La commission de l'exposition nationale
s'est réunie hier eu assemblée générale. Elle
j j >1*
a décidé qu au lieu de trois tableaux lithogra-
phiés il y en aura quatre. Les personnes
qui prendront une action la loterie auront
droit une lithographie. Les quatre tableaux
sont i° le n. 118, représentant le Comte de
Mi-Carême distribuant des bonbons des
jeunes écoliers, par F. de Braekeleer d'Anvers
a» 56 a un Troupeau de Moutons battus
par une averse, par E. Verhoeckboveu,
de Bruxelles; 3° 280, la Bénédiction Nup
tiale, par A.-L. Hunin, de Malines, et 4°
Bain moresquepar Ph. van Brée
Bruxelles. Les artistes dessinateurs qui
sont confiés ces ouvrages sont R1M. Madou,
Laulers et Vanderhaert.
FUAXCE.
Paris, ig septembre
Le gouvernement vient de conclure un
traité de commerce et d'amitié avec le
Texas, dont il a aussi reconnu l'indépendance.
Le traité a été signé Paris entre M. de
Pontois et le général Hamilton.
Il paraît que la conduite de M. de Pontois
dans cette négociation et l'habileté dont il
a Lit preuve n'ont pas peu influé sur sa
nomination au poste d'ambassadeur
Constantinople.
La Revue et la Revue des Deux
Mondes qui ont paru hier matin Paris
annoncent que le rappel de M. l'amiral
Poussin a éié motivé par son inimitié pour
Méhémel-Ali, et par le désir de changer le
système politique dans la questiou d'Orient.
La Revue îles Deux Mondes contient
le pont scriptum suivant qui mérite d'être
cité
R -S. La note insérée dans les journaux
anglais sur le sens de la nomiiiatoii de M.
de Pontois a produit en France le plus
mauvait effet. Le gouvernement l'a S'-nti,
et a donné ce sujet les explications les
plus uettes dans sou journal du soir. Nous
l'en félicitons.
Ou assure en outre que le ministère
est plus loin que jamais de faire lord
Palmerston les concessions impossibles aux
quelles il s'est énergiquemeut refusé jusqu'à
ce jour. L'Angleterre demande le blocus
d'Alexandrie. On n'y cousent, et l'on n'y
consentira pas. L'Ariglelerre veut l'occu
pation de Candie. Ou n'y consentira pas.
L'invariable base des négociations est et
restera la concession Méhémet-Ali des
droits que tout lui permet d'exigeret
que l'intérêt bien entendu des puissances
de l'Occident, l'Angleterre, la France et
l'Autriche, doit les engager lui reconnaître.
Le bruit court que l'amiral Roussin, rappelé
de CoDslantinnple, est destiné prendre
le commandement de la flotte française, dans
la Méditerranée. Nous pensons, dous, que
l'amiral Roussin ne commandera les forces
françaises dans la Méditerranée que le jour
où le gouvernement français aura sacrifié
Méhém t-Ali la haine que lui a vouée
l'Angleterre, haine que partageait notre am-
a
bassàdeur Constantinople. Il faut espérer
que le cabinet n'eu est pas là.
M. Erro, ex-mini«ire «le don Carlos
et le célèbre archevêque de Cuba, le père
Cyrille, sont arrivés hier Paris, accom
pagnés de trois ou quatre autres réfugiés
M. Erro est un homme de haute taille,
de belles manières vêtu avec élégance; le
père Cyrille est petit. Il porte la croix
pastorale en or par-dessus ses babils de ville.
Le uombre des réfugiés espagnols qui
ont passé eu France depuis le traité conclu
par Maroto, s'élève déjà plus de 600,
d'après les rapports arrivés au ministère
de la guerre. Il y en a environ deux cents
arrivés Paris.
Le prix du pain est fixé, pour la
deuxième quinzaine de septembre 17 sous
2 liards les quatre livres, i'« qualité; t4
Sous 2 liards les quatre livres, 2* qualité.
Le Journal des Débats donne
entendre que si dou Carlos d'est pas encore
sur le territoire français, c'est qu'il négocie
pour pouvoir le traverser sans gendarmes
autour de sa voiture.
On assure qu'en effet le prétendant a
déjà fait demander aux généraux comman
dant les déparlemeus voisins des Pyrénées,
s'il pourrait voyager librement en France
daus le cas où il croirait devoir quitter
les proviuces insurgées. Il en a été référé
immédiatement Paris et le cabinet a ré
pondu que dans le cas où il passerait la
frontière on ne pourrait le laisser libre
de rester daus les départemens du Midi.
