3 grief et dommage d'autres miliciens, injustement appelés servir pour autrui!!... Nous ne saurions trop recommander ce qui précèdetoute l'attentiontoute la sollicitude de M. le minisire de l'in térieur, pour qu'il daigne y tenir sérieusement la main. A propos de lois de douane, etc., voici comment, entre autres, s'exprime M. Jobard, dans son excellent Rapport sur l'Exposition de l'Industrie française (Cour rier Belge, du 39 avril, n° iao Bien ne serait plus simple que de dé clarer qu'à partir d'une époque fixeles tarifs seraient abaissésd'un cinquième tous les ans, de sorte qu'après la vingt- cinquième année, les douanes se trouveraient abolies, saos apporter la moindre pertur bation dans les industries, qui seraieot forcées ou de suivre le progrès, ou de mettre bas, petit petit, sans cboc et sans per turbation. n A la boone heure, dirons- nous, et la Belgique pourrait se ranger ce système; mais ce d'est pas là, il faut bieD eu cooveoir, une mesure partielle, isolée, une initiative, enfui, prendre c'est tout un système international réciproque et pa rallèle (t). Voilà le hicvoilà le nœud gordien!... Qui commencera le premier, et quels pays entreront dans cette grande association antidouanière et antifiscale?... C'est ce que le savant lechnologue, auteur du Rapport, a omis de dire et d'indiquer, du moins implicitement. C'est M. Beunen, intendant de 3* classe, qui remplacera M. de Bassompierre, en qualité de chef d'administration, au département de la guerre. M. Beunen, de Alaestrichl, ancien fourrier de dragons sous l'Empereur, ex-quartier-maîire de la il* ajdeeling d'infanterie, est un de nos bons olliciers comptables, et, du reste, n'est pas sans instruction. Un évêque de France vient de pré- (1) Il en est de même du désarmement des troupes et de l'abolition des corsaires. senter, S. M. Loois- Philippe, un mémoire auquel oot adhéré d'autres prélats, pour demander la liberté d'enseigoemeot. (La Presse.) Les babitans de la Grand'-Place et des environs, se plaignent du manque d'eau. Cependant, les fossés de la ville sont loio d'être bas. Les puits ne devraient donc pas se trouver sec. Nous recommandons ces réclamations l'autorité compétente d'ailleurs si pleine de sollicitude envers ses administrés, persuadés que, le cas échéam, droit y sera fait, On a arrêté, dit-on, il y a quelques jours, le matin assez de bonne heure, dans l'église de Si-Jacques, un militaire qui, ajoute-t-on, venait de porter, volontaire ment, un coup de sabre une femme, près la porte de Lille, au moment où cette femme, inoilensive, était traire ses vaches. L'arrestation s'est opérée, non sans grand bruit et résistance, par des officiers et quelques ouvriers, la petite porte de l'église. Le délinquant s'y était, saos doute, réfugié, pour se soustraire aux poursuites, et croyant y jouir du droit d'asyle.... M. le curé, quittant son confessionnal, a dû intervenir et sommer militaires et bourgeois de dé semparer la maison de Dieu.... Nous ne savons pas ce qui s'en est suivi. Le Courrier Belgedu contient un très-bon article de M. Jobardson rédacteur en chef. Cet article est intitulé Question des Débouchés. Nous en re commandons la sérieuse méditation au gou vernement et la législature. Suivent dans le même numéro, de sages et cons titutionnelles réflexions au eujel du vote publicdont on s'écarte, tiès-anormalement, dans les chambres, pour les questions de naturalisation. Cependant, si uous désirons, en toute chose, la publicité du vote, nous ne saurions admettre qu'il faillecause du secret de la votation, investir le pou voir exécutif du droit de naturaliser... Qui ne voit quels abus, d'un autre genre, se serait ouvrir la porte?!... Nous recom mandons aussi l'article de M. Metton-Leduc, sur les Lettres de marque, propos de la guerre entre l'Aoglelerre et le Céleste Empire la Chine. L'Emancipationde Toulouse, du 37 avril, annonce que Cabréra Serait, enfin, mort, le 33, Mora de Ebro. Quoique l'état de prostration morale et physique où se trouvait, depuis longtemps, le féroce chef carliste, rende celle nouvelle fort vraisemblable, elle a déjà été donnée si souvent, que dous n'osous pas encore y croire. Au surplus, le tigre Cabréra vivant ou mort, la cause du soi-disant roi D. Carlos, n'en est pas moins perdue irré vocablement!!... A propos des discours au roi Loius- Philippe, l'occasion de sa fête, 1" mai, nous