aVec le chiffre de la population et des res sources de la Belgique!!! Bruxelles4 avril. Le général Dibbets, commandant de Maestricht, et mort samedi. Il commandait depuis longtemps la forteresse de Maestricht et faisait preuve d'une excessive sévérité dans l'exercice de ses fonclioos. Les habitans de Maestricht ne l'aimaient pas. Le général van Boecop qui a repris ad intérim les fonctions du général Dibbets, commandait la province de Liège au moment de la révolution. S'étanl enfermé en t83o dans la citadelle de Liège, il fut forcé de capituler. L'année suivante, il dirigea la plupart des sorties de la garnison de Maestricht. Pendant la campagne du mois d'août, il tenta deux attaques sur Tongres, qui furent victorieusement repoussets Herderen par le t*' régiment de chasseurs pied. Il ne prit possession de cette ville qu'après la retraite de l'armée de la Meuse. Le sieur Edouard Calone, négociant de Tournai, logé a Schaerbeekqui avait tenté vendredi dernier de se suicider dans la rue Ducale, est mort hier soir l'hôpital St-Jean. On lit ces lignes de Nourrit 183^ sur l'album du jeune Polydore de Vos artiste déjà distingué de Gaud a Pour les organisations privilégiéessi la carrière des arts s'ouvre facilement, la lutte n'en est pas moins pénible; car il est souvent plus aisé de réparer un pre mier échec que de soutenir un succès. D'après le correspondant de Bruxelles rie l'Avondbodeles représentations du gouvernement belge la conférence porte- r.lient non-seulement sur l'affaire Skizynecki, mais encore sur la capitalisation de la dette et sur des garanties religieuses pour le ter ritoire ceder. FRANCE. Paris, 4 avril. On lit dans le Journal des Débats a Le ier, neuf heures, le roi a reçu M. le général Jacqueminol. De onze heures cinq, S. M. a reçu individuellement MM. Girod de l'Ain le général Cubières, le duc de Montébello, le baron Tupinier, M, Gauthier, régent de la Banque. A huit heures du soir ces mêmes personnes et MM. Gasparin et Paraut ont été reçus collectivement par le roi, et sont restés longtemps avec S. M. On aunonçail que la combinaison mi nistérielle essayée depuis deux jours par M. le duc de DMmaiie était ajournéeet que l'illustre maréchal ne songerait la reprendre, s'il y avait lieu, qu'au moment où les premières discussions de la chambre auraient permis aux partis de se mieux compte. ct En conséquence de cet ajournement vainement combattu par S. M.le roi se serait vu daus la nécessité de pourvoir la prochaine ouverture de la session, et l'on assurait que S. M.avait offert aux personnages distingues dont nous avons cité le noms plus haut, cette pénible missiou qu'ils ont acceptée avec un dévouement qui les honore. Le ministère est donc ainsi composé Justice et culte. M. Girod de l'Ain, pair de France. Intérieur avec le commerce et les travaux publics, par intérim. M. Gasparin, pair de France. Affaires étrangères. M. le duc de Montebello, pair de France. Guerre. M. Gubières, lieutenant- général. «Marine. M. Tupinier, député du parti de l'ancien ministère. Finances. M. Gauthier, pair de France. Instruction publique. M. Parant, député du parti de l'ancien ministère. En effet, les ordonnances qui nomment les titulaires ci-dessus désignés se trouvent aujourd'hui daus la partie officielle du Moniteur. Les démissions de MM. Montalivet, Barthe, Molé, Bernard, de Rosamel, Lacave- Laplagne sont acceptées. Par ordonnances du même'jour M. Barthe, garde des sceaux, est nommé premier ptésideut de la cour des comptes, en remplacement de M.. le comte Siméon, dont la démission est acceptée, et nommé premier président honoraire. M. Laplagne, ministre des finances, est nommé conseiller-maître la cour des comptes, en remplacement de M. Cordelle, dont la démission est acceptée, et nommé conseiller honoraire. M. le comte de Montalivet est nommé intendant général administtaieur de la liste civile, eo remplacement de M. le comte de Bondy, démissionnaireet nommé in tendant général honoraire. La première ordonnance qui nomme M. deGaspatin est signée de M. Barthe; l'or donnance qui nomme M. Girod de l'Ain), est signée de M. de Gasparin; et toutes sont signées de M. Girod (de l'Ain.) ANGLLTERUE. Londres, 4 avril. Depuis plusieurs jours, on s'occupe dans les chancelleries des ambassades et au mi nistère des affaires étrangères, de dresser des copies du traité des 34 articles, pour les préseuter la signature des ambassa deurs. Il y a deux copies du traité l'une, pour l'ambassadeur ou pour sa cour, l'autre pour les archives. Les ambassadeurs ayant déjà échangé leurs sceaux respectifs, ou les a attachés chacuu un ruban particulier, vis-à-vis de l'endroit destiné recevoir la signature de l'ambassadeur. Plusieurs membres de la conférence se flattent que ce traité, objet de tant d'anxiété et d'inquiétude, et fiuil de si pénibles efforts, recevra son complément lundi et peut-être même dimanche. Morn.