4< Quatre membres se sont abstenus, parmi
lesquels M. le baron de Schiervel, pré
sident du sénat, gouverneur de la Flandre-
Orientale. M. le ministre de l'intérieur
a annoncé que, ne pouvant prévoir le jour
où le sénat aurait terminé ses travaux, il
n'avait pas soumis, la signature du Roi,
l'arrêté de clôtuie; mais que est arrêté
serait inséré au Moniteurainsi que cela
s'est déjà fait, précédemment, dans plusieurs
circonstances. L'arrêté royal a paru,
immédiatement après, dans le Moniteur.
Le 34 juin, a eu lieu, Dixmude,
avec beaucoup d'éclat, la cérémonie de la
pose de la première pierre de la nouvelle
route pavée de Dixmude Pervyse.
Un poème de circonstance, composé par
M mt van Ackère, née Maria Doolaeghe
a été lu au banquet, et a obtenu de vifs,
d'unanimes applaudissemens. Ce poème, sorti
de la plume de la Sapbo flamande, était im
primé, et chaque convive en a accepté un
exemplaire. M. legouverneur, appréciateur de
la langue flamande, a, ensuite, rendu un éclatant
hommage au beau talent de Mme van Ackère.
-- (V., entre autres, le compte rendu.au
Propagateurn° 2336,du 32 février, 1840,
des Madeheven les Marguerites de
cette dame poète.
Enfin, le 24 juin, i84o, fera époque
dans les annales de la ville de Dixmude.
(Nous extrayons, en partie, ce qui
précède, du Journal de Brugesdu 30
juin, correspondance de Dixmudea5 juin,
signée C. R.
La cour suprême de l'état de New-
York, vieDt de décider que la prohibition
votée, contre les loteries, dans cet Etat, y
était absolue, et de mettre fin ainsi aux
spéculations de gens qui vendaient, ici, des
billets de loterie autorisées ailleurs.
Courrier de New-YorJc.
D'après des nouvelles d'Egypte, de
Turquie, et, surtout, de Londres, tout poite
croire que l'armée 1840 ne se terminera
pas, sans que l'Orient ne soit, encore une
fois, le théâtre de graves événemens.
Les banquets réformistes des légions
de la garde Dationale de Paris, vont con
tinuer. On annonce que la 8e légion se
réunira le i4 juillet, et la 6e légion, le
3o juillet couraut, dans de grands banquets
solennels. On ajoute queces manifestations
font naître de vives inquiétudes parmi les
membres du ministère.
On écrit de Barcelone, que les factieux
ont quitté Berga, et qu'ils se proposent
de faire un cops de main sur le Lambourdan,
seule province, de la Catalogne, qui ait
conservé ses richesses.
Sont nommés, la chambre de dis
ciplines des notaires, Courtrai MM.
Vandepitte, Tiegbem, président; de Brouc-
kère, Roulers, syndic, et Decock, d'Avel-
ghem, rapporteur.
A l'occasion du pèlerinage de Machelen,
les convois du chemin de fer entre Gand
et Courtrai, feroDt halte, audit Machelen,
a dater du 39 juin jusqu'au i3 juillet
inclusivement.
La Rédaction a reçu un exemplaire
du Plan d'Organisatiou du Musée de
l'Industrie, présenté, au ministre de l'In
térieur, par M. Jobardl'un des meilleurs
écrivains utilitaires et des plus profonds
technologues connus. Celle brochure, malgré
sa concisionrépond ce que l'on est
en droit d'attendre de celte haute capacité.
Nul, cotre avis, ne serait mieux placé
que M. Jobardla tète du grand
établissement national dont il s'agitet
dout l'érection honorerait, la fois, et
le gouvernement, et son restaurateur -
Savoir choisir les hommes, est, d'ailleurs,
le signe caractéristique des véritables hommes
d'Etat, des grandes intelligences politiques!!...
Il n'est bruit, dit-on, en ville, que
de la prochaine apparition d'uo, sinon de
deux nouveaux journaux. Ils seraient essen
tiellement politiques.... On va même jusqu'à
citer le titre de l'un de ces journaux
l'Echo de la Lys), et le nom de son
rédacteur en chef. Sans provoquer et
sans craindre la concurrence, le Propagateur
aime croire que ces bruits et ces pro
jets s'évanouiront, ne se consolideront pas
l'étal de fait.... Du reste, un jounal
prévenu en vaut deux. Aussi, nous
efforcerons-nous de nous placer la hauteur
des besoins, des exigences de l'époque,
et, surtout, des sympathies du Public!!...
On dit que S. M. la Reine des
Belges est attendue, aux Tuileries, aussitôt
qu'elle sera entièrement relevee de ses
couches.
