On écrit d'Anvers, 8 octobre D'après le nouvel arrangement de l'ad ministration des postes avec la Hollande, la malle-poste attelée ds 2 chevaux l'instar de celles qui font le service en France, est partie la première fois de Bréda ce malin six heures et est arrivée dix heures moins uu quart Anvers. On écrit de Gand, 7 octobre La tranquillité est parfaitement rétablie. Cependant il y a encore des troupes et de l'artillerie sur la Place d'Armes et au Marché du Vendredi. Les fabriques tra vaillent. Le produit de la souscription ouverte la Concorde s'élevait hier au soir plus de 900 fr. On écrit de Gand, 8 octobre Vu le complet rétablissement de la tran quillité publique, les troupes ont pu cesser aujourd'hui le service pénible qui pesait sur elles depuis mercredi dernier. On s'attend voir bientôt plusieurs bataillons reprendre leur ancienne résideuce. Au nombre des personnes arrêtées l'occasion des désordres qui ont eu lieu en cette ville dans le courant de ce mois, on compte quinze ouvriers de fabrique quinze journaliers, six cordonniers, cinq maçons, quatre ébénistes, quatre tisserands, deux menuisiers, deux ouvriers imprimeurs, cinq ouvriers du Phœnix, deux particuliers, deux cabaretiers, deux chiffonniers, deux serruriersun charpentierun ouvrier en laine, un relieur, un corroyeur, un scieur de long, un plombier, un plafonneur, un ouvrier au chemin de fer, un carrossier, deux tailleurs, un tourneur en fer, un commis-négociant, un domestique, un garçon- brasseur, un peintre en bûtiraens, un tourneur en bois, un marchand ambulant, un gagne- petit, un tourneur de chaises et deux écri vains de bureau. Une lettre particulière d'Amsterdam, du 2 octobre, publiée par un journal français, parle en ces termes du maraige projeté entre le roi Guillauraeet la comtesse d'Oultremonl Le parti catholique se réjouit de la persistance que le roi met vouloir réaliser son mariage avec la comtesse d'Uulireraont, Oo dit que le père Roothaan, général des jé suites, originaire de cette ville, qu'habile encore son frère, est en correspondance suivie, au sujet de ce mariage, avec M. van Bom- mel, Hollandais, actuellement évèque de Liège, et directeur spirituel de la famille d'Oultremonl. Il paraît que la comtesse voyant que le projet du roi troublait la bonne harmonie de la famille royalea voulu décider le roi renoncer ce projet elle aurait manifesté celle intention M. van Bommel, qui l'aurait dissuadée de ce projet, en lui faisant entrevoir que son union avec le roi, serait utile ses coreligion naires il ajoutait que son influence poutrait, l'avenir, lui servir d'appui coutre les influences de la réforme qui entourent le monarque. M. van Bommel a promi l'ap pui du père Roothaan pour lever toutes les difficultés de dispense religieuse. Le Courier anglais publieeu date d'Amsterdam, 14 octobre, une lettre où il rappoile les mêmes faits, toutefois avec cette variante. Ce serait la comtesse qui aurait manifesté M. van Bommel l'intention de renoncer une union qui était une cause de désunion dans la famille royale et de désaffection parmi le peuple. M. van Bommel en ayaut référé au pere Roothaan qui répondit qu'il était du devoir du prélat de la détourner de cette résolution, qu'il fallait encourager une union qui augmenterait l'in fluence du catholicisme en Hollandeet qu'il se chargeait de contribuer pour sa part obtenir la dispense religeuse nécessaire au mariage. Nous sommes loin de garantir la véra cité de l'une ou de l'autre de ces versions, et nous ne les rapportons que parce que le retentissement qu'elles pourraient avoir fait désir de les connaître. On écrit de Constantmople, 18 septembre Tout dépeud encore de la question des Dardanelles. La Russie qni voudrait éliminer l'Angleterre de la posiition prépondérante qu'elle occupe en Asieveut faire ses conditions et ne se réunir l'Augleterre pour réprimer Méhémet-Ali, que pour autant que celle-ci reconnaisse le traité d'Unkiliar- Skélessi. D'autre part, la France agirait avec l'An gleterre, en opposition avec la Russie, si l'on pouvait se décider Londres ménager davantage l'Egypte. L'Angleterre a donc choisir de quel côté elle veut se mettre. Si