remarquerons, avec d'autres journaux, que le langage de M. le comte d'Appony, ambassadeur d'Autriche, nous paraît plus embarrassé qu'à l'ordinaire. Il évite de parler, au nom du corps diplomatique, qu'il re présente, de la conservation de la paix générale, et il semble beaucoup plus réservé que dans ses autres discours du même genre. Nous voyons aussi, avec étonnement, ce n'est pas, tout fait, le mol, que le roi n'a pas répondu un mot aux félicitations qui lui étaient adressées, par M. Sauzet, président de la chambre des députés, au sujet du mariage du duc de Nemours. A notre avis, ceci s'explique de soi-même: S. M. le roi de Français n'a pu digérer encore le rejet de l'apanage, de la dot et des épingles!!... Du reste, ce n'a été, dans la réponse, que quelques lieux communs de moins. A propos de discours festivals officiels, nous recommandons, surtout, celui adressé, S. M. Louis-Philippe, par M. Afïre, co- adjuteur nommé de Strasbourg, au nom des vicaires généraux capitulaires de l'archi- diocëse de Paris. Ce remarquable dis cours respire, la fois, le christianisme le plus évangéliqne, la morale la plus haute et la plus pure, et consacre, en principe, nous n'avoDS qu'une réponse a faire; la voici - C'est que leur inperceptible, autant qu'im puissante minorité, serait, au besoin, une preuve de plus de l'excellencede l'urgence de ces droits et de cette baute judicature, et que tous leurs efforts, toutes leurs criailleries, récriminations et vociférations n'empêcheront fioint la Presse, le Journalisme, leur cauchemar, eur bête noirea eux tousde les exercer dans le cercle morallégalutilitairequi leur est tracé II... Et voila!... Pour notre part, et quelque restreinte que soit notre sphère d'actionnous les exercerons, nous aussi!!... En le faisant, nous ne prêtons l'oreille ni a des suggestions, ni a des inimitiés; nous instrumentons, bien moins encore, comme d'aucuns le font, et comme d'aucuns le disent, calomnieusementde nous, mais que leur importe, eux?... les antécédens basiliques ne sont-ils pas la contre dû... ou mieux, contre indu salaire l'ayant assumé, nous remplissons, purement et simplement, un devoir!!! Encore quelques mots, et nous finissons. En signalant, en combattant les abus, quels qu'ils soient, nous tiendrons soigneuse ment les personnes, les noms propres hors de cause, a moins, toutefois, que d'être forcés, {>ar la nature même des choses, h décliner es individualités en toutes lettres. Avant toute chose, la Presse, tout Journal doit être véridique, juste, impartial par cela seul qu'il l'est, il est utile, il est h la hauteur de sa missionetquoi qu'on dise et que l'on fasse, il aura l'estime et les sympathies des honnêtes gens et des bons citoyens!!... Certesnous ne nous targuonsnousni d'omnipotence, ni d'infaillibilité ce serait ridiculeabsurde.... h peu près comme les contempteurs, les dénégateurs de la Presse!!! Aussi, les colonnes du Propagateur sont-elles ouvertes h toutes rectifications et réclamations fondées. Non-seulement la loi le veutmais l'intérêt général seul but où nous visons.... Nous ne le perdrons jamais de vue. L. D. W. LE POÈTE. Poeta ncucitur I. Au seuil du sanctuaire arrête! plus un pas!'... Poète!!... Entre cent mille, un seul!.'... Tu ne t'es pas!!! -- Poète, créateur, chantre aux pensers sublimes, Barde aux mâles accords, l'ïambe d'airain, Peintre, artiste, du beau l'ouvrier souverain N'est point un arrangeur de couleurs, ou de rimes, Ou de notes,... Qu'est-il PoèteW En homme part, Le premier en géuie, et le premier dans l'art; De tout limon vulgaire jamais dégagée, La haute intelligence au plus haut apogée C'est Homère et Milton, Rubens et Raphaël, Mozart et Beethoven, non un simple mortel!'.,. II. Arrière donc, profane! arrière!! Du poète, Quels que soient ton orgueil, ton audace indiscrète, N'usurpe point les droits, ni le nom révéré!... Téméraire! ton front as-tu le sceau sacré? Qu'as-tu dit? qu'as-tu fait?..* Es-tu fils de la lyre' Es-tu fils des accords, fils des princeauxr... Délire!!.., Sais-tu bien ce qu'il faut et de rerveet d'esprit D'étude et de talent, pour atteindre ce faite, Où le présent nous pousseoù l'avenir nous rit Sais-tu bien ce qu'il faut, toi, pour être poète Au seuil du sanctuaire arrête! plus un pas!!... Poète!!... Entre cent milleuu seul!!,. Tu ne l'es pas!!! L. D. W.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2