VILLE D'YPRES. MERCREDI, 12 JUIN, i83g. (XXIIm# Année.) ouuiaf t)o fou cFfxitStc-0cci3eulafo cio Za foo BELGIQUE. VARIÉTÉS. (N° 2265.) Ce JlJtopn f L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. l\ par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 3o juin4 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 3o juin9 1/2 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la ville. Du 1 au Sojuin, 11 heures. Ypres, 12 /«in. il vient de sortirdes presses de Désiré Lambin-Mortiere'dileur du Pro pagateur, un opuscule intitulé Petit Manuel de la Conversationen flamand et en français; par M. J. V. B. Seconde édition, entièrement refondue (1), et cou- sidérablenient augmentée. Cet ouvrage, de i36 pages in-8®, 2 et h 4 colonnes petit texte, est essentiellement destiné h l'enseignement primaire, et, surtout, h faciliter, par une méthode tacliylègique graduelle, synoptique, et, en quelque sorte, phonographique, la prononciation et l'ortho graphe françaises; deux choses qui, l'on ne saurait le contester, quoique élémentaires, sont aussi difficiles que compliquées par leur nature (1) Au bureau du Journal, et chez les principaux libraires de la Belgique. même, et, surtout, par leurs exceptions, ou anomalies L'auteur du Manuelqui, lui-même, est un de nos meilleurs instituteurs primaires, a très-heureusement conçu, agencé et classé son travail. 11 a surmonté les difficultés. En un mot, il a publié un opuscule utile, indispen sable, peut-être, aux commençans. Nous ne doutons nullement du succès du Petit Manuel. Pour le surplus, nous renvoyons h l'ouvrage lui-même, et nous finirons pat* ces lignes, extraites de la Prèjace, d'ailleurs aussi modeste que bien écrite Puisse cette nouvelle édition mériter également la confiance des maîtres, et faciliter, aux élèves, l'étude d'une langue aussi difficile que belle et utile 1 Monsieur Édouard Malou-Vergauwen, sénateur sortant, l'un des i4 honorables et dignes mandataires de la Nation qui ont voté contre les XXIV articles, vient d'être réélu, par le district d'YpRES, a une immense ma jorité ou pour mieux nous exprimerla presque totalité des votes. A peine est-ce si, dans les 4 bureaux (1), une 5on<! de voix dont 20 a son compétiteur, M. Béhe-Béket aussi sénateur sortant) se sont portées sur d'autres candidatures!... Honneur et reconnaissance au corps électoral du district d'YpREs lui aussi, il a bien mérité de la Patrie!! Nul doute que l'honorable sénateur réélu ne suive la ligne de conduite qu'il s'est tracée jusqu'ici, et que, surtout, il ne se maintienne, (1) Le nombre des électeurs inscrits dans les listes des 4 sections est de1082 Les votans 4^3 Majorité absolue 212 Mr Malou-Vergauwen a obtenu 397 voix. Mr Bàke-Bèke20 id. Voix perdues6 4a3 NOTICE NÉCROLOGIQUE. CAROLINE MURAT. Caroline-Marie-Annonciade de Bonaparte était née Ajaccio le 26 mars 1782. Dix années plus tard, elle vint Marseille avec sa famille, et y vécut assez longtemps dans une véritable pau vreté. La conquête de l'Italie et la haute fortune de Napoléon appelèrent ses frères et sœurs de brillantes destinées. En 1800, Caroline épousa Murât qui devint successivement général, grand- duc de Berg, et enfin, en 1808, remplace Joseph Bonaparte sur le trône de Naples. Caroline était douée d'une beauté remarquable, son caractère ferme, prononcé, ambitieux, avait donné beaucoup d'ennuis Napoléon. On raconte qu'un jour, fatigué de voir se disputer sur leur fortune et leurs prérogatives, il ne put s'empêcher de leur dire A vous voir de si mauvaise humeur, ne dirait-on pas que je vous ai fait tort de la succession du feu roi notre père? A Sainte-Hélène, il caractérisait ainsi Caroline 11 y avait chez elle de l'étoffe, beaucoup de caractère et une ambition désordonnée. Pendant le règne de son mari, Caroline fonda beaucoup d'établissemens utiles on lui dut la reprise des fouilles de Pompéia, et la dispersion des lazzaroni, elle fit travailler l'embellissement de la ville et de son territoire. Elle fut régente du royaume quand Mu rat alla rejoindre Napoléon en Russie, et c'est l'influence qu'elle eut sur son mari que l'on attribue la défection qui pa ralysa en 1814 la résistance du prince Eugène Beaubarnais. Murât, n'osant compter sur les puissances alliées, ou peut-être cédant aux suggestions de Napoléon, reprit bientôt les armes, et appela l'Italie h se lever contre les étrangers. Au milieu des désastres qui suivirent de près cette malheureuse tentative, Caroline fit preuve de noblesse d'âme et de fer meté. Quand son mari, abandonné de ses troupes, eut été réduit, malgré toute son intrépidité, k céder le champ de bataille aux troupes autri chiennes, elle sut maintenir la tranquillité, et, quoique pressée entre l'armée ennemie et une escadre anglaise, obtenir du commodore Camp- bel! une capitulation où la sûreté de la ville de Naples et les intérêts des babitans compromis passèrent avant le soin de sa fortune et des biens qu'elles possédait en Italie. Mait cette ca pitulation n'ayant pas été ratifiée par l'amiral Exmouth, commandant en chef des forces navales britanniquesCaroline se rendit k Trieste où l'empereur d'Autriche lui fit l'accueil le plu« distingué et la prit sous sa protection spéciale. Dès ce moment elle rentra dans la vie privée et abandonna tellement toute pensée politique, qu'elle put se trouver k Paris au moment où son neveu Louis Bonaparte hasarda le coup de main de Strasbourg, sans exciter la crainte et la défiance du cabinet des Tuileries. On sait qu'elle avait obtenu k cette époque, malgré la loi Briqueville, la permission de venir en France faire valoir ses droits sur le château de Neuilly, devenu propriété particulière de la famille d'Or léans. L'histoire dira comment les Bonaparte, chargés de tant de millions, purent laisser une soeur dans une position aussi génée pour l'obliger k tendre la main k des adversaires. Le climat de Hongrie où elle avait d'abord cherché un refuge, ne pouvant convenir k sa santé, la veuve de Murât s'était depuis longtemps établie en Toscane, où elle avait obtenu du grand-duc et de sa famille l'accueil le plus hospitalier. Elle est morte dans des sentimens religieux, et après avoir reçu tous les secours de l'église. Le grand-duc de Toscane lui a fait rendre les honneurs dus k un nom historique et k une grande infortune.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 1