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VILLE D YPRES.
MERCREDI, 29 AVRIL, i84o.
(XXIIIme Année.)
(N° 2355.)
I
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arrondissemeiis de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 Par
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ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient
un franc.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3o avrily l\ ijl heures
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du x au 3o avril8 heures
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 1 au 3o avrily lo heures.
BELGIQUE.
Ypres, 29 avril.
Le nouveau ministère, constitué,
est en voie de faire succéder ses actes
sa profession de foi. Cette profession de
foi, ce programme, c'est M. Liecltsministre
de l'intérieur, qui les a fait connaître aux
chambres législatives. Pour notre part, nous
le répétons, nous avons confiance au cabinet
du 18 avril. Sans doute, elle n'est point
absolue, indéfiuie elle est relative, expectante;
mais elle n'en existe pas moius!!...
Résumons-Dous.
MM. Lebeau, Liedls, Leclcrcq, Mer
cierBuzen, sont bien placés, aussi bien
placés que qui que ce soit, aux affaires
étrangères l'intérieurla justice
aux financesla guerre.
M. Rogier, qui, comme on l'a fort bien
fait observer, est le Christophe Colomb
des chemins de fer, dont M. Nothomb a
été l'heureux slméric Véspuce M.
Rogier est, incontestablement, sa place.
Lui seul, peut-être, était même de suc
céder convenablementM. Nothomb
dont, dous ne dous en cachons pas, nous
avons vivement regretté la démission.... Aussi,
était-ce lui seul qui, ayant nos sympathies,
a eu nécessairement nos regrets!!...
Enfin, Vinstruction publiqueV., ci~
après, l'art, relatif au sieur C.-G. fer
me erschles lettres, sciences et arts,
distraits du dép* de l'intérieur, ne pouvaient
être mieux confiés qu'aux mains de M. Ch.
Rogier.,.. Son libéralisme éclairé, sa tutélaire
sollicitude, son équité surtout, sont des
garanties certaines contre le retour des
déplorables actes du ministère déplorable!!!
La cour d'assises du Ërabaut, statuant
sur les réponses du jury, a rendu, le a4,
un verdict d'acquittement, dans l'affaire des
troubles de Gandl'égard de tous les
accusés, l'exception de Sériacobsqui
a été condamné 3 mois d'emprisonnement et
HISTOIRE. Ville d'Ypres.
A /'Éditeur.
Monsieur
Dans un moment où l'étude de l'histoire
du moyen âge fait des progrès rapides, je me
plais croire que vous ne vous refuserez pas
d'insérer, dans le feuilleton de votre intéressant
journal, les notions succinctes que je me propose
de vous transmettre, de temps en temps, sur
des événements consignés dans les annales
d'Ypres. Or, comme il y a encore, et qu'il
y aura, peut-être, toujours des personnes qui
aiment, ou plutôt qui admirent le merveilleux,
j'ai voulu, avant tout, et pour complaire a celles-
ci, entamer la publication du résultat de mes
recherches, par quelques fables historiques que
nous devons a la crédulité de nos bons aïeux.
J'espère que les hommes instruits voudront
bien se persuader que, moi, je suis bien loin
d'y ajouter foi il est d'ailleurs incontestable
que de pareilles assertions n'ont pas besoin
de réfutation. J'entre en matière.
L'an du monde 55o4, un puissant prince,
issu d'une famille troyenne, nommé Hyperborus,
bâtit le château d'Ypres.
L'an 3528, construction d'un temple con
sacré h Mars, le dieu de la guerre on prétend
que ce temple se trouvait la oùbien long
temps après, s'éleva l'église de Saint-Pierre.
L'an 5538, Hyperborus meurt au château
qu'il avait fait construire.
L'an 56o8, Arioponas, prince ou roi des
Belges, autorise le capitaine Antibrosius h
construire, autour du château, un grand nombre
d'habitations par ce moyen, le bourg d'Ypres
devient une ville.
L'an 3612, ou 3619, on jette les fondements
d'un temple dédié a Minerve, déesse de la
sagesse et des arts la tradition veut que cet
édifice occupât l'emplacement sur lequel le
château du comte fut construit quelques siècles
plus tard.
L'an 3702, mort de Cato Melleportus,
bourgmestre d'Ypres; son corps est, suivant
l'usage des païens, brûlé sur la place.
L'an 3y52, un autre temple a l'honneur
de Junon, reine des cieux, est bâti k Ypres,
par un roi des Belges, nommé Bavo Brunees
sic. On ignore en quel endroit ce temple
se trouvait.
L'an 58o6, siège d'Ypres par une horde
de barbares qui commettent beaucoup de cruautés
dans les environs. Le roi des Belges y envoie
une armée qui les disperse.
L'an 3842, nos ancêtres, encore barbares,
adoraient les chats, et leur offraient des victimes
humaines.
L'an 3852, près de la porte de Vénus,
au levant de la ville, s'élève un autre temple,
que l'on consacre a Pluton, fils de Saturne et
de Rhée.
L'an 3875, cette ville est prise par Gor-
gobondus, roi de Bretague.
L'an 5942, on achève la construction du
temple de Diane, qui présidait k la chasse.
Vingt ans ont k peine suffi pour ériger cet
édifice, situé sur le terrain où, vers la fin
du \y' siècle, la citadelle a été bâtie.
L'an 4oo4, on construit k Ypres, non loin
de l'endroit servant aujourd'hui de Grand'-Place,
un superbe temple, dédié k la déesse qu'ac
compagnaient toujours les grâces, les ris, les
jeux et les plaisirs.
Enfin, en l'an 5 de notre ère, encore un
templeérigé Pan dieu des bergers, près
de la porte de Mercure.
Nouslerminons ici ces rêves d'une imagination
peu réfléchie et toujours avide de merveilles,
en attendant que, par des récits vrais et in
téressants, nous tâchions de mériter l'indulgence
de vos lecteurs.
Agréez, monsieur l'éditeur, l'assurance de
notre parfaite considération.
Ypres, ls i3 avril i84o.
J.J. L.