Dou Carlos a de plus demandé qu'on lui
assure uue pension pour se décider quitter
l'Espagne. Mais il obtiendra difficilement
désormais aucune condition avantageuse;
il est arrivé Urdach, qui est situé j/4
de lieue de la frontière, et les chrislinos
le voyant réduit la dernière extrémité
ne seront pas disposés lui faire des con
cessions. Ces bruits paraissent mériter con-
fir motion
Le général Espartéro a adressé une
proclamation aux peuples de Biscaye et de
Navarre.
Ou lit ce soir (16) dans le Moniteur
parisien
Les nouvelles de Constantinople et d'A
lexandrie reçues ce matin sont du 26 août
elle ne présentent aucun fait nouveauet
la situation politique était la même qu'au
départ du précédent paquebot. Quant a la
nouvelle dont plusieurs journaux ont parlé
ces jours derniers, d'une prétendue décla
ration qui aurait été faite la Porte par
les miuistres dé Russie et de Prusse, que,
leurs gouvernemens n'étant pas d'accord
avec les autres puissances, il ue prendraient
plus part, l'avenir, aux conférences dout
la médiation offerte au sultan pourrait être
l'objet, nous sommes autorisés déclarer
qu'elle est tout fait controuvée.
On écrit de Bayouue, le 1 3 septembre
On «lit que le duc de la Victoire a poussé
une reconuaissanc jusqu'à Leiza. Don Carlos
avant de quitter l'Espagne, a fait Elio grand
cordon d'Isabelle la Catholiqueet Alzaa
maréchal de camp.
Lé gouvernement a publié dans son
journal du soir, les dépêches télégraphiques
suivantes
Rayonne, 14 septembre, g heures du soir
et Aïuhoale même jour.
(Parvenue aujourd'hui i5, midi.)
sous-préfet de BayonneM. le
ministre de l'intérieur.
Don Carlos a réclamé l'hospitalité et
un refuge. Il vient d'eDtrer en France avec
sa famille.
Bayonne, 14 septembre.
L,e général commandant la ao« division
militaire, M. le ministre des affaires
étrangères.
Le général Eguia, le marquis de
Valdespina et Sylvestre, général eu chef
du génie, sont entrés aux Aldudes hier.
Le Moniteur publie ce niatiu une autre
dépêche
Bayonne, i4 septembre, 11 heures 171
du soir.
Le général commandant la 30e division
militaire, M. le ministre des affaires
étrangères.
Don Carlos et sa famille sont entrés
quatre heures du soir; ils ont été reçus
par le sous-préfet et nos troupes, et con
duits Saint-Pé.
Un journal du soir annonce que le
ministère a donné les instructions les plus
précises, les ordres les plus rigoureux aux
autorités de la frontière, pour que don Carlos,
aussitôt qu'il se présentera sur le territoire
français, soit couihùt en lien sûr (on désigne
même le fort du Hâ) (4; d'où il ne sertira qu'a
près s'êire solennellement engagé ne plus
troubler la paix de la Péninsule. Le gouver
nement espagnol est d'ailleurs en mesure
de garantir l'infant une pension suffisante
pour lui et sa famille.
Le Corcspondant dit que don Carlos
est reçu et traité eu prisonnier, toutefois,
avec les égards dus au malheur,
Le gouvernement a envoyé l'ordre de
diiiger don Carlos sur la ville de Bourges.
M. de Tinanchef d'escadron de l'état-
major, est parti hier de Paris, accompagné
d'une personne de confiance. Il a reçu de
M. le ministre de la guerre la mission de
lui préparer un logement convenable. Le
cabinet des Tuileries et Celui de Madiid
se sont entendus, dit-on, pour lui assurer
la position qu'il est désormais permis de
lui accoider.
Le gouvernement français, éclairé par le
caractère et la conduite passée de don Carlos,
suivra la ligne qui lui est tracée l'égard
de ce prince, dans l'iutéiêt de la Pétiiosule, et
nous ajouterons dans celui de la paix ue
l'Europe.
Nous apprenons que le gouvernement
français vient d'envoyer au maréchal Espar
téro, duc de la Victoire le grand cordon de
la légion d'honneur.
Don Carlos a quitté Bayonne et il
est dirigé sur Bourges: il n'y sera pas loin du
(1) En Normandie; prison des ministre»
Charles X.