cour d'assises de breges. Quel en est le remède? Dans tous les foyers domestiques... faites porter par vos femmes, par vos enfants, des .produits du pays, npn- seulement en tissus mais en tout ce que la patrie peut fournir, fusse de qualité inférieure; fusse h prix plus élevé. Où peut-on se le procurerDans le dévouement patriotique. Mais, dit-on, nos toiles étaient pour les trois quarts exportées et nous ne pouvons plus soutenir la concurrence avec l'Angleterre. S'il en est réellement ainsi; il faut s'occuper de la mécanique... ne peut-on pas la simplifier, et la rendre praticable dans la chaumière, ou au moins dans chaque village? L'Anglais invente; le Français et le Belge perfectionnent. Que sa Majesté, accorde la croix d'honneur, et une pension; h celui qui peut atteindre ce but, et la difficulté sera bientôt aplanie. REPRÉSENTANTS DU PEUPLE J'ai l'hon neur de vous représenter que la quenouille de ma femme a été ravalée par un Anglais mécanique!... Que j'ai cinq enfants, que nous sommes plus de cinquante mille tisserands; plus de cinquante mille bobineurs; plus de cinq mille ourdisseurs; qui auront les bras coupés, par la mécanique, que pas un de nous, n'est ÉLECTEUR ni SÉNATEUR; et cependant, nous sommes tous BELGES. Ayez pitié de Nous! Un Yfrois. Audience du 18 août i84o. Antoine Focker, âgé de 19 ans, journalier, né Roulers, demeurant a Roosebeke, déclaré coupable d'une tentative de meurtre, commise volontairement et avec préméditation sur les personnes de Louis Debaecke et son épouse fermiers a Thourout, a été condamné h la peine de mort. Audience du 19 août. Ferdinand Weyts, âgé de 25 ans, garçon- meunier, né a Beveren près d'Audenarde et ayant demeuré en dernier lieu h Cuerne, con vaincu de viol et d'un attentat la pudeur consommé avec violence contre deux jeunes lilles, âgées l'une de 7 et l'autre de 8 ans, a ■été condamné a sept années de travaux forcés l'exposition et h dix ans de surveillance. Journal de Bruges Bruxelles, 21 août. M. Falck, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Pays- lîas, a quitté Aix-la-Chapelle. Il a été reçu, le 17 de ce mois, par M. le ministre des affaires étrangères. Le retour de M. Falck a mis fin aux fonctions de chargé d'affaires que remplissait provisoirement M. Testa. M. le chevalier Seymour a présenté, le 17 août, M. le ministre des affaires étrangères, M. Ad. Craven, comme attaché la légation de S. M. britannique. M. Craven est gendre de M. le comte de la Ferroney, ministre et ambassadeur sous le règne de Charles X. Indépendant Ou écrit d'Anvers, le 18 août La continuité du mauvais temps est dé courageante et chasse les étrangers. La sortie du cortège est encore ajournée. Cette mal heureuse circonstance a influé quelque peu sur la fête brillante doDné hier Guillaume Tell. Il y avait pourtant afllueuce et les promesses du programme ont été remplies. On écrit de Liège, le 18 août Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur le fait suivant, dont nous aurons sans doute l'explication dans quelque temps Quatre courriers de cabinet, chargés de dépêches de S. M. britannique, ont passé hier par Liège, où ils ne sont arrêtés que peu d'instants. Il résulte de l'examen de leurs passeports que l'un se rend Vienne, un deuxième Toeplitz, un autre Ivoenigs- wart, et le dernier Constantinople. Dimanche dernier, Mgr l'évêque de Liège a fait une ordination nombreuse dans la chapelle de son séminaire. Voici le nombre des or- dinands 5a ont reçu la tonsure, 6 les ordres mineurs, 46 le sons diaconat, 3a le diaconat et 23 la prêtrice. Parmi ces derniers on remarquait trois jésuites et un rédemptoriste. On lit dans la Gazette de Mons Un jeune enfant de quatre ans, de notre ville, tomba samedi dernier l'eau près du pont de Londres; son frère âgé tout au plus de huit ans, voyant son puiné se débattre contre une mort presque certaine, n'hésite pas un seul instant, se jette la rivière et vole son secours. Les deux malheureux enfants allaient périr, lorsque le frère aîné, jeune garçon de treize aus accourut sur les lieux, se précipite, et les ramène tous deux sains et saufs. Ces trois frères se nomment Cambier. L'acte de dévouement des deux aînés est au-dessus de tout éloge. Ces trois frères seront désormais