projectiles, te ftëopte fié s'est pas porté d'autres excès, et nous o'avons pas appris que des arrestations aien eu lieu. Bien que rien de grave ne soit résulté dtt commencement d'émeute d'hiernous n'en devons pas moins déplorer de voir une partie de noire population odvrière se livre*1 des pareilles raafestations. La cause des ouvriers est juste, mais ceux qui prétendraient la servir eu attaquant ou leurs compagnons dissidens ou leurs maîtres, ne feraient qu'empirer leur condition ils perdraient la sympathie et l'intérêt que leur position excite. Nous ne pouvons qu'émettre le vœu que dans la réunion générale indiquée pour demain la place du Vendredi aucun désordre n'éclate qui sont de nature compromettre le succès que l'on est en droit d'attendre de Cette démonstration. Hier a eu lieu l'hôtel de ville la réunion convoquée par quelque-uns de nos indus triels. Elle a été nombreuse. Outre la plupart de nos fabricans de coton on y voyait des ségociaos, des armateurs et des députés qui représenteut le district de Gand aux chambres. Le but de cette réunion était la formation d'une association l'instar de l'association pour l'ancienne industrie lioière et qui comprendrait Don-seulemeot les manufac turiers de Gand, mais aussi les chef des fabriques des autres parties du pays elle admetrai encore comme membres tout ceux qui s'intéressent la prospérité de l'indus trie cotonnière. L'association s'occuperait de tous les moyens propres contribuer au bien-être de la fabrique, et elle ferait notamment des démarches incessantes auprès du gouvernement pour provoquer les mesures que réclame l'état actuel de l'industrie. Les basses de cette association ont été jetées. Un comité central sera institué Gend. D'autre comités subdivisionnaires seront for- mésdarisd'aiitreslocaliiés.Un comité provisoire de 21 personnes a été Dominé il est chargé de sarmer plus tard un comité central dé finitif composé de i3 membres. Il y aura des actions de cinq francs destinées couvrir les frais de la société 4 actions don neront voix délibérative. Les membres des comités ne pourront être choisis que parmi les porteurs de 4 actions. Une première liste de souscription a été ouverte séance tenante; elle a été revêtue d'une cinquantaine de signatures. Nous avons parlé, différentes reprises, de l'importance qu'il y aurait pour notre place jouir de l'importation du sel; nous apprenons avec plaisir que depuis hier uue pétition circule dans notre ville, teudant demander du gouvernement cette faveur, pu pour mieux dire, cet acte de justice. On écrit de Gand, 2 octobre C'est sous l'impression la plus douloureuse que bous prenons la plume pour écrire le récit des scènes violentes qui agitent notre ville; depuis ce matin de très bonne heure des bandes d'ouvriers, de femmes et d'enfans parcourent les rues. On sait que ce jour était désigné par le meetiDg pour rassembler les ûleurs de cotou et aller porter une C» pétition au gouvernement provincial Cette pétition contenait la demande que le gou vernement voulût bien exclure du marché intérieur les étoffes de coton étrangères et prohiber l'exportation du froment. Vers 7 heuree du malin une foulé in- ombrabie se groupa sur le marché au Ven dredi où la nuit précédent on avaitne pouvant l'abattre, brûlé l'arbre de la liberté, et bientôt commença défiler UDe longue procession composée en grande partie de femmes et d'enfans. Toutes les rues avoi- sioant l'hôtel du gouvernement furent en combrées d'une multitude si serrée qu'il devenait impossible d'y circuler. Quatorze maîtres-ouvriers demandèrent être admis auprès de M. le gouverneur, et une au dience leur fut accordée sur-le-champ. L'entrevue dura assez longtemps, et les maîtres ouvriers qui étaient restés la porte de l'hôtel eurent la plus grande peine maintenir l'ordre parmi les fileurs; car des instigateurs de désordres, des gens perdus dans l'opinion publique s'étaient mêlés aux groupes et excitaient l'effervescence; de l'argent, dous dit-on, fut distribué. L'autorité avait jugé utile de ne pas déployer un grand appareil militaire; cependant par mesure de précaution, les troupes étaient consignées dans les casernes prêtes marcher au premier signal. On espérait que l'audience terminée chacun se retirerait tranquillement; mais on s'était trompé pendant que la plus grande partie des ouvriers se trouvaient près de l'hôtel du