La police de Paris vient d'envoyer
un grand nombre d'agens sur les frontières
d'Espagne, pour surveiller les Carlistes
qui sont entrés et entrent sur le territoire
fiançais. Ils vont être immédiatement in
ternés dans les dép15 de l'est et du nord.
Les arrêts de l'officier qui commandait
le poste de VsJrnigo, Biuxelles, lors
de la procession de la Fête-Dieu, n'out
pas encore été levés. C'est tort qu'on
l'avait annoncé. V. ci-dessous.
Bruxelles2 juillet.
Le Globe publie les pièces officielles
relatives la translation des cendres de
Napoléon, et les pièces échangées, entre
les deux gouveinemens anglais et français,
ce sujet. Un journal annonce que le
médecin du comte de Survilliers Joseph
Bonaparte), a déclaré que sou malade est
hors de danger.
A propos des prochaines sessions des
conseils provinciauxl1 Emancipation, du
28 juin, fait, entre autres, les judicieuses
et philanthropiques observations suivantes
Il est impossible d'envisager, sans effroi,
l'abandon auquel sont livrés nos malheureux
aliénés. Chez nous, mieux vaut être con
damné la détention perpétuelle, que d'é
prouver la moindre aliénation meutale car,
si nous avons supprimé !e bagne, le boulet
et les chaînes, nous avons maintenu les
horribles oubliettes qui tiennent lieu d'hô
pital, la maladie qui réclame le plus de
soins! Nos maisons de santé paraissent
avoir été instituées pour aggraver la folie
et la rendre incurable(Nous supprimons,
faute d'espacedes considérations aussi
déplorablemenl vraies qu'énergiquement
exprimées. Cependant nous dirons, avec
VEmancipation, parlant des communes et
des administrations des hospices civils en gé
néral Elles pensent avoir tout fait,
pour ces malheureux, en les plaçant dans
des cachots infects, où ils trouvent un peu
de pain, de paille et des coups!! Enfin,
a le moment est venu de piendre une ré
solution définitive: nous coujurous les con-
selis provinciaux d'y songer, séi ieusement,
lors de leur prochaine réunion. Ce sera,
pour les nouveaux élus (ou réélus une
excellente occasion de prouver leur zèle
et leur philanthropie.
Par la mort subite et imprévue de
M. John Cockerill, le conseil du conten
tieux, au ministère des finances, a été
convoqué, le 26 juin, l'effet de prendre
les mesures nécessaires aux garanties de
l'Etat, intéressé dans l'enlrpprise de Seraing,
Le Commercede Bruxelles, publie,
comme positifdes renseignemens qui lui
ont été adressés, de Liège, sur les affaires
de feu M. John Cockenll.
On écrit d'Anvers, 27 juin a Le
bruit que l'inauguration de la Statue de
Rubens serait remise au mois de sep
tembre, parce que tous les préparatifs ne
pourraient être terminés pour l'époque fixée,
circulait, aujourd'hui, la Bourse. Les
fêles auront lieu, mais sans l'inauguration
de la statue en bronze.
Une dépêche télégraphique, du a6
juin, porte Balmaséda, battu et fuyant
devant les généraux Ribéra et Coucha, ne
trouvant de sympathies nulle part, Sera
probablement forcé de se réfugier en France.
Il s'y est affectivement réfugié depuis.
On parle, plus que jamais, de la même
opération exécutée, en désespoir de cause,
par Cabréra.
Le Moniteurdu 28 juin, publie,
entre autres, la loi qui autorise le gou
vernement ouvrir un emprunt jusqu'à
concurrence de 82,000,000 de francs.
DEclaireurde Namurdit avoir
appris, de Biuxelles, que M. le ministra
de la guerre s'occupe d'une mesure réglant
les honneurs rendre au saint sacrement,
afin d'éviter, l'aveuir, des incidens sem
blables ceux de Bruxelles et de Louvaio.
On lit dans un journal (lequel?) -
Il parait que l'affaire du i5 a coûté
de cruelles pertes aux zouaves et aux
artilleurs (tirailleurs de Vmcennes, saos
doute? Des lettres prétendent que, dans
la dépêche du maréchal, au lieu de 12
i5 hommes tués, il faut lire de 120
i5o. Enfin, d'après les correspondances
d'Alger et les journaux de Toulonqui
donnent tous les détails sur ce terrible
combat d'arrière garde, il ne s'agirait de
rien de moins que de i4o morts et de
3oo blessés, sur un effectif de 800 hom
mes!!... Nous résumant, après tant d'exem
plesaprès la connaissance que l'on a de
la manière de faire la guerre des Arabes,
il ne devrait plus être permis de leur
livrer une arrière-garde écharper.