HntreHei6 juin. Ainsi que nous l'avons dit précédemment la conférence s'est assemblée le 3t mai pour l'échange des ratifications. Celles de la Bel gique n'étant point arrivées, la conférence a remis l'échange au 8 juin, ou plus tôt si faire se peut. On apprendra avec plaisir que dans celte séance la conférence a donné une déclaration complètement satisfaisante sur la contenance du tonneaupour l'assiette du péage sur l'Escaut. Les ratifications belges sont parties lundi; M. Drouet, secrétaire de notre légation Londres, en était porteur; il s'est embarqué Ostende 10 heures du matin. Les ra tifications doivent être échangées aujourd'hui jeudi. iIndépendant Un grand malheur est airivé hier Horsu uue des ailes du moulin de l'éta blissement de M"» de Gorges s'élaut détachée par la violence du vent, est allée s'abattie sur cinq jeunes filles de i5 17 ans, doDt quatre ont été écrasées. M. Pierre Dewit filsconducteur d'omnibus Anvers, ayant trouvé les trois billets de banque qu'on réclamait par une annonce qui se trouvait avant-hier dans le Journal cl'sinvers, s'est empressé de les remettre au bureau de ce journal, où il a reçu la récompense accordée par le pro priétaire. Ge brave homme est père de neuf enfaus. Le roi, qui devait partir aujourd'hui pour son château d'Ardenne, a remis son voyage, cause du mauvais temps, samedi prochaio. La chambre des représentans s'est réunie, le 6, a une heure. Ioterpellé par M. Doignon, M. le ministre a annoncé que les ratifications du traité étaient arrivées Londres pures et simples, que l'échange en avait été fixé au 8 de ce mois; il a armoncé que l'erreur commise par la conféreuce sur la réduction du tonneau neêrlaudais en mesure anglaise avait été rectifiée, et que par suite de celte rectification, c'était le tonneau neêrlaudais qui servirait exclusivement de base la perception du droit, M. le ministre a donné ensuite lecture de l'arrêté de clôture de la sessionet la chambre s'est séparé?. On écrit de Colognie, le a juin Le jugement de la cour royale d'appel <Je la province du Rhin, qui a été publié aujourd'hui, modifie d'arrêt de la première instance et acquitte ab mstanfiaM. le curé Beckers, accusé d'avoir, avec contra vention préméditée des règlemens de ses fonctions, produit dans ses sermons, par un blâme inconvenant des lois du pays et des mesures prises par l'étatle mécon tentement des bourgeois contre le gouver nement; et l'acquitte complètement de la seconde charge d'avoir occasionué les dé sordres qui ont eu lieu en cette ville en octobre dernier. Ea conséquence de ce jugement, l'accnsé a été mis en liberté ce matin après avoir été eu prison peudaut presque six mios. 3 On écrit de Paris, 5 juin On s'est occupé dans le 8e bureau de l'élection de Bourganeuf. Le bureau, la majorité de j 1 voix contre 8 a déclaré l'élection valable. M. Odilon Barrot a été nommé rapporteur. Il a obtenu i3 voix contre 11,, doonées M. Dalloz. L'Émancipation de Toulouse du 39 mai, atiDonce l'arrestation de M. Forbiu des Issar.ts, ancien colonel de la garde royale et pair de France sous la restauration. Le Moniteur publie la ^dépêche sui vante, contenant les détails de la prise de Ripoll et des cruautés que les carlistes y ont commises Extrait d'une dépêche adressée au mi nistre de la guerre par le lieutenant général commandant la 31e division militaire. Une dépêche de Campredon arrivée Prats de Mollo le 29 mai, donne les détails suivans sur la prise de Ripoll. Les carlistes y sont entrés le 27, 10 heures du malin, par une brèche de 30 pieds de large, sur laquelle une partie de la garuison s'est fait tuer; le reste s'est réfugié avec le commandant dans l'église de Saint-Pierre, et y a capitulé. Il a été tiré sur la ville a,5oo coups de canon. Le 28, Ripoll a été entièrement brûlé; plus de 900 personnes y ont péri. 11 s'est commis d'horribles cruautés u5 femmes réfugiées dans une maison oui été massacrées coups de baïounette par quatre soldats carlistes: une mère entourée de cinq