unis par les doubles liens de la famille et de la reconnaissance. FRANCE. Paris, 20 août. On annonce comme certaine la grossesse de S. A. R. la duchesse de Nemours, mariée St-Cloud le 23 avril dernier. (Corresp.) Il est arrivé hier soir des dépêches de M. de Sl-Aulaire qu'on dit avoir été expédiées après l'entrevue de ce diplomate avec M. de Metternich Kœningswarth. Elles paraissent fort importantes, car elles oui donné lieu celte nuit une réunion de toutes les ministres. On écrit de Madrid, en date du 9 août Une commission été nommée par la municipalité de Madrid, afin de s'occuper des fêtes qui auront lieu, lors de l'entrée d'Esparléro dans la capitale où il accom pagnera les deux reines. Un sabre d'honneur, portant gravé sur la lame l'art. 70 de la constitution, lui sera offert. Il résulte des documents officiels fournis par un correspondant de Valence que, dans le mois de juin dernier, le nombre des carlistes qui ont fait leur soumission dans les districts d'Aragon et de Valence, s'est élevé 3,680 non compris 163 chefs et officiers. Le 15, une voiture du garde-meuble de la couronne a transporté, la prison de Luxembourg,une certaine quantitéde meubles, destinée, disait-ou, au prince Louis, qui ne tarderait pas être transféré de la con ciergerie la geôle de la pairie. Le 16, au ministère de la guerre, on annonçait que des ordres avaient été donnés pour préparer l'organisation d'une réserve de trois cent mille hommes, et la réorganisation de la garde nationale dans toutes les villes de France. {Univers.) On poursuit avec une grande activité le procès de Boulogne. Les bureaux du sécrélariat de la chambre des pairs dirigés par M. Cauchy sont remplis d'écrivains, et tous les matins la commission des pairs et les membres du parquet vont la Con ciergerie poursuivre les interrogatoires. Un jeune homme qui a eu des liaisons avec M"1' Laffarge, s'est suicidé eD apprenant la condamnation prononcé contre elle pour le vol des diamants, par le tribunal de Brives: Il se nomme Guyot et appartient une famille honorable de Montmédy. Son père, ancien négociant et pharmacien, retiré depuis trois ans des affaires, devait lui laisser une fortune de plus de 200,000 fr. Ce fut pendant son séjour dans la capitale que le jeune Guyot fut présenté et introduit par un de ses amis, fils d'un banquier de Paris, chez M. Garai. Là il vit Marie Cappelle et l'aima. Quelques parties de campagne ayant permis ces deux jeunes gens de se voir, de se parler plus librement, le penchant devint réciproque, et une correspondance s'établit entre eux. La tante de Marie Cappelle s'aperçut bientôt de la passion de Guyot pour sa uièce, s'informa de ses intentions, et sur la réponse qu'il était trop jeune pour se marier, l'engagea discontinuer des assiduités peu convenables. Us cessèrent donc de se voir, mais il paraît que la correspondance conliuua encore quelque temps. Soit parsuite des contrariétés qu'il éprouvait dans ses amours, soit par tout autre motif, Guyot conçut le projet d'un voyage aux Grandes-Indes, et écrivit de Paris ses parents pour leur faire part de cette résolution. Effrayés des périls auquels allait s'exposer leur fils unique, leur idole, les pauvres parents, là mère surtont., furent plongésdans la douleur la plus vive. A force de douces remontrances ils obtinrent qu'il renoncerait ce voyage lointain, et pour éloigner de lui l'avenir de parailles idées, ils le rappelèrent près d'eux et l'y conservèrent jusqu'à son départ pour les eaux de Bains, bien qu'il eût encore un exa-i men et sa thèse passer pour être reçu avocat* Depuis plus d'un an Guyot, de retour dans sa famille, cherchait dans sa pasious pour la peinture un remède contre ses chagrins; lorsque dans l'été de 183c>, quelque temps avant le mariage de Marie Cappelle avec M. Laffarge, M. Garat réclama les lettres de sa nièce. Toutes lui furent rendues, l'exception de deux qui se sont retrouvées dans les papiers de Guyot. A partir de la remise des lettres, toute relation, toute correspondance cessa entre Marie Cappelle et Guyot; on assure que ce jeune homme ignorait son mariage; et qu'il ne l'a appris par son ami qu'au moment où les journaux ont parlé de la mort de M.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2