-P Le nouveau lord-lieutenant d'il lande arrivera Dublin le 3 avril; on fait déjà de grands préparatifs pour fêter splendi dement l'arrivée d'un homme qui a promis de suivre en tout les principes gouverne- un état de tension, de rigidité, que nous ne croyons être ni normal, ni naturel. (1) Dans Renaudin de Caen, charmant, spirituel vaudeville, MM. PoHgr'n-Rcnaudin Beouvoir Edmond, Mm" Vizenlini et Fanny, jeunes, jolies, très-aimables personnes, et Mm" Chapuy, ont fort bien joué aplomb, vivacité, rondeur, entrain, etc. Aux deux pièces, maintes salves d'applaudis- semens et de bravos sont venues témoigner de la satisfaction de l'auditoire.... Malheureusement, la chalnbrée était loin d'être bonne-termes sacra mentels. Aux premières, surtout, quelques rares spectateurs occupaient, ci et là, les banquettes désertes. Jeudi, 4. on donnait le Bourgeois de Gand,» drame historique nouveau en 5 actes et en prose, du théâtre de l'Odéon» par M. Hippolyte (2) Roman, et Ma Femme et mon Parapluie, vaudeville en t acte Sans être comble, la Ou nous pardonnera nos «natures et nos «naturel. Au fond, il n'y a point de véritables synonymes; et puis, disons, avec Boileau-Despréaux, la raison, pour marcher, n'a souvent qu'une voix...» (2) C'est enonéœent que beaucoup de personnes écrivent FuppolxteJfugolite. Ou doit orthographier J/iypclytedu Jivc fppn*, chirvat, et tyèin, dételer /jipiti/lcs. salle contenait un auditoire beaucoup plus nom-. breux qu'à la 1" représentetion. Les ir"' étaient généralement assez bien garnies. Cependant, nous avons vu, naguère encore, l'aflluence des spec tateurs encombrer, pour ainsi dire, la salle, pour assister aux représentations d'une troupe in férieure celle de M. Delacroix.... «Sic transit g'.oria mundi!... M. Delacroix remplissait le rôle de Robert d'Arteyelde don Juan, comte de Vargas. A lui les honneurs de la soirée! Il y a développé son beau talent. MM. Théodore, Pougm. Edmond et Eugène, dans les rôles du duc d'Albe du comte d'Eginont du marquis de Las Navas et du comte de Loven- drghem, ont bien joué- Isaure, ou Iseult Iseule Vizentmi, eût fait encore plus de plaisir, si une raucité de voix, que nous attribuons l'enrouement, n'était venue paralyser, par les oreilles, ce qu'éprouvaient les yeux.... Du reste, cette charmante personne est bonne actrice. La petite pièce a parfaitement bien marché. MM. Beauvoir, Pougm, Edmond, sont des artistes faits. M. Pougin, surtout, est un excellent comique.Si nous avons bien entendu, Mm" Vi- zentini remplaçait, rôle d'Irène,fille de Coquardon, MU" Fannyannoncée sur le bulletin. Nous dirons peu de chose du draine de M. H. Roman. Cette œuvre, qui n'est pas sans un certain mérite, sans doute, au point de vue scénique, n'est, au fond, comme a drame historique, a qu'un tissu d'anachronismes et de contre-véritél historiques.... Somme toute, part les justes et sanglans reproches, part les belles, les élec triques tirades populaires, etc., l'œuvre de M. H. Roman nous laisse froids... défaut capital, mortel; et, pour en finir, l'incompréhensible, l'antinationale, la mensongère et frauduleuse métamorphose d'un Vargas en un Aktïvïldz, rôle pénible, difficile, aussi fatigant pour le spectateur que pour l'acteur, quelque hauteur même que M. Delacroix s'élève, et nous lui rendons cette justice, est une conception anormale, excentrique, malheureuse, manquée, que rien ne saurait ni excuser, ni racheter Mardi, g, la 5e et dernière représentation. Espérons que, celte fois-là du moins, Pour venir applaudir ces excellens acteurs, Daus la salle ondoieront des flots de spectateurs!! a Bonne recette, bonne chambrée, argumens inséparables d'une dualité, d'un binôme propice voilà ce que nous souhaitons, non-seulement Yïres, mais partout ailleurs, MM. les artistes dramatiques Delacroix!.... C'est ainsi qu'en cessant, je leur fais mes adieux h. D. W.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2