Le Roi et la Reine sont arrivés hier
aux messageries Van Gend; k 10 h. 3î m, est
arrivé le second appartenant a M. H. Magnel
attaché h l'hôpital militaire. C'est encore M.
Jean Hennion qui a gagné le troisième prix,
il h. 45 m.
Ces trois vainqueurs, fur h mesure qu'ils
arrivaient, étaient salués par d'unanimes accla
mations et déposés dans un panier, tout orné
de fleurs, logement, que la société avait fait
préparer exprès pour les recevoir. Presque tous
soat revenus le même jour, ce qui prouve
qu'en général la race est bonne et que bientôt
ils pourront rivaliser avec les sociétés de nos
grandes villes.
Le même soir il y a eu un banquet fort
bien arrangé, où a régné la plus franche cor
dialité; et où on a porté plusieurs toasts aux
vainqueurs, ainsi qu'à la durée et h la pros
périté de la société.
Il est en effet h souhaiter qu'une telle
société subsiste longtemps; tous les amateurs
devraient s'empresser h en faire partie, on y
trouve certainement un amusement plus utile
et plus agréable qu'à ces combats de coqs ou
il n'y a que des animaux qui s'intregorgent,
spectaclequi répugné a quiconque n'y est
pas habitué. Article communiqué.
Ekdxkues, 28 août.
On écrit d'Ostende, le 34 août 9 1/2
heures du soir
L. M. le Roi et la Reine dont le séjour
en Angleterre s'est prolongé par des motifs
que tout le monde a parfaitement compris,
sont arrivées ce soir g heures par le plus
beau temps du monde qui les a favorisés
pendant toute la traversée. Elle a été rapide car
L. M. n'ont quitté Wolwich que ce matin
huit heures.
Quelque court que doive être le séjour
du Roi, la régence d'Ostende a voulu de
mettre profit, pour célébrer la fête de la
reine, laquelle elle offre un bal qui doit
avoir lieu demain au Casinoet que l'on
assure devoir être brillant. On espère que
L. M. voudront y paraître. On parle aussi
d'une illumination générale.
Ou écrit d'Anvers, s5 août
Dès le matin, tous les convois du chemin de
fer ont amené de Gand, de Liège, de Louvain,
de Malines, de Bruxelles, mais de Bruxelles
surtout, des milliers de curieux, tandis qu'une
aflluence plus nombreuse encore des habitants
des campagnes environnantes pénétrait par
toutes les portes.
Hier pourtant les fêtes ne consistaient
presque qu'en la cavalcade; mais si l'on était
désireux de voir et de revoir le monument
d'art décoré du nom de char de Rubens,
on ne l'était pas moins de voir le cortège
industriel et commercial dont il devait être
accompagné. C'est donc au milieu d'une
foule compacte, aux travers des rues dont
toutes les maisons étaient garnies jusque sur
les toits, que la cavalcade a fait sa tournée.
Comme le premier jour, la marche était ouverte
par une baleine monstrueuse, remarquable
par l'abondance des eaux qu'elle jetait et
l'intelligence de la direction qu'elle leur don-
i a t.
5 heures de l'après-midi Laeken par
un convoi spécial du chemin de fer.
Les jeunes princes sont restés Ostende,
ce qui fait supposer que la Reine retour
nera auprès d'eux sous peu de jours.
Plus de six mille personnes ont été
conduites lundi de Bruxelles Anvers par
le chemin de fer. Un dernier convoi sup
plémentaire, dû l'obligence du chef de la
station d'Anvers, est arrivé Bruxelles minuit
et demi.
Le convoi parti hier matio, dix heures
et demie d'Anvers, se composait de soixante-
sept voitures, remorqées par 3 locomotives,
comptant plus de 1,800 voyageurs, il en
est resté au moins 900 dans la station, faute de
transports. Les convois précédents étaient
aussi très-nombreux.
Le navire le Camille, d'Anvers ap
partenant M. Egide Regemortel, venant
de la Havane a essuyé une forte tempête
près le banc de Terre-Neuve. Après deux
jours de lutte avec une voie d'eau considérable,
ce navire a été forcé de relâcher l'île de
VVighl. M. II. Galeolti, naturaliste, de retour
du Mexique bord de ce navire, écrit de
Codwes le 30 du mois son père Bruxelles,
lui signalant ce désastre comme ayant retardé
Son arrivée de plusieurs jours.
Le chef du dernier convoi arrivé avant-
hier d'Anvers est tombé du marche-pied
derrière les roues du dernier waggon, entre
Eppeghem et Vilvorde, personne ne s'aperçut
de sa chute. On juge de la frayeur de ses
camardes l'arrivée. Une locomotive expédiée
la recherche. Il s'était déjà relevé n'ayaut que
quelques contusions. S'il fut tombé aussi bien
d'un waggon intermédiaire le convoi lui eut
passé sur le corps.
