin de m'attendre aux paroles qui viennent de sortir de la bouche du ministre, après avoir mis dans la bouche du roi dts paroles dignes de la nation. Mais l'ai-je bien entendu! Nos malheurs, on les exagèreet l'on vient nous prop ser la honte de la Belgique. Hommes d'étal misérables! ne voyez-vous pas que les fautes que vous avez commises conduisent la patrie sa perte, ce sont vos fautes qui ont fait la force de nos en nemis. Mais la Belgique a pris la face de I Europe d'autres engagemens que ceux qu'on nous propose; elle a déclaré qu'elle ne reculerait devant aucun sacrifice, et elle vous a accordé unanimité tout ce que vous lui avez demandé. En présence de pareils faits, alors que rien n'est changé dans notre position, on nous propose un projet de traité, projet de honte et d'infamie. Qui donc a poussé le ministère a accepter un rôle semblable? Je concevrais qu'on pût fléchir, mais seulement devant la force. Si donc votre iutention était de conduire le pays un rôle si dégradant, pourquoi donc parliez-vous de persévérance et de courage? De la persévérance vous n'en avez pas eu; du courage, vous n'en aurez jamais. Applaudissement prolongés dans les tribunes et sur les bancs de la chambre.) M. le président Ce n'est pas par des ap- plauiiissemens qu'on prouve son patriotisme; les délibérations doivent être libres, et l'on ne doit faire entendre ni approbation ni désapprobation. M. Dumortier J'invite les bons citoyens garder le silence. Les circonstances sont graves; il faut être calmes et formes surtout. Si donc vous vouliez amener le pays cette triste fin, pourquoi donc parliez-vous de persévérance et de courage; pourquoi des votes d'impôts qu'on ne vous a pas r<fusés, si vous vouliez la honte et le déshonneur du pays pourquoi multiplier les armemens, et faire tant de nominations dans l'armée? Pourquoi réclamer l'illustre épée du général polonais? qui de nous en voyant arriver cet illustre général, n'a pas cru qu'il y avait encore du courage parmi nous? Il ne vous reste qu'une seule chose faire c'est d'expulser ce général que les puissances despotes réclament, et vous consentirez cette infamie! Et vous venez parler de nationalité quand c'est vous qui la taainez dans la boue. Àh! je rongis d'être Belge quand je vois ma patrie réduite un tel point d'ignominie! J'abdiquerais ma qualité de citoyen belge, laquelle je tiens plus qu'à ma vie, quand je vois une telle infamie peser sur mùn pays. Si quelque chose frappe dans le rapport que vous venez d'entendre, c'est l'expression des regrets amers du gouvernement. Ah! créez des victimes, mais ne Tes insultez pas par des expres sions sardoniques. Cédez nos frères qui ont cependant les mêmes droits que nous, mais res pectez leur dignité et ne venez pas les insulter en vous apitoyant sur leur sort. Je n'en dirai pas davantage, mais je ne pouvais en dire moins pour protester avec toute l'énergie de mon âme contre un projet si humiliant. Quant moi je ne consentirai jamais me séparer de mes frères du Limbourg et du Luxembourg qui ont les mêmes droits que nous conserver leur nationalité. Très-bien. M. Pirson fait une motion pour savoir pour quoi il n'y a que trois ministres, et pourquoi les trois autres se sont retirés. Messieurs, avant la trahison de Judas il y a eu la cène, laquelle présidait le Seigneur. Hier, il y a eu dîner en haut lieu (réclamations sur le banc des ministres), aujourd'hui il y a trahison envers la patrie et envers le roi. Demain on vous demandera la retraite de notre valeu reuse armée, le licenciement de tous les officiers, de cette masse d'officiers que le gouvernement a nommés, sachant bien qu'il n'en aurait pas be soin sans doute, pour dépenser en un mois, comme l'a dit un ministre, tout l'argent que la chambre lui a offert. Messieurs j'ai parlé de trahison. Cette union si belle de la nation il a fallu qu'elle fût rompue par trois hommes