2 Un arrêté royal fixe, d'après la loile contingent de la milice, a 10,000 hommes, pour i84o. La députation permanente du conseil de chaque province, re'partira le con tingent qui lui est assigné, entre les communes de la provinceproportionnellement leur population. Le contingentpour la Flandre occidentale, sur une population de 636,890 âmes, est de 1,596 hommes. On sait que la Flandre orientale et le Haiuantseuls surpassent la population de notre province la 1" compte 769,068 âmes; la 2°, 642,410. Aujourd'hui, 26, et lundi, 2 mars, auront lieu les deux dernières soirées dansautes a la cour. D'après les observations de M. le ministre des travaux publicsla proposition de MM. Mérode et d'Hoffschmidt, sur le roulageetc., a été modifiée par la section centrale, en ce sens, surtout, que les modifications ou déro gations frapperont sur l'art. i"r de la loi du 7 ventôse, an VII, et sur la loi du 20 floréal, an X. La loi du 6 mars, 1818, sera applicable, dans l'espèce, quant aux pénalités comminées. Les miliciens de la levée de 1838, qui réunissent les conditions et les qualités voulues pour l'arme de la gendarmerie, sont autorisées a entrer dans ce corps. L'engagement volontaire sera de 6 ans. Les remplaçans sont exclus. (Suivent d'autres conditions réglementaires, entre autres, un cautionnement de 5oo fr. pour l'arme a pied, et de 600 fr., pour l'arme a cheval. Il résulte, du bulletin de la bourse du Journal des Débalsque le prix des 12 lieues des trois chemius de fer de St-Germain et des deux rives sur Versailles, ne s'élèvera pas h moins de 45 millions. C'est 2 millions et quelques 100,000 fr. près, ce qu'ont coûté les 62 lieues de notre chemin de fer, actuel lement en exploitation 47, 211, 526-42. V. le Rapport fait, aux chambres, par M. le ministre des travaux publics, etc.; Rap port dont nous avons rendu compte dans uu de nos derniers numéros. 1 Nous apprenons, dit the United- Serviee-Gazette, que le prince Albert sera nommé colonel en chef de la brigade de ca valerie de la maison de la reine, et le bruit court qu'il obtiendra la première place de colonel de cavalerie qui deviendra vacante. (11 y a, lâ-dedans, sans doute, erreur, s'il est vrat que le %mari de la reine Victoria ait été nommé "feld-maréchalcomme des journaux l'ont formellement annoncé. M. de Cormenin, sous le pseudonyme de Timona réfuté, dans le Nationalle rapport de M. Amilhausur la dotation du duc de Nemours.... M de Cormeninqui remplacela foisPaul-Louis Courier et Armand Carre], est un rude antagoniste!.,. Tout le inonde a été même de faire la remarque que la Presse, journal de M. Emile de Girardin, n'a pas dit un seul mot de ré flexion sur la question relative a la dotation du duc de Nemours. Dans la séance du 20, présidence de M. Sauzetla chambre des députés a décidé qu'elle ne passera pas h la discussion des articles sur cette dotation. Le scrutin secret a la demande de 20 membres, a eu lieu d'une manière solennelle. Il a duré près de 3/4 d'heure. En voici le résultat Nombre de votans426; pour, 200; contre, 226.... O11 ajoute par P.-S. L'eflet produit par le rejet de la dotation a été immense dans la chambre. Les ministres ont, dit-on, annoncé hautement qu'ils allaient remettre leurs porte feuilles entre les mains du roi Louis-Philippe!... L'Académie française a procédé, le 20, la nomination de 2 membres, en remplace ment de MM. Michaud et de Quélen. Il y a eu quatre scrutins entre MM. Hugo et Florens - M. Hugo, i4, i5, i4, 12; M. Florens, i4, i4, i5, 17. M. Molé, qui n'avait pas de concurrens ayant obtenu 29 voix au premier tour de scrutin, a été proclamé, en remplacement de feu Mgr l'archevêque de Quélen. La cour de Lyon chambre de mises en accusationvient de décider qu'il n'y avait pas lieu de suivre l'instruction commencée contre le gérant du Réparateur, qui serait mis, sur-le-champ, en liberté. M- Pomniet a resté 66 jours en prisonet l'instruction a duré 62 jours en première instance. - (C'est une nouvelle preuve, entre tant d'autres, et parlant en thèse générale, de ce qu'a de grevant et. de pénible l'arrestation préventiveen matière de simple «élit surtout. Un changement vient de s'opérer dans l'administration intérieure du Moniteur Uni versel (français.) M. Sauve en abandonne la rédaction, qui est confié a M. Gruhn l'un des rédacteurs du Journal Général. M. Sauve était entré au Moniteur, en 1798 ou 1799. M. Biot a présenté, h l'Institut, a Paris, des dessins héliographiques de M. Talbot, qui sont colorés comme dans la nature. Voilà le daguerréotype surpassé par les Anglais. On n'en voudra plus d'autres. - Courrier Belge. - Le nommé Jean Denoyelle, perruquier, âgé de 65 ans, né ef domicilié en cette ville, est tombé mort, le 2 3 février, 9 heures du matin, par suite d'une appoplexie foudroyante, dans la rue de Lille, venant de raser une de ses pratiques. Le nommé Léonard Sinave, âgé de 10 ans, né et domicilié en cette ville, rue de Thouroutayant fait, le 2.3, 5 heures de relevée, un pari avec un garçon de son âge, d'aller sur la glace du fossé dit Breynes-fort, St-Jean, Ypres, extra muros, est tombé dans l'eau tous les moyens prescrits pour les noyés, ont été infructueusement employés pour le rappeler la vie.