FRANCE. Paris, 27 août.
L'exécuteur des hautes œuvres, dont le
nom est devenu célèbre par suite du rôle
terrible qu'il a joué en g3, vient de mourir
l'âge de ans. Sanson avait 26 ans lorsque
les horribles exigeauces de la situation l'appe
laient allacher les mains de Louis XVI
derrière le dos et faire tomber sur sa
tête royale le couteau de la guillotine- Sanson
était le troisième de sa famille et de son Dom,
qui remplissait les fonctions d'exécuteur; il
laisse un fils et un pelil-fils, qui succèdent
ses fonctions.
On lit ce soir dans le Moniteur parisien
Le gouvernement a reçu aujourd'hui les
nouvelles d'Alexandrie, arrivées par l'Etna.
Tout était tranquille en Egypte et en Syrie,
la date du 6 août. L'insurrection du Liban
ne s'était point réveillée. Le vice-roi avait
reçu avec beaucoup de calme la nouvelle
du traité de Londres. Il continuait avec
une graude activité ses préparatifs de dèfence.
Il n'avait pas encore reçu, au départ de
l'Ftnala signification officielle du traité
de Londres.
Ou écrit de Barcelone, le 18 août
La reine a donné avant-hier l'ordre de
départ pour le 30, mais il est probable qu'elle
ne quittera pas Barcelonne avant le 22. Elle
sç rend Valence par mer sur un bâtiment
vapeur escorté par deux autres et par
la frégate espagnole qui stationne dans le port.
Un délachemeut de 40 gardes du corps est
parti ce matin pour Valence. Trente autres
sont choisis pour accompagner L, M* sur
le bateau vapeur. Quatre bataillons de la
garde suivront la route de terre pour rejoindre
L. M. Valence. La reine doit y séjourner 5
6 jours.
On écrit de Bayonne, le 3t août
Des lettres reçues hier de Barcelone an
noncent que le général Espartéro n'a jamais
été plus dévoué la reine; il joue tous les
soirs au Trisillo avec S. M. L'ascendant
pris sur lui par la reine est remarquable.
La reine lui parle avec la plus énergique
fermeté des événements du 18. On le voit
souvent se rendre au palais quatre et cinq
fois par jour.
Les nouveaux ministres ne font rien sans
consulter Espartéro, qui défavorablement vu
par le parti modéré, commence l'être par
celui du progrès. Le général Linage, qui
était le bras droit d'Espariéro, vient de lui
être enlevé; il passe au commandement du camp
de Saint-Roch, position très-lucrative, cause
de la grande contrebande que les Anglais
fout par ce point, mais,c'eslen même temps une
espèce d'exil déguisé.
Il paraît que loin de diminuer la force
numérique de l'armée, il est question de la
maintenir sur le pied[actuelde 120,000 hommes
répartis de la mauière suivante 3o,ooo dans
les provinces basques et la Navarre; 3o,ooo
dans les deux Castilles; 3o,ooo en Aragon
et 3o,ooo en Catalogne.
On annonce le prochain départ des dues
de Némours et d'Aumale pour l'Algérie, où
ils vont aller prendre des commandements dans
la prochaine expédition qui va avoir lieu
contre Abd-el-Kader.
Ou annonce, dit l'Album de la Carrèze,
que M. le procureur général près la cour
royale de Limoges s'est pourvu en cassation
contre le jugement rendu par le tribunal de
Tulles dans l'affaire de Mrae Laflfarge, par
lequel l'appel interjeté a été déclaré suspensif.
C'est une nouvelle complication dans une
affaire déjà traversée de tant d'incidents.
Nous recevons quelques détails sur le
séjour du prince de Joinville Madère et
Ténériffe. Dans la première de ces îles il
n'est resté que 48 heures; il en a parcouru
cheval les principaux points, suivi de l'état-
major des deux bâtiments sous ses ordres.
Le générral Gourgaud a fait une chûte de
cheval qui n'a été suivie d'aucun accident
grave. La frégate la Belle-Poule et la corvette
la Favorite, après avoir quitté le port le 26,
sont arrivées le 37 au soir sur la rade de
Ténériffe.
NOUVELLES DIVERSES.
On écrit de La Haye, 25 août
La seconde chambre des états-généraux
s est réuni aujourd'hui et a entendu le rapport
de la section centrale sur les projets de révision
de la loi fodameutale. La discussion a été
remise après-demain.