Fit AXCE. appris que l'on tirait des coups de fusil'; ux Tuileries. Le roi a voulu passer en revue la garde nationale et les troupes de ligne rassemblées dans la cour,du Carrousel. Il a paru, accompagné de ses 5 fils, M. le maréchal GéiariJ ses côtés; et il a par couru pied ces importantes lignes d'in fanterie, de çavalerie et d'aitillerte au milieu d'aççlam.itions unanimes. Dans la soirée, un nombre considérable de pairs, de députés, de fonctionnaires de tous les rangs, d'officiers généraux, sont ailes aux Tuileries. Le soir, onze heures, la plus grande tranquillité régnait dans Paris. Les faubourgscomme les écoles ont refusé la révolte leur approbation et leur appui. Les ouvriers ont paiu sur tous les points menacés avec un empressement qui accusait leus oisiveté; mais nulle part ils n'ont sérieusement participé aux désordres de la jouroee. Aujourd'hui, la confiance est revenue avec la tranquillité dans la capitale, et malgré les mesures de précaution que con tinue de prendre l'autorité, tout annonce que rien ne troublera celte tranquillité. Voici la copie d'une proclamation imprimée et que l'on a trouvée chez les frères Lepage, armuriers doul les magasins ont été pillés Aux armescitoyens! L'heure fatale a sonné pour les oppresseurs le lâche tyran des Tuileries se rit de la faim qui déchire les entrailles du peuple; mais la mesure de son crime est comblée; ils vont enfin recevoir leur châtiment. La France trahie, le sang de nos frères égorgés, crient vers vous et demandent vengeance; qu'elle soit terrible, car elle a trop tardé; périsse enfin l'exploitatiou et que la légalité s'asseye triomphante sur les débris confondus de la royauté et de l'aris tocratie. Le gouvernement provisoire a choisi des chefs militaires pour diriger le combat; ces chefs sortent de vos rangs; suivez-les, il vous mèneront la victoire. Peuple, lève-toi, et tes ennemis dispa raîtront comme la poussière devant l'ouragan, fiappe, extermine sans pitié les vils satellites, complices volontaires de la tyrannie; mais tends la main ces soldats sortis de ton sein, et qui ne tourneront point contre toi des armes parricides. En avant! vive la république! Cette proclamation était signée Blanqui. Blauqui, dont le nom a figuré plusieurs fois dans les alfaires politiques, était l'uu des chefs de l'insurrection qui a éclaté di manche Paris. Il avait avec lui une bande d'individus qui lui étaient dévoués et c'est avec eux qu'il a commencé l'attaque. Il était accompagné de Barbés, l'un des dé fenseurs des prévenus d'avril. Tous deux se sont portés, suivis de leur bande, sur la Place du Châlelet. On accuse Baibes d'avoir assassiné le factionnaire, et Blanqui d'avoir tué l'officier d'un coup de pistolet. Dans la soiréeBarbès a été tué côlé de Blanqui. Celui-ci a immédiatement perdu toute éaergie. Les factieux ont emporté le a cadavre de Barbès en criant vengeance sur leur passage, mais leur fureur n'a eu aucun résultat sur l'esprit de Blanqui. La bande, qui le suivait d'abord, s'est séparée et ceux qui la composaient sont allés se réunir d'autres chefs, Blanqui a disparu; l'autorité est sa recherche et tout fait augruer qu'il n'échappera pas la rigueur des lois. La formation du ministère est jugée en sens divers par la presse. Les Débats et la Presse l'approuvent, VEurope mo narchique le Siècie et le Courrier jtançais la critiquent. Le National du que si .elle avait eu lieu a\ heures plus tôtil n'y aurait pas eu de sang versé. La chambre des députés a procédé aujourd'hui 14) l'élection d'un président eu remplacement de M. Passy. Voici le résultat du premier scrutin Nombre des votans majorité absolue aïs Ont obtenu M.M. Thiers 301 voix, Siuzet tgg, Lamartine 5, Dupin, ro, Royer- Collard i Barrot 3 Laffiue abulletin nul t. Aucun candidat n'ayant obtenu la ma jorité, on procède un nouveau scrutin. Au a« tour de sciutin, M. Sauzel a été Dommé la majorité de a 13 voixcontre ao6. Ou a publié la dépêche télégraphique suivante Bayonne, i3 mai t83g, 3 heures du soir. Le sous-préfet de Bayonne M. le ministre de l'intérieur. Cabréra intercepte encore