gouvernement, d'autres commençaient dépaver le marché au Vendredi. Les maîtres-ouvriersne pouvant plus se faire écouter, demandèrent qu'une seconde députation fut introduire auprès de M. le gouverneur; ce qui fut également accordé, et bientôt les deux députations sortirent pour annoncer aux ouvrieurs le résultat de leur conférence. M. le gouverneur avait donné des réponses très-rassurantes et avait exhorté les maîtres-ouvriers user de leur iuûueDce pour faire rentrer la foule dans le devoir. Les explications données la multitude furent accueillier par les cris de vive le gouverneuret les groupes allaient se disperser quand un nommé Dhoosscbe, de celte ville, suivi d'une foule de gamins qui poussaient des cris effrenés. Cet individu pénétra dans l'hôtel du gouvernement et sortit bientôt ayant une foule immense sa suite. 11 se porta l'Hôtel de ville, ou les autorités étaient rassemblées, et exigea la mise en liberté des ouvriers arrêtés la veille. Le commissaire de police de la i'e section arrêta Dboossche et le conduisit auprès des autorités. Nous ignorons quel motif cet individu dût sa mise en liberté, mais peu d'instans après on le vit parcourir les rues la tête des attroupemens. Ce pendant il a été arrêté de nouveau dans i'après-midi et conduit par la gendarmerie la citadelle. Pendant que cela se passait l'Hôtel de ville, Je marché du Vendredi était le théâtre de scènes violentes on avait commencé de'paver la rue; comme nous l'avons dit plus haut, et l'autorité y avait envoyé des patrouilles de cavalerie. A leur arrivée les trqupes furent huées par la foule et bientôt après vint une grêle de pierres; les cuirassiers conservant le plus grand sang-froid, se bornèrent charger la foule qui se dispersa pour se réunir un instant après; peine la troupe eut-elle tourné le dos, que des pavés vinrent blesser l'un ou l'autre cavalier; un cuirassier reçut un coup si rude qu'il tomba la renverre. Bientôt les pierres tombèrent si dru qu'un exemple devint urgent une décharge fut faire et quatre hommes reçurent des blessures plus ou moins graves. Un d'entr'eux nommé Eyckmans, mécaniciendemeurant rue St- Liévinétait atteint d'une balle dans le ventre. Un autre a reçu dans le dos une blessure dangereuse et un troisième a subi l'amputation du bras. Celte sévérité dé ployée après avoir donné des preuves d'une io|£aoimité extraordinaire, produisit une panique qui déblaya en peu d'instans le marché du Vendredi. Eu même temps des piquets d'infanterie se postèrent dans les rues avoisinant l'Hôtel de ville et le marché au Vendredi et in terceptèrent la circulation. Quelques individus voulant forcer le passage, lureut arrêtés et conduits au corps-de-garde des pompiers sous l'Hôtel de ville. Là encore la foule s'attroupa et on parla de délivrer les pri sonniers quand M. Faider, substitut du procureur général, s'avança seul et en joignit aux ouvriers de se retirer puis il ordonna aux pompiers de conduire les cinq individus arrêtés au Mameloker. Cet ordre fut exécuté par huit pompiers sans que la foule fit la moindre opposition. Quelque temps après la gendarmerie con duisit ces prisonniers la citadelle, mais ils ont été relâchés dans l'après-dîner. Tout le reste de la journée de nom breuses patrouilles ont parcouru les rues dispersant partout les perturbateurs; tous les réverbères placés marché au Vendredi ODt cependant été casséset des pavés amoncelés plusieurs endroits. Le nommé Dhoossche invité se rendre l'Hôtel de ville, y a été arrêté et conduit la cita delle. D'autres arrestations d'ouvriers qui lançaient des pierres ont été faites, et un mandat d'amener a été décerné contre les nommés Ch. Mast et Kryger. On nous dit, mais nous ne pouvons l'essurer, qu'un in dividu qui excitait le peuple s'opposer au transfèrement du nommé Dhoossche, a reçu une grave blessure la jambe. L'autorité montre partout la plus active vigilance, et des mesures de répression sévères soul prises pour empêcher tout attentat contre les persounesel les propriétés. Un appareil militaire imposant était déployé la place d'Armes. Sept heures et demie du soir. Vers la brune une masse assez compacte se pressait près de la place d'Armes; des patrouillas se sont mises circuler et ont décharge leurs armes en l'air. Cette mesure a produit un boa effet le peuple s'est dispersé d

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2