Les séances du sénat continuent. Le 30, il s'est occupé de la discussion géné rale de la loi d'amnistie, et de plusieurs demandes en naturalisation. On lit ce qui suit dans le Courrier Belgedu i9 La chambre a demandé, au ministre de la guerre, de faire des économies. La chambre sera satis faite. Voici la circulaire officielle que nous venons de recevoirainsi que plusieurs de noscollègues (lesquels?) -- Monsieur, j'ai l'honneur de vous informer que le mioistre de la guerre renoncea l'abon nement du Courrier Belgepartir du Ier juillet prochain. -- Le sous-chef de division, L. Donies. (Nous nous abstiendrons de toute réflexion irritante.... Toutefois, nous ferons remar quer, dans l'espèce, qu'un dép1 ministériel, quel qu'il soit, doit être au courant, lui aussi, de l'opinion publique, et que la Presse, c'est-à-dire, les journaux en sont les organes naturels donc, pour la con naître, il faut les lire, et, parlant s'y abonnersurtout quand on est homme d'état, ou placé la tête des affaires. La chambre des députés de France vient d'adopter, le 18, le projet de loi relatif aux réfugiés étrangers résidant en France, et le projet de loi portant création d'une chaire de langue slave, au collège de France. Les deux reines d'Espagne ont quitté, le 11 au malin, la capitale, suivies, dans leur voyage, par les vœux de la population loyale et dévouée. Le président du conseil, «:t les ministres de la guerre et de la marine, accompagnaient LL. MM. Aussitôt après le voyage, le général Concha marchera, avec 4.000 hommes, vers les localités où il pourra, le mieux, couper la letraite a Balraaséda. Quant aux factieux de Beiéié de Canélé, le général Aspiroz sera probablement chargé d'eu finir avec eux. Une dépêche télégraphique annonce que le général Ségarraqui commandait on chef l'armée carliste de Catalogue, a fait sa soumission, au gouvernement de la reine, entre les mains du général Carbo. Il y a eu des réjouissances, sur la frontière, pour célébrer cet événement, A l'occasion de la naissance de la jeune princessela Reine vient de faire remettre, au bourgmestre de Laeken, une somme de mille francs, distribuer aux familles des pauvres de la commune. Douneux, dit le Commerce s'est pourvu, le 19, en cassation, contre l'arrêt de la cour d'assises qui le condamne la peine de mort. Depuis le verdict du jury, il ne cesse de pleurer, et se plaint, amè rement, de ceux qui lui ont conseillé de se constituer priisonnier. Par arrêt de la cour d'assises, de cette province, en date du 18 juin, Jean Callensâge de 46 aDSjournalier, né ci demeurant Ypres, auteur du vol de divers objets d'or et d'argent, commis, pendant la nuit du i4 au '5 septembre, 1839, l'aide d'escalade et d'effraction intérieure, dans l'église de Si-Martin, de a cette ville, a été condamné aux travaux forcés perpétuité, se tiouvant en état de récidive. Le 19, la session des assises, pour le ae trimestre, a été déclarée close. Le curé Zabaloarrêté Bayonne et conduit Verduna été écroué dans la prison de cette ville, et mit au secret, sous la garde d'un sergent, (qui ne le quitte ni jour, ni nuit. Des ordres ont été expédiés, dit-on, Toulon, de faire retarder, de quelques jours, l'embarquement des troupes qui vont être envoyées au maréchal Valée. L'affaire de François-Benjamin Cour- voisier, accusé du meurtre de lord William Russell, a été introduite, le 18dans la matinée, devant la cour centrale criminelle, où l'on distinguait un auditoire de curieux, composé du duc de Susses et de sommités de la noblesse. M. Adolphus soumet, au jury, les faits de l'accusation. Il en résulte, contre Cour- voisier, les charges, d'une nature accablenle, qui ont été rapportées. Bruxelles22 juin. Le 17, 11 heures et 172 du soir, s'est terminé, aux assises du Brabant, le procès du sieur Donneus, cabaretier, Ixelles. L'accusé a été déclaré coupable du crime de rébellion main armée et des circonstances graves qui en sont résultées, entre autres, la mort, dans les 4° jours, du gendarme Mathieu. Sur le verdict du jury, la cour a prononcé la peine de mort. Con- tumax, cette peine avait déjà été appliquée Donneux. En venant purger sa contumace, il a cru, probablement, un tout autre résultat!... Mais, nous devons en convenir, les charges étaient