JOURNAL B'AEESGRESj ANNONCES EE AVIS ©8VBR8. N» 2393. MERCREDI, 9 Septembre, 1840. BELGIQUE. PRIX DE L'ABOIfUEXEIfT OUVERTURE ET FERMETURES DES PORTES A nos Abonnes. A partir du 5 Octobre, le Journal sera imprimé en caractères neufs. l'ODR ce JOURNAL parait le MERCREDI et le SAMEDI. Quatre francs par trimestre, pour la Ville, et cinq francspour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, 1 franc. DE LA VILLE. Ouverture.... Du 1' FermetureDu i* Fkrm" définit. Du ie au 3i Septembre, 'a 5 heures, au 3i Septembre, k 8 1/2 heures, au 3o Septembre, h 10 heures. Ytres, y septembre. Depuis long-temps on avait reconnu la nécessité de placer des nouvelles portes aux écluses de Boesinghe, dit het Sas van Boesin- gheL'ingénieux entrepreneur M. Dumortier d'Ypres, vient d'exécuter, ce renouvellement par un procédé de son invention, avec 6 pieds d'eau dans le bas-canal tandis qu'on préten dait ne pouvoir restaurer ce bassin qu'en le tirant a secopération presque insurmontable, moins que de barrer la rivière par un batard- d'eau. C'était admirable h voir, avec quelle facilité, l'inventeur a fait mouvoir et placer sur leurs pivots ces colosses de portes, ayant 56 pieds de hauteur, pesants ensembles trente-six mille kilogrammeset chose presque incroyable, en moins de 4 heures. La navigation a été livrée au commerce mardi dernier. Aujourd'hui, 2 heures de relevée, aura lieu la distribution solennelle des prix, au Pensionnat des Dames de Rousbrugghe. Dans notre prochain numéro, nous donnerons le résultat de tout ce qui s'y sera passé de remarquable, de tout ce qui peut être agréable aux familles intéressées, et aux D'u" pension naires, qui se sont rendues dignes d'une mention honorable. 11 est des personnes qui prétendent que ces rapports sont déplacés dans notre journalou tout au moins, cette série de noms et désigna tion des lieux. Certes ces critiques n'ont jamais vécus en pension, ou, sont du nombre de ceuxquiveullent que l'ignorance et sa sœur Dame paresse restent oubliées, dans les classes des Pensionnats ou bloutis sur les bancs des études des collèges. Mais, un père, qui a étudié dans sa jeunesse, une mère, qui s'est appliquée dans un couvent d'éducationen jugeront comme nous ils diront} que par la voie de notre feuille, les capacités de leur enfant, de leur frère ou sœur, de leur neveux ou nièce, sont ainsi non-seulement proclamés sur un petit théâtre, devant une société privée on privilégiée, mais par nous publiés dans tout le pays et passent ainsi par notre publicité sous les yeux de beaucoup de mondetel point, qu'ils restent empreints dans la mémoire de la bonne société, jusqu'à la mort du titulaire. Depuis quelques années, un jeune belge rendu k Anvers pour s'adonner la peinture avait dès le principe inspiré les plus belles espérances. Ses productions successivement empreintes d'immenses progrès, avaient jeté les bases d'une réputation inaltérable lorsque tout a coup par un tableau, exposé au salon de cette année, il vient de s'élever au rang des artistes les plus éminents de l'école flamande. Nous voulons parler de M' Dyckmans. L'absence de ce nom dans l'arrêté royal qui récemment décerné la croix de Léopold a plusieurs peintres, a été en général remarquée avec étonnement. On se demande (Mais pourquoi M' Dyckmans n'est il pas décoré; lui qui a produit une œuvre si belle, si correcte, si élégante, en un mot si incomparable que jamais rien de tel ne parût dans aucun salon moderne Est-ce parce qu'il n'est pas assez haute ment protégé Est-ce parce qu'il est trop modeste pour se faire valoir lui-même? Est-ce parce qu'il ne fait pas de bruit, qu'il ne crie pas dans les journaux Est-ce parce qu'il excite la jalousie? Pourquoi est-ce enfin? Car nul ne contestera que, si le mérite fait obtenir la croix, personne n'y eut jamais plus de titres que Mr Dyksmans.) Nous ne voulons pas croire qu'il y ait injustice; et nous avons l'espoir que le gouver nement saisira la première occasion pour réparer un oubli fâcheux et pénible. Les esprits vul gaires convoitent les marques d'honneur le véritable mérite les attend ou plutôt n'y songe point. Voila pourquoi il faut que la récompense aille audevant de l'homme qui en est digne. Il y plusieurs jours que M* Dyckmans se trouve au milieu de nous. Il reçoit chez monsieur Cartonnotre ancien bourgmestre, ce protecteur éclairé et généreux des sciences et des arts une hospitalité qui honore la fois et celui qui l'accorde et celui qui en est l'objet. Accompagnés de jeunes Yprois, qui se vouent h la peintureM* Dyckmans h fait plusieurs excursions vers les points les plus remarquables qui nous entourent. Entr'autres ces messieurs sont allés voir les sites magnifiques de Cassel. La probablement l'artiste distingué qui nous occupe a recueilli quelque sujet digne de son pinceauet sera parvenu de cette manière a utiliser même ses heures de loisir et de repos. Il paraît que M. Beaucour, jeune avocat de Bruges, vient prendre place dans le barreau de cette ville. Son adresse au tir, et peut-être un peu le hasardont fait conquérir par M. Papillon la royauté de la société de l'Union (on dit qu'il est bon ti-reur. Dans notre précédent numéro, noué avons précisé le but dans lequel nous avons ouvert nos colonnes une lettre concernant le malheur arrivé hors la porte de Menin. Celle explication a satisfait, nous n'en douions pointtous les hommes sensés et impartiaux. La méchancetétoujours prête a dénaturer, les intentions les plus pures, et qui a trouvé dans nos paroles une sévère leçonla mé chanceté seule a pu exhaler sa colère en déclamations Juribondes et ridicules. Eh bien! nous nous en frottons les mains car nous y voyons la preuve que notre article produit l'effet que nous en attendions. Certesnous n'avons pas nous prévaloir ni de 25 ans de littérature, ni des éloges de Jobard; nous n'envions pas Wahlen les médailles et les décorations que les souverains lui décernent nous n'avons pas fait nos preuves en fait d'opposition dévergondée mais aussi nous n'avons jamais mendié de subsides, nous n'avons jamais offert notre plume moyen nant salaire et nous exprimons nos pensées telles qu'elles se présentent notre esprit, avec simplicité et clarté. Tout ce que nous sou haitons c'est d'être compris de nos lecteurs. Or c'est quoi ne parviennent pas toujours ceux qui embarassent leurs phrases par des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1