elle se joint la Russie, elle doit céder la mer Noire, si elle se joiul la France elle doit céder une communication sûre avec les Indes orientales. Eu atteudant les flottes se renforcent et l'on appréhende autant le passage des Dardanelles, que la guerrejavec l'Egypte. On écrit de Paris, 10 octobre Les dernières nouvelles nçues des dé- partemens continuent d'être satisfaisantes sous le rapport de la baisse du piix de blés. Il n'y a eu hausse qu'à BrienneMarans et Sancerre, tandis que la baisse s'est soutenue Blois, Bourgues, Bergues, Douai, Houdan, DammartinLille, Neauphle-le- Château, Nantes et Saint-Arnould. On écrit de Madrid, 2 octobre La division d'avanl-garde de l'armée du duc de la Victoire, sous les ordres du gé néral Alcala, était arrivée le 27 Ttideia. Le 28, le duc continuait sa marche pour l'Aragon. Le 9, le roi a reçu M. le comte de Muelenaere, M. de Béthune bourgmesrre de Courtrai, et une députation de la régence d'Ypres. M. van Hoobrouck de Fiennes, membre de la chambre des représentaiet M. Hanssemann, président de la société du chemin de fer de Cologne, ont été succes sivement reçus par S. M. On dit que M. Dujardin va reprendre le secrétariat général des finances et qu'il ne retournera plus Utrecht. En annonçant le résultat des élections du Luxembourg, nous avons dit que M. le comte de Briey était né Français, et qu'il avait obleuu la naturalisation depuis euviron un an. M. le comte de Briey nous écrit pour nous signaler l'erreur dans laquellr nous sommes tombés eu nous rappelant son acte de naturalisation. M. de Briey est né dans le Luxembourg, que sa famille habite depuis des siècles et où son père faisait partie de l'ordre équestre. S'il a été obligé de demander la grande naturalisation, c'est parce qu'ayant pris du service en France pendant le règne du roi Guillaume et sans sou autorisation, il avait perdu par ce fait la qualité de Belge. Indépendant On écrit d'Anvers, g octobre Mgr l'archevêque qui vient d'administrer la confirmation en cette ville, a dîné avant- hier chez M. le bourgmestre. Les curés des différentes paroisses ainsi qu'un grand nombre de peisonnes notables de la ville ont assisté ce banquet. On écrit de Grammont7 octobre, l'Organe des Flandres M. René Spitaels, de Grammont, qui a fait un séjour de deux ans en Italie et en Turquie, livrera sous peu l'impression les mémoires de son voyage. On écrit de Liège, g octobre On nous rapporte que des boulangers de cette ville refusent de se soumettre au dernier tarif du prix du pain fixé par l'administration communale, et exigent un prix plus élevé. La police avisera sans doute faire cesser les justes plaintes qui résultent de cet abus.[Courrier de la Meuse.) On écrit de Paris, r r octobre On vient d'ordonner la formation du 4e bataillon de la légion étrangère. M. le cardinal d'Isoard, archevêque de Lyon, a succombé hier au soir Paris. Les nouvelles qui arrivent du dé partement de l'Aveyron et des départemens voisins s'occordeut reconnaître que la récolte de l'année est suflisante dans ces contrées pour les besoins des habitans. Le froment et le seigle sout de très-bonne qualité et rendent beaucoup au moulin; les pommes de terre se sont fort améliorées depuis les pluies de septembre, et la récolte en sera très-abondante. Celle des châtaignes sera l'une des meilleures qu'on ait vues depuis longtemps. Dans la représentation du 8, au théâtre de la Porte-Sainl-Martin, une terreur pa nique s'est tout coup répandue parmi les spectateurs. Van Amburg venait d'entrer dans la première loge de ses dangereux pensionnaireset avait peine commence les exciter, qu'une jeune lionne, dans un moment d'humeur, a saisi la jambe de son maître et l'a profondément déchirée. Le sang a jailli avec abondance. Maigre la douleur qu'il a ressentie, van Amburg n'a paru nullement effrayé et n'a lai»se échapper aucun cri. Aussitôt on a baisse le rideau, puis quelques momens après, M. Harel est venu annoncer que van Amburg était entre les mains des médecins, et que sa blessure ne lui permettait pas de se rendre aux vœux du public qui le rap pelait grands cris.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1839 | | pagina 2