accablantes, et, malgré tout le talent déployé, dans cette triste cause, par les défenseurs, la tâche du mi nistère public n'était guère difficile, et la terrible logique des faits s'élevait là, inexo rable et toute-puissante!... Tout porte croire, cependant, que, si Donueux renonce son funeste eniétement, de ne vouloir recourir oi en cassation, ni, surtout, en grâce, les pouvoirs constitutionnels du Roi (art. ^3 de la Constitution interviendront, et que le droit de grâce lui fera remise de la peine capitale, et modifiera, en outre (ce qui déjà existe de fait], une pailie des trislesetcruelsaccessoiresde la peine immédia tement moiudre, ou de toute autre en laquelle il plairait, la clémence et a la boulé royales, de commuer la peine de mort, la peine de mort que tant de criminalistes et de phi lanthropes ont prouvé être uue déplorable anomalie judiciaire!!... Du reste, la miséricorde du chef de l'Etat a daigné, plus d'une fois déjà (entre autres, dans la cause des partisans condamnés mort, Hasselt), s'étendre sur des cas tout aussi graves, et, selon nous, moins excusables, peut être, que le crime perpétré par le malheureux Donneux!!... Nous soumettons, avec confiance, ce qui précède, au gou vernement de S. M., et, surtout, la haute Les entre-parenthèses, dans les articles, sont de la Rédaction spéciale du Propagateur, et humanitaire appréciation de M. le Miniitrt de la Justice Leclercq Nous apprenons que les ta jurés qui ont siège dans l'affaire de Louis Donneux, ont signé, et adressé au Roi, une requête en giâce, fondée sur ce que, dans leur verdict, ils ont écarté la question de savoir si les blessares présentaient la caractéte de meurtre, et sur ce que le nouveau code pénal de France, n'inflige, dans l'espèce, que la peine des travaux forcés perpétuité!!... Le feu a éclaté, dernièrement, dans le village de CorbioD, canton de Bouillon. Six maisons, et plusieurs bâtimeDs, ont été la proie des flammes. La perte est de 14,000 fr. environ. Les causes de ce sinistre sont inconnues. La conduite de M. ^Jndrè, curé Corbion, est digne des plus grands éloges. (Aussi, nous empressons-nous de signaler ce respectable prêtrece bon pasteur, l'estime et la reconnaissance publique Dans la séance du sénat, du 18, M. Del la fa i I le, rapporteur, a annoncé l'ajour nement du rapport sur le ptojel de loi contre le duel; et M. de Haussy, rapporteur, a également annoncé qu'il ne pourrait faire le rapport sur le projet de loi relatif la compétence civile, avant la prochaine session. Un ballon lancé, dans la soirée du 16, par des saltimbanques de passage Hanuut, province de Liège, vint s'abattre sur une toiture en chaume et allumer un incendie qui s'étendit rapidement. Six maisons et bâtimens ruraux avec tout ce qu'ils contenaient en récolte, meubles, etc sont devenus la proie des flimmes. Les bestiaux, l'exception de 2 vaches et 6 porcs, ont élé sauvés. Deux de ces maisons étaient assurées. La pet le totale est évaluée 35,365 fiancs. M. Labay, notaire et échevin de Hannut, s'est distingué entre tous ceux qui ont porté des secours dans Ce siuisire. Hier, lors du passage de la procession de Saiole-Gudule rue de l'Ami derrière l'Hôtel de Ville, un tumulte sérieux s'est manifesté devant le corps de garde de l'Amigo. Voici comment le fait nous est rapporlé A l'arrivée du t" peloton de cavalerie, coramaudé par un officierla garde se mil au port d'armespuis l'officier com mandant le poste se retourna vers ses hom mes et leur fil mettre l'aime au bras, lis restèrent dans cette position pendant tout le passage de la processionet le port d'armes ne fut commandé de nouveau que lorsque parurent les détachements qui fer maient le cortège. Jusqu'ici la garde avait présenté les armes lors du passage du Sl-Sacremeotet la bénédiction lui avait élé donnée. Hier, le clergé suivi cet usage auquel la troupe ne se conforma point. C'est ce qui anima les groupes contre le chef de posteau puiul que le corps de garde allait être envahi lorsque la police intervint pour empêcher toute voie de fait. A deux heures, les groupes n'étaient pas dissipés. On releva le poste, et la garde descendante fut accompagnée de buées jus qu'à la rue de la Montagne. Là deux

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2