la roule de Madrid. C'est le quatrième courrier en retard. Le 8, Espartéro, entièrement maître de Ramalez, annonce qu'il attaquera Guarda- miuo le io. "Bruxelles, 16 mai. Sont arrivés, le 14 au matin Bruxelles, venant d'Ypres, a63 permissionnaires du 5e de ligne, conduits par quatre officiers. Ces hommes, qui appartiennent pour la plu part la province du Limbourg, se rendent daus leurs foyers en congé illimité. Nous avons sous les yeux, l'estimation officielle des perles causées par le terrible incendie du 17 avril dernier, qui a détruit en grande partie le village de Stockeim. Ces perles s'élèvent la somme totale de trois cent quatre-vingt-un mille francs, pour ig8 maisons brûlées, effets mobiliers, etc., il y avait 43 maisons d'assurées, dont onze avec les meubles pour une somme de cent dix mille francs. La compagnie d'assurance a payé celle dernière somme 110,000 fr. dès que les dommages ont éié régulièrement coustatés, de sotte qu'il reste une perle de deux cent soixante et onze mille francs, répartie sur les propriétés uou assurées. Paris16 mai. (- Le 12, dès le commencement de l'insur rection les salons des Tuileries ont été remplis d'un très-grand nombre de pairs, des députés, des généraux,; et le maréchal Souit, en venant saluer le roi, sans avoir été mandé au château, a dit S, M. J'ai et j'ai pensé que ma place était auprès du roi. J'ai demandé mon uniforme, et je suis venu. Hier soir, six pièces d'artillerie ont été conduites dans la cour du Carrousel OÙ elles ont passé la nuit. Plusieurs caissons contenant cent mille cartouches oui été également amenés de Vincennes. M. le général Bugeaud a été nommé commandant de la division formée par les brigades réunies de MiVJ. les généraux vi- copile de Rumigny et Lavvœsiine. On dit que M. le colonel Vaudrey, qui a figuré dans le complot de Strasbourg en faveur du prince Louis Napoléon, vient d'être arrêté Paris, où il était arrivé il y a quelques jours. M. Thiers ne s'est montré qu'un instant aux Tuileries dimanche soir. Il n'a pas attendu que le roi parût au salon. On lit dans le Constitutionnel D'où viennent ces désordres, quelle main les a préparés? Nous n'en savons rien, et ce n'est pas nous qu'il appartient d'émettre des soupçons. Que la justice instruise, qu'elle éclaire le pays, et qu'elle fasse pour la répression des desordres, ce que la garde nationale et l'armée viennent de faire pour maintenir la paix publique. Que les dépar- temens se rassurent Paris est tranquille. L'emeute, si bien combinée qu'elle soit, ne peut rien contre la grande ville qui veut l'ordre et qui saura le faire respecter par les factions. Du moment où l'émeute a pris un caractère sérieux tous les ministres intéri maires se sont rendus au château pour supplier S. M. de faire une nouvelle ten tative afin de mettre un terme au provisoire. Le roi avait en ce moment auprès de lui M. le maréchal Soult, il a envoyé aussitôt des aides de camp chercher les divers membres dont les noms figurent ce matin au Moniteur, et il les a trouvés également disposés a se faire de concessions mutuelles. Quoique M. Soult ait pris le portefeuille des affaires étrangères, on doit croire qu'il dirigera également, et d'une manière pres- qu'exclusive le ministère de la guerre. M, Schneider est un de ses partisans tout dé voués, et il lui soumettra sans doute toutes les mesures qu'il croira devoir prendre. L'apparition des ordonnances au Moniteur de ce malin, va sans doute anéantir la- proposition de M. Mauguin qui reste sans objet. Onze heures (t3). Les troubles recommencent avec uo caractère assez grave du côté du Marché des Iuuocens. On relève quelques blessés.... ou bat le rappel de' toutes parts. Midi. Les groupes armés qui oc cupaient la place des Innocens, sont dispersés; la Halle est toute entière occupée par la troupe; un giand nombre du curieux se promènent dans les quartiers des Halles, du Louvre et des boulevards. Trois heures. Des fourgons descen dent la rue Boissonnière et suivent les boulevards. Tous les postes sont follement

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2