VILLE D'YPRES.
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(N° a363.)
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MERCREDI, 27 MAI, iS4o.
(XXIII™ An:
BELGIQUE.
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arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 Par
trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc
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ligne j et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient
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OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 1 au 3i mai9 4 heures
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i au 3i mai y 9 heures.
FERM. DÉFINITIVE DES PORTES
de la ville.
Du i au 3i maiy 11 heures
€c
A l'occasion de la fête d'Ascension, le Propagateur ne
paraîtra pas samedi.
Ypres, 27 mai.
MM. van der Stichèle, bourgmestre,
Don ny, échevinet de Patin, procureur
du Roiont été réélus, le 25, au conseil
provincialpar le canton d'Ypres. De nom
breuses marques d'adhésion et de sympathie
des bravos! enfin, ont salué cette triple
réélection Nous nous en félicitons d'autant
plus, que le Propagateur avait su devancer,
en cette circonstanceune aussi éclatante
manifestation de l'opinion publique!!.. Quoi
que l'on dise ou fasse, l'opinion et la Presse
marchent de conserve; et quiconque perd ou
s'aliène l'appui de l'une, est, infailliblement,
perdu aux yeux de l'autre
Voici le résultat des élections
Le nombre d'électeurs inscrits était de 44g.
Le nombre des votans était de 221.
M. Vanderstichèle de 'Maubus a obtenu 211
votes.
M. de Patinprocureur du Roi en a
obtenu 210.
M. Donny-Vandaele en a obtenu 191.
Les manifestations de sympathie publique
n'en sont pas restées la. A midile carillon
et la grosse cloches se sont fait entendre. Le
soiril y a eu une brillante illumination
dans les rues où demeurent MM. les conseillers
réélus. La musique urbaine leur a donné
une brillante sérénade et la foule s'est em
pressée d'y prendre part.
Un crime vient de se commettre en cette
ville. Dimanche dernier, 24 du courant, a
g 172 heures du soir, un canonnier de la
il" batterie montée, ici en garnison, se trouvait
au cabaret les Mille-Périls, rue d'Eylauoù
il voulut faire l'amour a une femme mariée
qui s'y trouvait ne pouvant la gagner, il la
maltraita; sur les objections de l'hôte de la
maison, que ceci ne pouvait se faire chez lui,
il tira son sabre, et lui porta plusieurs blessures
dangereuses, dont une causera la pert^ de
l'oeil droit.
Le prévenu a été arrêté le lendemainet
se trouve dans la maison d'arrêt.
Un commencement d'émeute, qui eût
pu avoir les plus graves conséquences, a eu
lien, vers les 5 heures de l'après-dînéeau
j'r quartier de la maison de force de Gand.
Ce quartier renferme environ 110 condamnés
aux travaux forcés perpétuité. On a déployé,
tout de suiteun grand appareil militaire.
L'émeute a été comprimée. Les révoltés sont
rentrés dans l'ordreet ils ont demandé a
entrer dans leurs cellules ce qui leur fut
accordé. L'on a mis au cachot 10 des plus
mutinsparmi lesquels se trouvent les 5
blessés dans la lutte avec les gardiens ou
la troupe. (Un d'entre eux s'est suicidé.)
FEUILLETON du PROPAGATEUR.
VILLE D TPRES.
L'an 482, saint Chrysole, Arménien de
naissance, vient visiter les habitants de la ville,
bourg ou château d'Ypres, lesquels étaient
idolâtres. Ses prédications et sa douceur en
gagent quelques-uns, parmi eux, embrasser
la doctrine de l'évangile. Le châtelain resta
opiniâtre en sa crovance; cependant, il fit
l'accueil le plus amical au saint apôtre, et le
logea en son château, où il parvient convertir
les subordonnés de ce dignitaire. Chrysole obtint
de pouvoir bâtir une chapelle, en mémoire
de l'ascension de la sainte Vierge. Deux années
plus tard, il fut la victime de son zèle apos
tolique, h Verlinghehem, village a deux lieues
de Lille ce fut en la même année que saint
Victrice tomba sous les coups de ses meurtriers. 1
L'an 558, l'étendue d'Ypres s'accrut par la
construction de nouvelles habitations, isolées les
unes des autres, et entourant le château, et sa po
pulation augmenta nécessairement, parce que la
fertilité du sol et l'agrément que donnèrent les
vpréaux croissant le long de la rivière, engagèrent
beaucou d'étrangers y fixer leur demeure. Ce
château se trouvait a l'endroit nommé aujourd'hui
la Courte Prairie, sur \'Ypreleed,eta l'occident
de cette rivière. La maison appelée les Trois
Tours est située, suivant la tradition, sur le
terrain du château elle reçu son nom des
trois tourelle? dent celle forteresse était garnie.
Clotaire Ier, qui régna a Soissons, fonda,
Ypres, une abbaye, sous le nom de Saint-Martin,
et la dota richement. Nous croyons que les
religieux de cette abbaye, qui paraît avoir été
dévastée lors de la dernière irruption des
Normands, ont été les premiers clercs qui fussent
attachés a la chapelle de Saint-Martin (cons-
Voyez le feuilleton du Propagateur, n" î35g.
truile en 890); chapelle qui succéda h celle
fondée par saint Chrysole, et qui, dans la
suite, a donué naissance a l'église de Saint-
Martin.
L'an 6o5, Ypres est incendié par l'armée
de Théodebert IIroi d'Austrasie, qui était en
guerre avec Clotaire II, roi de Soissons une
partie de la population, ruinée par ce désastre,
va s'établir ailleurs.
L'an 63o, Ypres, qui, depuis l'incendie de
6o5, s'était rétabli et repeuplé, est détruit par
les Anglais, qui, l'on ne sait sous quel prétexte,
avaient fait une descente dans la Gaule belgique-
seconde. On prétend que Dagobert I", roi
d'Austrasie et de Neustrie, les força repasser
la mer. Peu de temps après, Ypres (1) renaît
dç ses cendres. L.
(1) Uue autorité militaire de a ville, a eu l'extrême
obligeance (dont nous le remercions beaucoup île nous
communiquer un «Tableau historique de la place d'Ypres,
extrait des «Chroniques» et des «meilleurs écrivains.»
Ce Tableau ne commence qu'à l'an 838. Nous croyons
devoir attend- la suite des intéressantes communications
que M. J.-J. L. veut bien nous faire, avant de rien
publier qui puisse y être corrfMatif, ou faire double emploi.
Ces deux écueils évités, nous nous proposons d'insérer, pai
Ephémèridesce qui en sera susceptible.