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VILLE DYPRES.
(N° 23i8.)
SAMEDI21 DÉCEMBRE, iS5g.
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L'abonnement ce Journal est, pour les villes et
arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. par
trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
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ligne et toutes celles au-dessous de 6 ligues, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 3i décembre5 1/2 heures.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i au 3i décembre y 6 172 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville*
Du l au 3l décembre y 9 1/2 heures.
BELGIQUE*
Ypres, 21 décembre.
Nous avons été mal informés, ce
qu'il parait, en annonçant, d'avance, la
nomination éventuelle de M. le baron van
Zuylen- Vandenpeereboom la perception
des postes aux lettres de cette ville. Du
restenotre article n'avait rien de com
promettant pour le titulaire futur, et rien
que cïhonorable au contrairepour lui
dans celle hypothèse, qui, nous le répétons,
non-seulement paraît controuvéemais est
démentie par lui.
Bruxellesij) décembre.
Le roi esl parti le 18, au matin, pour
son château d'Andenne. S. M. sera de re
tour mercredi prochain.
Le nommé Noeoinckx, tué par sa
femme, a été enterré le 18. Plusieurs témoins
ont encore été entendus daus les journés
du 17 et du 18: d'après ce qu'on dit dans le
voisinage le défunt était d'une avarice
sans exemple 5 son épouse qui est dentel
lière, devait rapporter toutes les semaines
trois fraucs son mari pour lesquels
elle recevait pour nourritrre du pain noir
et des pommes de terre avec du vinaigre
jamais elle ne pouvait faire du feu en l'ab
sence de son mari; avec ce quelle gagnait
au-dessus de ses 3 fr. par semaine elle devait
se vêtir ainsi que son enfant de 7 ans;
le pain était marqué et les pommes de terre
comp'ées, et le croirait-on quand l'épouse
voulait emprunter son ntari un fianc
elle devait le rendre au bout d'une semaioe
avec 12 centimes d'intérêt; la veille de sa
malheureuse fin il était alléchez son voisin,
cordonnier, pour raccommoder un sabot de
sou fils qui dans la journée s'était fendu
par suite de vétusté.
FRANCE.
Paris, ig décembre.
On écrit d'Alger, 'te 7 décembre
L'armee d'Abd-el Kader se compose main
tenant de 25,ooo hommes dont 24,000 de
cavalerie et 1,000 hommes seulement de
troupes pied, le tout manoeuvre et évo
lue la française, presque comme dos
régimens ils ont adopté nos coromandemens
LITTÉRATURE NATIONALE.
langue flamande.
DITS DE CRONIKE, ENZ.
Nous nous sommes empressé d'annoncer,
dans le pénultième numéro de ce journal,
la publication de l'intéressante Chronique
de Jean van Dixmudeéditée par M. J.-J.
Lambin.
Nous nous proposions d'entrera cet
égard, dans une discussion plus longue,
plus approfondieenfin, dans un examen
motivéau point de vue historiquedes
Dits de Cronike, et, surtout, de l'Avant-propos,
etc., dont les a enrichies notre consciencieux
et infatigable archiviste.
Apres mitre réflexion, nous croyons devoir
y renoncer.
D'abord, les étroites limites du journcd
sont là.
Puis, la Préface de l'éditeur, pleine de
choses, d'utiles et lumineux aperçusne
resume-t-elle pas elle seuleen quelque
sortela Chronique tout entièreNous ne
ferions, donc, que glaner après lui, et nous
tenons, nous, ne point assumer Iindélébile
ridicule, quipar parenthèseserait
imputable a plus d'un haut huppé littéraire
même! du geai revêtu des plumes du
paon, de la fable de l'immortel Bonhomme
La fontaine.
Enfinnous trouvons le labeur de l'ho
norable archiviste yprois, l'abri de toute
critique fondée, sous le rapport historique.
Incontestablementc'est là l'essentiel.
Les autres discussions ou controverses que
pourrait soulever, peut-être, la Chronique
ne sont guère du ressort de la polémique
de journal.
En effet, aux uns, elles paraîtraient
oiseuses, vétillantes même; aux autres, in
opportunes et sans portée, surtout en présence
de la question litispendante Cordre du
jour l'orthographe flamande.
Concluant, nous nous bornerons dire,
constater que M. J.-J. Lambin, qui fait autorité
comme écrivain flamand, s'est, peu près,
rallié au système orthographique que nous
regardons comme le plus normal et le meil
leur, sauf pour ae uequepar assimi
lation, sans doute, ee et 00, ouvert* longs,
il conserve encore dans les mots, racines
ou dérivés. Ici, se présente, tout d'abord,
une objection, que nous soumettons M.
J.-J. L. lui-même C'est que l'on n'a
forcément maintenu les signes phonogra
phiques, ou voyelles longuesee et 00, que
pour les distinguerau moins au pluriel,
de e et o ée, 00. Or, cet inconvénient
n'est nullement a craindre avec a ni u. Donc,
nous en concluons, de nouveau, toute la
normalitétout l'avantage du système dit
de Weiland et Siegenbeek.
Revenant, finalement, aux Dits de Cronike,
1 nous ne saurions trop les recommander
tous ceux qui s'occupent de notre histoire
nationale. Cette publication, en un mot, est
un fleuron de plus ajouté la couronne
littéraire, déjà si brillante, de notre poète
historien et paléographe yprois
L. D. W.
(1) Les Dits de Cronikegrâces la Préface et aux
Notes dont les a enricliis M. J.-J. Lambin, sont peine
publiés, que déjà, partout, on s'occupe de cette intéres
sante et utile porduction. Si nous sommes bien informés
et nous avons tout lieu de le croire, le gouverne
ment lui-même, appréciant tout le mérite historique de
cette Chronique, eu a demandé nu assez grand nombre
d exemplaires l'éditeur. C'est le cas, ou jamais, dé
dire, avec Horace, utile dulci.