- Le nommé Charles Deraan âgé de 12 i/2 ans, né et domicilié en cette ville, rue de Notre-Dame, étant allé s'amuser sur la glace dans la prairie nommée de Verdronken VVeide, St-Nicolas, Ypres, extra muros, est tombé dans l'eau les personnes de l'art appe lées par la police pour administrer les secours prescrits pour les noyés, n'ont pu le rappeler la vie, avant-hier, 24 février, i84o, 11 1/2 heures du matin. Le RR. PP. Rédemptoristes, en tournée de attendre. Que de fois, grâce a l'influence que lui donnait sa réputation d'intégrité inaltérable, des haines invétérées tombèrent devant lui! Tantôt, par des transactions habilement ménagées, il tranchait de traînantes procédures; tantôt, investi d'un pouvoir que lui conférait la volonté des parties, sûres de son impartialité, il jugeait les différends, et effaçait, par sa parole, des sujets de discorde et de ruine. Au barreau M. Carpentier appartint une époque où tout semblait s'être réuni pour rehausser l'éclat de la magistrature et de la défense. Il y rencontra des rivaux dignes de lui; et, pour ne parler que d'un seul, que la inort ravi, quelle vigueur, quel mérite ne fallut- il pas, pour se maintenir avec avantage, en présence d'un adversaire tel que M. Reyphins? Doué d'un talent plus modeste que lui, mais non moins solide, homme d'érudition et de savoir, plutôt que d'éloquence fugitive, il se tint soigneusement en dehors de toute préoc cupation politique; mais, en privant ainsi l'Etat de services que réclamait sa clientèle, il ne manqua point, lorsque l'occasion s'en présenta, de prouver sa fermeté et la force de son caractère.... Il est une plaie qui corrompt les travaux judi. ciaires, qui pervertit les bonnes intentions des juges, et qui paralyse quelquefois l'action des tribunaux le rigorisme exagéré dans les formes de la pro cédure. Les plus excusables nécessités ne surent jamais l'entraîner cette pente; et ce ne fut pas peu cette habitude loyale, cette aversion pour la chicane, qui lui procura une vogue qu'aucune circonstance ne diminua, et qui tenait moins au prestige du succès, qu'au respect qu'inspire l'homme de bien. Que dirai-je de sa délicatesse, de sa franchise, de ses égards pour le pauvre, de toutes les vertus que font l'ornement de l'avocat, surtout de l'avocat chrétien C'est dans la religion qu'il puisait ces qualités éminentes, c'est cette source qu'il empruntait ces sentiments sublimes qui remplissaient son cœur, et qui s'épanchaient autour de lui, dans toutes ses paroles, dans toutes ses actions. C'est au nom de la religion qu'il exerça un ministère d'humanité et de bonne foi, c'est pour elle qu'il y renonça sé paration subite et cruelle, mais qu'allégèrent la fortune, le besoin du repos après de longues fatigueset l'empressement qui ne se ralentit point pour recueillir les fruits de son expérience, jusqu'à ce qu'il y mit fin lui-même, alors qu'il sentit que ses forces ne répondaient plus sa sollicitude. Enfin, comme les vases qui renferment la sagesse humaine ne sont jamais que d'argile, l'heure de mort a sonné, et le Créateur a réclamé ce qu'il y avait d'impérissable dans l'homme, laissant sa famille honorable dans i'afiliction et le deuil. Il s'est éteint lentement dans le sommeil du juste, comme ces foyers de lumière, qui, allumés au bord d'une mer orageuse, après avoir affronté les tempêtes déchaînées et prévenu bien des naufrages, perdent leur éclat, et ne prolongent qu'un lueur inaperçue. Vénérable doyen de l'ordre des avocats du barreau d'Ypres, vous qui avez protégé tant de familles, qui avez mérité tant de reconnaissance, et dont la vie a été si pure, que la détraction de la souiller, sachez que mê me n essaya jamais vous emportez les regrets de la ville qui fut témoin de votre zèle, et des populations qui eurent recours votre équité, et chez qui votre nom est encore béni! Que vos cendres reposent sur le sol natal, dont vous vous éloignâtes avec tant d'espérance, et où elles rentrent en laissant derrière elles de si beaux souvenirs.' Sur aucune tombe ne s'allieront mieux la croix chrétienne et la couronne civique. Reposez en paix jusqu'au jour de justice universelle, où une foule in nombrable, détruite comme vous, et confondue dans la poussière, se lèvera pour déposer en votre faveur devant le tribunal suprême de Dieu, ou mieux pour applaudir votre gloire/ Et puisqu'il faut qu'on se sépare de vol dépouilles, recevez les adieux de votre famille, de vos parents, de la Magistrature, de vos Con frères recevez aussi les miens, et puissé-je profiter de votre exemple/ Adieu, Carpentier.' Adieu, confrère.' HONORÉ SMAELEN.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2