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VILLE D'YPRES.
SAMEDI, 18 MAI, i839
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OUVERTURE DES PORTES
pb la ville.
Du X au 3l mai y 4 heures
FERMETURE DES PORTES
DE la ville.
Du x au 3l mai f 9 heures
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 3i mai y il heures
BELGIQUE.
Ypres, 18 mai.
f
r ^3* Quelques réparations, légères, il
est vraisont faire au bel elang de
Dickebusch. Il y a des dégradations la
maçonnerie de la jetée. Si l'on n'y avise
en temps, ces dégradations s'étendront, et,
nécessairementoccasionneront des frais
beaucoup plus élevés que ceux qu'exigéïait
une restauration prompte et bien entendue.
Il en est de même du pontceau du
Frézenberg, peu près vis-à-vis la chapelle
et le cabaret le Muizenval. Là, aussi, il
y a des dégradations. Il y a plus on
devrait y placer des garde-fous, ce passage
étant assez dangereuxsurtout pour les
chariots et pendant la soirée. Il paraît
que la Régence y avait songé. Une ad
judication, dit-on, avait même eu lieu....
Pourquoi celte mesure, que nous n'hésitons
pas qualifier d'utilité publique, reste-t-elle
entravée ou suspendue?....
Nous recommandons vivement les obser
vations qui précèdent, aux autorités com
pétentes; et, quant ce qui est du ressort
de la Régence, dont, en général, les actes
sont dignes d'éloges, nous aimons croire
qu'avertie, elle s'assurera des faits et y
tiendra la main.
La chambre des représenlans a continué,
le 15, la discussion du projet de loi relatif
au péage de l'Escaut.
M. le ministre des travaux publics, en
réponse une interpellation qui avait été
faite dans une précédente séauce par mon
sieur Desmet, a déclaré que le péage se
payait en entier, soit que le navire arrivât
de la mer Anvers, soit qu'il s'arrêtât
Temeuse. On avait demande si, après avoir
payé le droit entier en s'arrêtant Terneuse,
le navire voulait continuer sa route jusqu'à
Anvers, il devrait payer encore le droits
du caDal.
Le ministre a déclaré que dod et qu'il
ne payerait que le droit de bassin, droit
distinct et perçu par la ville de Gand, de
même qu'à Auvers le droit de bassin est
perçu par la ville d'Anvers.
O14 écrit de Paris, i4 mai
On lit dans le Journal des Débals
Il était dix heures, et sur presque tous
les points les troupes avaient été congédiées
le Carrousel et le jardin des Tuileries
avaient été rendus la circulation. Tout
faisait présager une journée plus calme.
Cependant l'autorité veillait, et les cora-
mandans de la force militaire se tenaient
prêts tout événement.
Vers onze heures, le marché des Innocens
avait commencé être envahi par une foule
de curieux, au milieu de laquelle s'étaient
glissés quelques perturbateurs. Tout coup
une barricade a été construite avec les
débris des boutiques brisées la veille. Des
hommes armés et vêtus de blouse s'y sont
postés, et se sont trouvés un instant maîtres
de la position.
Cette démonstration a obligé l'autorité
déployer de oouveau toutes ses forces. Au
bout de quelques instans les troupes arri
vaient de toutes parts; le jardin des Tuileries
était fermé; des escadrons de cavalerie
débouchaient sur les quais; plusieurs pièces
d'artillerie venaient stationner dans le Car
rousel. La promptitude et la précision
avec lesquelles ce mouvement s'est opéré
en quelques minutes, prouvent quelle vigi
lance préside la sûreté de notre grande
ville, aujourd'hui confiée l'intelligente
défense du brave maréchal Gérard.
La barricade du Marché des lunocens
n'a tenu que quelques iustans; elle a cédé
aux premiers coups de fusil tires par la
garde Datiouale; deux des factieux oui été
tués sur ses débris.
Ces désordres s'étaient accrus par une
circonstance déplorable. Un homme tué sur
la barricade de Sl-Méry avait été ramassé
par les factieux et porté, au milieu de la
foule, comme un trophée de révolte et une
excitation la veDgeance. La foule avait
suivi ces misérables qui avaient ainsi par
couru, en poussant d'afireuses vociférations,
plusieurs des quartiers le» plus encombrés.
Mais le tumuke était veDU échouer la
place Maubert. Là, une charge de cavalerie,
vigoureusement exécutée par ia garde muni
cipale, avait dissipé la troupe des pertur
bateurs. Le cadavre qu'ils portaient en
triomphe était tombé sur le pavé, et in
sensiblement l'émotion causée par leur passage
s'était apaisée. De quatre cinq heures
la tranquillité paraissait 1 établie. La circulation
avait recommencé dans ces quartiers tout
l'heure témoins d'une si violente agitation.
La foule était partout nombreuse, quoique
silencieuse et inofïensive. Mais les factieux
n'avaient pas brûlé leur dernière amorce
ni poussé leur dernier cri/
Repoussés jusqu'à la place Maubert
dispersés en cet endroit par une vigoureuse
démonstration de la garde municipale, ils
imaginèrent d'aller chercher un réfuge dans
1'enceiute de l'École polytechnique. Aussi
l'école a répondu coups de fusil. Trois
des anarchistes sont restés sur la place; les
autres oui pris la fuite après avoir vainement
essayé de briser la grille derrière laquelle
étaient retranchés les élèves et les officiers,
le brave général Tholozé leur tête.
Cette attaque de l'École polytechnique
a été la circonstance la plus décisive de
cette journée. On peut dire que l'insurrection
a échoué avec elle, et qu'elle est venue
expirer d'impuissance juste l'endroit où
elle avait trouvé, en i83o, protection,
eucouragement, assistance.
A cinq heures, la nouvelle du dernier
échec essayé par les factieux était parvenu