VILLE D'YPRES.
SAMEDI, 4 MAI, 1809.
(XXIIme Année.)
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Langue flamande. Belgisch Muséum. (1)
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(N° 2252.)
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L'abonnement ce Jocrkal est, pour les villes et
arrondissemeittde CeurtrttVt d'Ypres, de fr. 4 par
trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par
ligne; et toutes Celles au-dessous de 6 ligues, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du I au 3i mai y 4 heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du I au 3i mai9 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du l au 3l mai 9 du heures.
s.
BELGIQUE.
Ypres,, 4 77int.
^3* Nous avons annoncé, dans notre dernier
numéro, d'après les journaux de Bruxelles, que
M. le docteur Maertensd'Y près, élève
drogmau près de la légation belge a Constan-
tinople, était parti, pour se rendre son
poste, chargé de dépêches pour Rome. En
effet, M. Auguste Maertensl'un des fils de
M. le principal de notre collège, a passé, ces
jours-ci, par Ypres, pour, de Ih, aller se
rendre où ses fonctions l'appellent. M.
1Maertens, qui a fait de brillantes études mé
dicalesen a fait, en outre, assure-t-on, de
fort distinguées dans les langues orientales,
sous le célèbre Tliéologue, ce savant polyglotte
dont la réputation est devenue européenne.
Tout présage, a notre jeune concitoyenune
honorable et rapide carrière!
Le Handelsblad donne les détails suivans
sur le gobelet qui a été présenté au grand-
duc héritier de la Russie dans la maisonnette
de Pierre-le-Grand
Ce gobelet conservé pendant i42 aDS
est l'un des six dont Pierre-le-Grand a fait
présent en 1697 aux enfans de la veuve
chez laquelle il demeurait et se trouvait
entre les mains d'un nommé Bes, ouvrier
du chantier de MM. P. de Lange et Ce,
qui l'ont remis au bourgmestre pour être
oflerl au grand-duc. On sait que ce prince
l'a accepté avec gratitude et qu'il s'en est
servi dans la modeste hutte du grand homme,
et nous ajouterons que le grand-duc a
remis au bourgmestre une somme de 5oo
florins, pour être donnée au pauvre ouvrier
qui avait conservé avec taul de soin un
souvenir si mémorable.
La députation du commerce d'Anvers
qui a été reçue, le a8 avril, par S. M.
lui a présenté des observations sur le péage
de l'Escaut il paraît qu'elles tendent
demander avec instance la capitalisation du
montant des droits de péage.
MHÈÎX&NHUB sr&WftDSMMLIB*
La première livraison du tome trois de cet
excellent Recueil, vient de paraître. Entre
autres pièces remarquables, soit a cause de
leur mérite littéraire, soit cause de leur
utilité scientifique, nous avons, surtout, dis
tingué des vers de M. J. Nolel-de Brauwère
vanSleeland, deGand. Ces vers, d'une héroïque
facture et d'une haute portée, sont intitulés
De Leéuw van Vlaerideren. i5o2.
Aen den heer H. Conscience.
Malgré leur inopportunité, ou, plutôt, a
cause de leur écrasante, de leur foudroyante
opportunte.
m
nous ne pouvons résister
au plaisir de les transcrire, au vif désir de
les mettre sous les yeux de nos Lecteurs. Nous
osons espérer.... que disons-nous? nous avons
l'intime conviction qu'ils nous en sauront gré
car, nous aussi, Yprois, 11e faisions-nous pas
partie, en i3o2, de ces Belges, de ces Flamands,
de ces communes de la Flandre au Lion;
et le Lion ne figure-t-il pas sur l'antique et
glorieux écusson de la Ville d'YpRES, jadis
la rivale, l'émule et de Bruges, et de Gand!
(1) Gand, chct F. et E. Gyselinckiuip.-lithographes,
rue des Peignes, 3a.
Mais réprimons, en présence des XXIV
articles, etc., l'ardeur, et, surtout, l'application,
le parellèle de nos souvenirs historiques!....
Revenons aux beaux vers de M. J. Nolet-
de Brauwère
Les voici
Daer lag hy aen den band gesmeten,
Maer brôuwde, in stilte, 't grobtsch ontiferp,
En vylde, aen 't yzer van zyn keten,
I)e botgekorte klaeuwcn scherpt..**
Ontviel het vlaraniend zwaerd den bravai
"Was eeç- en wraekzucht diep begraven,
Gelyk de vuerkloot in den (a) sneeuw,
Hy lag den rooden muii te likken,
De vryheid glinsterde uit zyn blikken
Hy waekte, Ylaendrens gryz^ Leeuw!!
Maer eensklaps, in een woedend rukkcn,
Heeft hy zyn kluisters opgeligt,
En smeet de losgesprongen stukken
Den vrcemden dwingland in 't gezigt!.... (3)
Hy schoot, verwilderd, op zyn benden,
Wrong hen de klaeuwen in de lenden,
En, dondrend, klonk zyn woeste schreeuw
Den huerling in de tuitende ooren;
On dit, ordinairement, de ou het sneeuw.
(3) Comme aux grands-jours populaires de Septembre
Mais, depuis,
En wie dien bangen kreet mogt hooren9
Herkende Vlacndrens gryzen Leeuw!!
Reeds was der vreemden zaek verloren
Nog zweepte hy den staert in 't rond;
Het rookend slagveld droeg de sporen
Der overwinning op zyn grondî..,.
Toen vlocht hy lauwren om zyn slapen,
Tocn spraek hy, rustende op zyn wapen
Voor 't nageslacht van latere eeuw
"Wie 't afgemarteld hoofd tnoog bukken,
En 't spoor van dwingelauden drukkeo,
Gedenke aen Ylaendrens gryzen Leeuw!!!
Voila des vers (4) voila de la poésie
voila ce que peut, en effet, la langue flamande,
sous la plume de nos écrivains d'élite
Battons-leur donc des mains, et engageons-les,
adjurons-les, eux, nos frères, eux, nos nobles
rivaux littéraires, adjurons-les, au nom
même de cette Flandre au Lion dont ils
évoquent les glorieux, les immortels souvenirs;
oui, adjurons-les de resserrer, de plus en
plus et chaque jour davantage, le faisceau
intellectuel de la jeune nationalité belge
c'est-a-dire, française-flamande
L. D. W.
(4) Peut-êtretâcherons-nousl'un de ces joursd'en
offrir une imitation au Public, si, toutefois, nous no
succombons pas l'oeuvre.