VILLE D'YPRES. CRISE MINISTÉRIELLE. L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent» par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du i au 3o avril4 1/2 heures FERMETURE DES PORTES de la ville. Du t au 3o avril8 heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la ville. Du au 3o avril10 heures. BELGIQUE. ypres, 8 avril RÉSULTAT de là Le 6, il a été donné lecture, a la chambre des représentans, d'un message de M. le ministre de l'intérieur, qui annonce que le Roi a accepté la démission offerte par tous les ministres. Voici cette pièce Messieurs, le Roi nous a autorisés b déclarer, a la chambre, qu'a la suite d'une nouvelle de mande, il a accepté la démission que nous avons eu l'honneur de lui remettre, le i4 mars. Les honorables membres signataires (1) de la proposition dont il a été donné lecture dans la séance du 2 de ce mois, avaient la confiance qu'elle était de nature a concilier les opinions divergentes sur le vote qui a divisé la chambre. La même confiance était partagée par un grand nombre de leurs collègues. Cette consi dérationjointe b celle que j'ai eu l'honneur d'exposer, b la chambre, dans la même séance, nous avait déterminés a suspendre momen tanément nos premières instances, b l'effet d'ob tenir notre démission nous ne l'eussions retirée, qu'autant que la proposition eût été adoptée, b une importante majorité. La juste considération dont jouissent les honorables membres qui envisageaient la pro position comme également satisfaisante pour la chambre et pour le ministère, devait nous faire croire qu'elle ne donnerait point lieu a des débats prolongés. Cependant, plusieurs orateurs ont annoncé l'intention de prendre la parole cette cir constance prouve que la conciliation des opinions n'a point fait assez de progrès. Nous étions par la même autorisés b faire, auprès de S. M., une nouvelle démarche, qu'elle a bien voulu accueillir, en acceptant définitivement notre démission. L'arrêté du i5 juillet, au sujet duquel s'est (1) Parmi lesquels ligurait M. de Jlorisunc, député pues. manifesté le dissentiment entre la chambre et le ministère, délibéré en conseil, a été proposé, au Roi, avec une entière conviction de sa légalité et de sa haute importance politique. Nous avons cru devoir exposer ces diverses considérations, pour justifier notre retraite du ministère, bien que le vote sur une question isolée, n'expliquât point, b nos yeux, un manque de confiance de la chambre, quant b l'ensemble du gouvernement, ni un refus de concours pour l'avenir. Le ministre de intérieur et des affaires étrangères Signé DE THEUX. En conséquence, MM. Zoude et consorts ont retiré leur proposition sur Ja mise a la retraite des officiers en inactivité. Nous ne jetterons pas la pierre au ministère, qui tombe définitivement devant le blâme, pour ne pas'dire devant Eanimadversion de la majorité de la chambre des repré sentans, et, nul doute, de l'opinion publique!... On ap préciera les argumentations de M. de Theux, chef du oabinet qui se retire.... Aussi bien, la place n'était plus tenable. Le ministère a été, cette fois-ci du moins, bien inspiré, en n'affrontant point la discussion de son malen contreux projet de loi, si malencontreusement mis en avant par ses plus dévoués partisans, par ses fidèles enfin En effetce projet-là était enoore plus blâmable, plus impopulaire, plus immoral, que l'arrêté Vandersmissen du 15 juillet Le ministère vient de se faire justice.,.. Toutefois, nous le répétons, parce que telle est notre intime conviction, la démission de M. Nothombsi la sagesse du Roi ne l'appelle pas faire partie du nouveau cabinet, se fera vivement sentir, et laissera un vide, difficilesinon impossible, remplir, dans le dép1 des travaux publics. Maintenantsera-ce l'avènement d'un ministère doc trinaire? Non aimons croire que non!... Pris dans la majorité, ce sera un ministère de conciliation, catho lique-libéral, et marchant de conserve, en Belgique, avec le ministère-Thiers en France. Espérons qu'à l'intérieur et l'extérieur, la grandeur, la prospérité nationales, c'est-à-dire, le bien-être politique et matériel, se ressentiront de l'arrivée de la saine et vraie majorité aux rênes du gouvernementL. D. W. Un nouveau journal, destiné b paraître de deux jours l'un, va être publié sous ce titre La Gazette de Liège. Un corres pondant de VIndépendant mande, b ce sujet, que la couleur de cette feuille sera celle du Courrier de la Meuseavec cette différence, qu'elle sera entièrement soumise aux volontés de Mgr l'évêque de Liège, qui en est, dit-on, le fondateur. Par arrêté du 5 avril, nommé envoyé ext. et uùiiist. plénip. près la Couf. germanique. L'Émancipationdu 3 avriln° 94 fait précéder, de ces quelques lignes, un ar ticle a la louange de M. Rohm, peintre, dont il a ététout récemmentquestion dans le Propagateur feuilleton du n° 2343, 17 mars dernier Nous n'avons jamais manqué de signaler, b nos Lecteurs, les artistes qui, par leurs travaux, honorent le Pays, ni les productions remarquables par lesquelles ils prouvent, chaque jour, l'aptitude des Belges pour la culture des arts et des sciences. C'est donc, avec empressement, que nous accueillons l'article ci-dessous (celui dont il s'agit), qui a, pour but, de faire connaître un peintre distinguéainsi qu'un tableau qu'il vient de terminer avec bonheur. Nous ferons remarquera ce sujetque malgré l'apparente différence des initiales C. P. et H. C. 0.), nous avons tout lieu de croire que l'auteur de la lettre, du 20 mars, b VÉmancipationn'est autre que celui du feuilleton, dont nous venons de parler. Nous ajouterons que, si la modestie est une belle chose, une chose louable, la vérité, géogra phique même, n'est ni moins louable, ni moins belleet quecertesM. C. P. a poussé la modestie, l'abnégation concitoyennes jusqu'au delà de leurs plus extrêmes limites, par exemple, en débutant ainsi Au nombre des artistes que la petite ville d'Ypres s'honore de pos séder.... Encore une fois, Ypres, aujourd'hui même si déchue de son antique splendeur, près n'est pas une petite ville.... moins, toutefoisque ce ne soit dans le sens qu'y attache Picard, dans l'une de ses spiri tuelles comédies, ou sous une acception sarcas- tique ce qui n'a pu entrer même dans la pensée de M. C. P. H. C. O., qui, au contraire, tient b honneur et b devoir, b ce qu'il paraît, de rehausser l'éclat de la répu tation artistique de M. Rohml'un de nos concitoyenset dont le talentcomme por traitiste surtout, est loin d'être vulgaire. On nous pardonnera ces quelques lignes, b nous aussi, en faveur de notre patriotisme!... Jeudi, 2 avril, a eu lieu, de la manière

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1