enfans, dont le plus âgé avait Deuf ans, les a vu arracher de ses bras et massacrer coups de crosse de fusil; l'un d'eux a été jeté par la fenêtre d'un second étage, et elle-même est morte des blessures reçues en voulant défendre ses enfans. La consternation règne dans tout le pays voisin des femmes continuent se réfugier sur le territoire français. FONDATIONS DES 4 ET 5 JUIN. Avant-hier matin, 9 heures, une pluie battante commença de tomber, et a continué pendant 34 heures. Vers le soirjusque bien avant dans la nuit, l'eau coulait torreus; on eût dit une trombe qui crevait sur la ville. A dix heures du soir, ce déluge fut accompagné de plusieurs coups de tonnerre, et la foudre est tombée deux ou trois reprises. Aux boulevards extérieurs plusieurs arbres ont été déracinés. La Senne a débordé sur plusieurs points et notamment hors la porte de Flandre où la chaussée est couverte d'eau une telle hauteur que les communications sont tota lement interdites. Dans la commune de St-Josse-ten-Noode, plusieurs jardins sont entièrement ravagés et un four briques s'est écroulé. Le mur de soutènement du derrière de l'église Saint-Jean Schaetbeeka été renversé par les eaux. Dans la partie basse de Schaerbeek, tous les habilaas furent épouvantés au milieu de la nuit par les cris de leurs bestiaux; qui pour la plupart se trouvaient dans l'eau. Ils s'empressèrent de les faire sortir pour les conduire sur les hauteurs. Beaucoup de maisons sont inondées. A Ever, six maisons dont une qui était peine achevée, ont été renversées par le vent, entraînées par les torrens. A Dieghem uu troupeau entier de i5o moutons a péri. Le caDton de Woluwé-Sl-Étienneest dans la désolationtoute la vallée dans laquelle serpente la VVoluwé, ruisseau qui alimente dix-buit usines, depuis Ëoitsfort, où il prend sa source, jusqu'à Vilvorde, De présente plus qu'une vaste mer. Les dégâts sont incalculables et les victimes nombreuses. De grands ravages ont eu lieu dans la belle propriété de M. le comte Amédée de BeaufForl Weramel. A Borgtsous Grimberghemprès de "Vilvoide, la chaussée vers Alosi est établie mi-côte; un aqueduc la traveise uue trombe d'eau ayant crevé sur le haut de la montagne, et l'énorme masse d'eau qui se dirigeait vers l'aqueduc n'ayant pu trouver passage, la chaussée fut coupée et ses débris et les eaux s'élanl précipités sur les petites maisons bâties au pied de la montagnes, les habitons ne purent échapper de leur lit et furem écrasés ou noyés. Déjà l'on a eu l'affligeant, le douloureux spectacle de voir retirer 43 cadavres; buil ne sont pas encore retrouvés. A Thisselt, la rupture d'une digne a inondé le village et une partie de la commune de Londerzeel. Une commission va se former pour diriger une collecte dans toute la province en faveur des victimes de ce sinistre. Ou écrit d'Anvers, 5 juin Les vents d'Est qui régoaieDt depuis plusieurs jours et nous avaient ramené le beau temps, sont passés hier après-midi au N.-O. avec violence; depuis ces instant une pluie battante D'à cessé de tomber et a occasionné déjà plusieurs inondatioos. Par la violence du veut plusieurs cheminées ont été renversées hier soir et dans la Duit. Aux alentours de la ville bon Dombre d'arbres ODt été déracinés, et la chaussée d'Hobokeu a été enlevée par les eaux dans une largeur d'au moins dix pieds. Au momeut où nous écrivons, la pluie continue toujours et l'on craint pour des malheurs plus graves. Les prairies aux eovirons de la ville sont iooudées ainsi que l'Esplanade. Quelques voyageurs, partis ce matin d'Anvers pour se rendre Bruxelles et Louvainont été obliges de revenir sur leurs pas, n'ayant pu comiDUer leur route. Nous n'avous point de nouvelles du bas de la rivière. On écrit de Liège, 5 avril Un violent ouragan a éclaté, cette nuit, sur la ville et a occasionné daDS quelques localités de grands dégâts. Des arbres ont été déracinés, les fenêtres basées et même des toitures enlevées.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2