/joutuaf ?e> foo cFfait3te-0cci3eutafc> cio <)e> fou VILLE DYPRES. MERCREDI, 26 FEVRIER, i84o. (XXIIIme Année.) ECEGSs©t«©@tEE, iHcsstfurs, (N° 2557.) )f( L'abonnement ce Jocrkal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 P«r trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent* par ligne et toutes celles au-dessous de 6 ligues, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 7Q février, 5 172 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du i au 29 février7 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la tille. Du i au 29 février9 172 heures BELGIQUE. Ypr.es, 26 février. MM. les sous-officiers du 8° de ligne de la Société de Bienfaisanceont donné, dimanche, leur 4° représentation au bénéfice des pauvres. Le spectacle se composait de Bruno le Fileurcomédie-vaudeville en deux actes, par MM. Cogniardfrèreset le Commis et la Griselte, vaudeville en un acte, par Paul de Kock. La musique du corps a exécuté, pendant les entr'actes, avec son aplomb et son ensemble ordinaires, c'est-à-dire, supé rieurs, des valses de Strauss, et, pour ouverture, une symphonie i grand orchestre. MM. les sous-officiers artistes-amateurs ont joué comme d'habitude avec une entente de la scène, peu commune parmi les amateurs, et un aplomb, un entrain que n'ont pas toujours les gens de Y artpour ne pas dire du métier soit dit sans mauvais calembour. La salle était comble il va sans dire qu'il y a eu bonne recette. Nous avons fait, dans notre dernier numéro, un appel h la philanthropie de MM. les officiers et sous-officiers sociétaires.... Déjà, si nous sommes bien informés, cet appel a été entendu par la Société de Bienfaisance Espérons qu'il ne restera pasailleurssans écho si, dramatiquement, il n'est pas sans mérite de rivaliser d'émulation, de talent, il l'est infiniment plus encore et ceci est in contestable et incoctesté de rivaliser, phi- lanthropiquement, de bienfaisance A l'envi donch l'œuvreMM. -- il s'agit d'un braved'un ex-sous-officif.r décoré20 ans de service, etc. A l'œuvre Adresse Rue Basse, 18. On assure, dit l'Émancipationdu 21, que M. le ministre de la guerre vient de transmettre, aux chefs de corps de l'armée, les instructions nécessaires pour l'appel sous les drapeaux, au 5 mars prochain, des miliciens de la classe de i838. Le Journal de Brugesdu 21, entre autres, confirme cette nouvelle. L'arrêté royal existe il est du 24 février. Le tableau des avocats près la cour royale de Paris, pour i84o, contient 820 noms d'avocats, plus 1,000 noms environ d'avocats stagiaires. C'est là, croyons-nous, une pro portion, exorbitamment croissante, que l'on ren contre, peu près, partout. OBSÈQUES DE L'AVOCAT J.-E. CARPENTIEIl. Vendrcdi, 21ont eu lieuavec pompe les funérailles de MCarpentierle plus ancien avocat du barreau de celte ville et dont nous avons annoncé le décès dans notre dernier numéroCe jurisconsulte était parvenu une extrême vieillesseet s'est fait généralement estimer par sa rare probité autant que par ses lumières. Après le service f unèbreun nombreux convoi est parti pour Zoruiebéleoit T inhumation a eu lieu, A cette occasionle discours suivant a été prononcé par M. Honoré Smaelen, avocat Au moment où vous suspendez vos travaux, pour venir au champ du repos rendre un dernier hommage a un hoinme de bien qui se distingua par ses lalents et par ses services, qu'il me soit permis de prolonger de quelques instants votre présence au bord de ce tombeauen rappelant vos esprits quelques souvenirs qui trouveront d'autant mieux ici leur place, qu'une longue décrépitude nous a dérobé, durant dix années, une vie si pleine et si belle. Si la charge des années et du travail a pesé, de tout son poids sur cette existence, elle a bien démontré la vanité de toute supériorité humaine, mais elle n'en a point obscurci le mérite au contraire, ce corps affaissé par les veilles, ces facultés usées par l'étude, inspiraient je ne sais quelle vénération, comme ces débris de monuments anciens qui nous frappent quelquefois, et par ce qu'ils sont, et par ce qu'ils furent. Après avoir rempli, avec honneur, les fonctions déconseiller pensionnaire, M. Jacques-Emmanuel Carpentier, vous le savez, Messieurs, se dévoua, de bonne heure, cette carrière vaste et difficile, pleine d'inquiétude et de labeur, mais aussi de dignité et d'indépendance, où l'homme est destiné compatir toutes les infortunes, lutter contre tous les dangers, et fonder sa réputation, non sur l'éclat des titres et des grandeurs, mais sur la confiance et l'estime publiques. Elancé dans cette longue voie de science et de justice, quels sujets d'éloges marquèrent ses moments et ses pas Que de droits en péril sauvés par son zèle! que de spoliations empêchées ou réparées! combien de fois l'injuste calomnie réduite au silence! que de conseils précieux prodigués! que de doutes éclaircis! que de faiblesses contenues! que de mauvais desseins réprimés! que de prisonniers rendus la liberté par ses efforts! que de larmes essuyées au mal heureux, l'orphelin, la veuve! Orphelins, veuves! on nous enseigne que votre défense est le plus bel apanage de la profession de l'avocat jamais vous n'eûtes un défenseur plus ardent, ni plus fidèle. Les premières blan cheurs de l'aube, les premiers bruits du jour ne rendaient pas encore la nature le mouvement et la vie, que déjà son génie planait sur votre faiblesse, que déjà son intelligence interrogeait les trésors de la prudence des sages, que déjà sa main acérait les armes qui dans l'arène de vaient terrasser vos oppresseurs. Souvent le bon droit voilé par le temps, par l'intrigue, par la prévention ou par l'erreur, dut son application et son courage, d'ap paraître dans tout son jour et d'obtenir justice placé l'époque de transition de deux législa tions totalement différentes, il plongeait dans les deux un regard également pénétrantet embrassait la fois la variété désespérante de l'ancienne, et la simplicité substantielle de la seconde; et, lorsque l'étude des coutumes fut devenue plus rare et plus superficielle, son expérience fut souvent un flambeau auquel le jurisconsulte lui-même vint s'éclairer. Son cabinet était un sanctuaire, dont personne n'approchait avec défiance, mais où les préten tions suspectes n'avaient aucun encouragement

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1