lâches, dont un militaire. (Bravo! bravo! Réclamations sur le banc des ministres.) M. le général WiXlmar se lève et adresse quelques mots au président. M. F. de Mérode Des grossièretés ne sont pas des raisons. M. Pirson continue au milieu du bruit. Avant de nous occuper du projet, il faut que nous sachions les motifs de la retraite des trots mi nistres qui ont été lâchement calomniés. M. le ministre des affaires étrangères Par qui par qui M. Pirson Voici ce qui a été dit MM. Ernst et d'Huart se retirent comme des lâches ils ont quitté le cabinet sans dire leurs motifs; si l'on m'y force je (dirai par qui ce propos a été tenu, mais je respecte trop l'individu, d'ail leurs il a reparé la faute qu'il a commise. Hilarité prolongée. M. le président La parole est M. le mi nistre des affaires étrangères. M. le ministre des affaires étrangères Je n'ai rien répondre. M. F. de Mérode Ce ne sont que des con versations particulières, qu'on ferait bien de ne pas répéter dans cette enceinte. M. Gendebien Sans m'associer au style de la motion, je pense qu'il y a lieu de l'examiner. Il importe de savoir les motifs de la retraite >les trois ministres, et pourquoi le ministère ne s'est pas complété. M. Ernst M. d'Huart et moi nous croyions qu'il était de la dignité du pays de ne pas céder devant de simples menaces et que la force seule pouvait nous obliger subir la contrainte. Très-bien. Voilà quels ont été les motifs qui nous ont engagés prier sa majesté d'agréer nos démissions. M. le ministre des affaires étrangères Nous ne voulons pas discuter la valeur des motifs qui ont divisé les membres du cabinet, chacun de nous a agi d'après sa conscience Une voix Vous n'en avez pas. M. le ministre des affaires étrangères Le cabinet ne s'est pat complété parce que nous avons pensé que les négociations étant arrivées terme; le gouvernement devait présenter son opinion, sans y associer des hommes nouveaux; cependant il y a assez d'hommes honorables qui partagent nos convictions, pour qu'il ne nous lût pas difficile de nous compléter. M. F. de Mérode prononce un discours pour expliquer les motifs de sa retraite. Il s'est retiré parce que le gouvernement n'a pas voulu en voyer la conférence une note portant que le roi protestait contre le traité, M. Pollénus soutient que le projet ministériel est un changement fait la constitution. M. Dumortier parle dans le même sens. Il pense que d'après l'article i3les chamhres n'ont pas le droit de voter sur le projet. M. Gendebien parle aussi dans le même, sens mais il croit que le renvoi dans les section ne préjuge absolument rien. Le renvoi dans les sections est adopté l'una nimité, elles se rassembleront demain. A la de mande de M. H. de Brouckère le bureau est autorisé convoquer l'assemblée aussitôt que le rapport sera prêt. La séance est levée 4 heures et demie. M. de Mérode, avant d'avoir remis le portefeuille de finances, s'est activement occupé du personnel de ce département de nombreuses mutations ont été contre signées par ce ministre, entre autres J'ad- missiou a la retraite de plusieurs contrôleurs et receveurs, au remplacemeint desquels il a plû S. M. de pourvoir sur sa proposition. Le si pt pet sonnes arrêtées par la police sur tes places des Martyrs et de la Monnaie lundi dernier, ce tout ious des ouvriers; cinq habitent Molenbeek-St-Jean et les deux autres Bruxelles. Ils odI été éctoués aux Petits-Carmes hier ils ODt subi uu inter rogatoire chez le juge d'msti uc'iou jusqu'à présent aucun d'eux n'a été mis eu liberté. Le parquet de Narour a reçu ordre de poursuivre les propagateurs et distribu teurs de la proclamation de Bruxelles l'armée belge.[Belge] Daus son audience du 20 de ce mois, la d" chambre de la cour d'appel de Brux elles, jugeant en cause de la succession de feu M. Cortvrieot, et adoptant la jurispru-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2