VILLE D YPRES
(ou ^FfocuSte-OcciScittafc
(N° 3569 MERCREDI, 17 JUIN, i84o. (XXIIIme Année.)
outua
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de la ville,
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Du 1 au 3o juing 1 ji heures
minil heures.
Du I au Zojuin, l\ heures,
BELGIQUE.
Y'pres, 17 juin.
Le sénat est convoqué, pour aujourd'hui, a heures
de relevée.
La cour de cassation vient de casser
l'arrêt de la cour d'assises de la Flandre-
Orientale, en cause de Sophie Scaron et
de Joseph Charlier, condamnés la peine
capitale. La cour suprême a cassé et
annulé cet arrêt, attendu que la Société
générale la Banque 1 n'est pas une banque
autorisée légalement par la loi, et qu'ainsi
il avait été fait, dans l'espèce, par la cour
d'assises de Gandune fausse application
de l'art. i3g du Code pénal. Nous sou
tenions encore, il y a quelques jours, cette
opinion contre deux hommes de loi, de
Cette ville. Nous nous fondions, principale
ment, sur ce que l'arrêté royal, qu'ils in
voquaient, comme la cour gantoise, ne
pouvait avoir force de loi.... Peu s'en est
fallu que ces MM. ne nous qualifiassent,
au moins, de paradoxeur, sinon d'aliboron
ou d'ignorant !..i L'événement a prouv
que, pour ne pas être docteur en droit,
etc., nous n'avons pas si mal opiné Mais,
soyons modeste nous avouerons, volontiers,
que nous avons devioé si juste par....
hasard (i).... Qu'en dites-vous, MM.?!)
L'arrêt de la cour régulatrice a été rendu
contrairement aux conclusions de M. le
premier avocat général Dewandre, faisant
fonction de procureur général. Les accusés
sont renvoyés devant les assises de la Flandre-
Occidentale, séantes Bruges. Le cas,
presque impossible, échéant que celte cour
rendit un Brrêt conforme celui de la cour
(i) Tout comme, saus doute, le Courrier Belge et le
Journal de Liège.
orirriiALHiE de l armee.
Ypresle 5 juin, iS/jo.
Monsieur le Re'dacteur,
En réponse h un article inséré dans votre
journal du i3 de ce mois, et relatif un
milicien sous traitement a l hôpital militaire
je vous prie de réserver une place, dans
le numéro prochain de votre journal, la
déclaration ci-jointe
J'ai l'honneur de vous saluer,
S C HE L TIENS,
Docteur en médecinemérUcin de régiment
au 8œe de ligne.
A monsieur le Re'dacteur du journal le
Propagateur, a Ypres.
Les soussignésmédecins de la garnison,
déclarent avoir reconnuavec M. le médecin
de garnison Taelman, et M. le médecin
de régiment Schelliensque le milicien en
question est atteint de granulations vé-
siculeuses aux muqueuses palpébrales état
qui précède, presque constamment, l'invasion
de l'ophlhalmie militaireet qu'il est de
la plus haute importance de détruire sa
naissance, afin de parvenir extirper ce
qui reste encore de ce fléau dans C armée.
Conformément aux instructions minis
térielles tous les hommes trouvés atteints
de granulations, doivent être immédiatement
éloignés des rangs.
Des milliers de guérisons radicales au-
thentiquement constatées obtenuesdepuis
environ deux ansdans le traitement des
granulations, au moyen de la cautérisation
par le nitrate d'argent, ont démontré, a
C évidence, que celle médication a une im
mense supériorité sur les agens thérapeutiques
antérieurement mis en usage contre ces af
fections, et que ce moyen, convenablement
employé, ne présente aucun danger.
Si des médecins civils ont donné des
attestations dontdu restela valeur est
nulle dans l'état militaire, que cet individu
était exempt cle toute maladie des organes
visuelscela prouve qu'ils ont méconnu
comme la chose a déjà eu lieu l'égard
de deux artilleurs de celle garnison l'exis
tence d'une production morbide des mu
queuses palpébrales.
Ypres, le |5 juin, 18140.
Le médecin de bataillon du 2m" régiment
d'artillerie
D. HARBAUR,
Docteur en vtédecine et en chirurgie.
Le médecin de bataillon du 8me régiment de ligne,
TIELEMANS.
Le médecin adjoint de l'hôpital militaire,
SEFERIN,
Docteur en médecineen chirurgie et en accouchement.
Nous nous empressons d'insérer les
documens ci-dessus. Nous faisons plus nous
supprimons les réflexions subséquentes que
nous nous proposions d'émettre dans l'es
pèce. Quant a la question d'art médical
il va sans dire que nous nous récusons.
Nous sommes incompétent. Reste la question
humanitaire. Comme nous ne partageons pas,
probablement, en fait de service de milice
ni en fait de discipline militairel'opinion
des honorables signataires, cette question de
meure intacte. Nous l'ajournons, nous réservant
d'y revenir, le cas échéant. Nous ne voulons
soulever rien d'irritant....
Placée sur le terrain où elle se trouve
maintenant, nous laissons la question ophthal-
mologique, tout entière, a MM. les médecins
civils et militaires.
Toutefois, nous aimons a rendre cette justice
ceux-ci, qu'à la hauteur de l'époque et
reconnaissant la juridiction de la Presse, ils
ne reculent point, eux, devant la publicité.
Finalement, nous qui connaissons les médecins
civils consultés, nous verrons s'ils répondront,
oui ou non, a ces MM. du service de santé
de 1' armée. Il est inutile d'ajouter que le silence
des premiers, impliquerait gaia de cause, en
faveur des derniers. L. D. W,