JOURNAL D YPRES,
FEUILLETON.
PRIX DE L ABONNEMENT Z
OUVERTURE ET FERMETURES DES PORTES
LES FILS D'EDOUARD IV.
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MERCREDI, 30 Septembre, i$£0r
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ce JOURNAL tarait le MERCREDI et le SAMEDI.
Quatre francs par trimestre, pour la Ville, et cinq francspour toute la
Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient ij centimes la ligne; et toutes celles au-dessous
de 6 lignes, i franc.
DE LA FILLE.
Ouverture.... Du ie
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au 3i Septembre, h 5 heures,
au 3i Septembre, 8 1/2 heures,
au 5o Septembre, h 10 heures.
BELGIQUE.
Yprès» 3o se-ptembre
^3" La nouvelle société de la petite arbalète
Langeinarcq a institué un concours l'occasion
de la kermesse qui a eu lieu Dimanche passé.
Environ quatre-vingts amateurs ont pris part
au tir qui était intéressant et animé.
Une louche et des couverts en argent for
maient les premiers prix.
Les différentes sociétés se sont réunies h la
Maison communale, qu'elles ont quittée a deux
heures pour se rendre eu cortège et respecti
vement précédées de leurs insignes, au lieu où
Fon venait de dresser la perche, il y a quelques
semaines seulement. Quatre enfants assis dans
line voiture, portaient les récompenses destinées
aux plus adroits, ou aux plus heureux tireurs.
Nous y avons remarqué des membres de
plusieurs sociétés de cette ville celle de
Guillaume Tell et de S t-Georges y étaient
représentées. Les médailles pour la plus belle
tenue et le plus grand nombre ont été décernées
la première; le sort, auquel on a été forcé
de recourir, a attribué le prix supérieur h l'autre,
dans la personne de Mr Auguste Vandevyver.
Les arbalétriers de Wervicq ont obtenu une
médaille comme étant venus du lieu le plus éloigné.
Au fond d'un noir cachot, dans une tour antique,
Deux frères, deux enfants, l'un sur l'autre appuyés,
Orphelins et captifs, gémissaient oubliés.
L'un deux au pâle front, l'œil mélancolique,
Paraissait accablé d'une morne douleur;
Dans ses traits abattus se peignait la souffrance,
Et son regard montrait que l'espéranoe
Depuis long-temps avait quitté son cœur.
L autre, plus jeune encor, dans son âme innocente,
Nourrissait vainement un espoir trop flatteur;
Il tendait son frère une main caressante,
Et l'amitietendre et compatissante
Les berçait doucement sur le sein du malheur.
Vigilant serviteur, ami plein de tendresse,
Un cbien, seul compagnon de leur captivité
Des jeunes orphelins dissipait la tristesse.
Et, toujours attentif, veillait leur côté.
Les notabilités de Langemarcq et des communes
voisines, beaucoup d'habitants de cette ville,
ont occupé, toute cette belle après-dinée, les
tentes circulaires réservées aux curieux et aux
amateurs.
L'absence de toute étiquette qui refroidit
les communications, permettait de s'y abandonner
aux élans de la gaieté la plus vive. Le silence,
l'attention, l'anxiété des compétiteurs contraste
singulièrement, dans ces circonstances, avec les
convervationsjoyeuses et bruyantes des remuants
et insoucieux spectateurs.
Deux accidents ont été causés par les flèches
tombantes un campagnard a reçu a la tête
une blessure qui ne paraissait pas dangereuse
un verre rempli de vin a été cassé entre les
doigts d'un monsieur qui se disposait a le vider.
Comme il arrive toujours, l'inquiétude a rapi
dement fait place aux rires et a la plaisanterie.
Aujourd'hui on néglige généralement les ker
messes de village. Ci-devant il n'en était pas
de même. Mais en cela, comme en toutes choses,
on a la vanité de croire que l'on surpasse ses
devanciers en civilisation et en lumières, pourvu
que l'on fasse autrement qu'eux. Et combien
de fois cependant n'a-t-on pas tort. Pour nous
la réunion sur une pelouse où l'on respire un
Il était nuit, le sommeil sur la terre,
Depuis long-temps semait ses doux, pavots;
Et de la tour obscure et solitaire
Bien ne troublait le paisible repos.
Mais quel bruit tout coup vient rompre le silence?
Un pas ferme et pesant s'approche avec leuteur...
Tremblez, infortunés! c'est la mort qui s'avanoe!
Je vois déjà, du crime effrayant précurseur,
S'agiter d'un flambeau la funèbre lueur;
I* cbien, gardien fidèle, en frémissant s'élance...
Ah! contre un vil bourreau que peut sa vigilance!
Qui pourrait arrêter le sacrilège bras
Du lâche meurtrier qu'arme la tyrannie?
Qui saurait inspirer son âme endurcie
La pitié qu'il ne connaît pas?...
Malheureux Edouard! victime résignée,
Je te vois d'an œil calme envisager la mort,
Pâle comme une fleur sa tige arrachée,
Tu cédas sans gémir aux coups nombreux du sort.
Tu sentis un moment le poids de la oouronA,
En tyran t'enrhaina; mais la captivité.
Compagne de tes jours, t'attendait sur le trône;
Tu souiis au trépas comme la liberté.
air pur et frais, où l'on se promène a l'ombre
d'une vigoureuse végétation, est préférable aux
assemblées dans un salon où l'on s'échauffe
la danseou l'on étouffe dans une brûlante
atmosphère.
Puissent les fêtes villageoises recouvrer leur
ancienne vogue? La simplicité, la naïveté des
mœurs, que l'on dédaigne nous ne savons trop
pourquoi, répendent, ce nous semble, un charme
de plus sur ces réjouissances publiques et cham
pêtres.
Bruxelles 29 septembre.
M. le marquis de Rumigny, ambassadeur de
S. M. le roi des Français, s'est rendu h Paris
pour assister au procès qui est déféré a la
cour des pairs. M. le duc de Bassano, secrétaire
de l'ambassade, remplira durant son absence,
les fonctions de chargé d'affaires ad intérim.
Les habitants de la commune de Molenbeek-
Saint-Jeanse sont assemblés hier matin h
l'effet dp protester contre un article qui a paru
avant-hier dans plusieurs journaux, et qui admet
conditionnellement la réunion des faubourgs a
la ville. Dans cette assemblée, a laquelle étaient
présent des membres du conseil communal,
l'adjonction a été unanimement repoussée et
de la manière la plus absolue. Le registre
Et toi, qui de ton frère adoucis la souffrance,
Toi qu'abusa long-temps la crédule espérance,
De noirs pressentiinens, présages de malheur,
D'un invincible effroi viennent remplir ton cœur.
Une vive rougeur brille sur ton visage;
Tu frémis... tes yeux s'offre une horrible image!
Immobile, tu vois la triste vérité
Te montrant de la mort le spectre redouté
Mais cesse de te plaindre, innocente victime!
Ton sommeil fut paisible et tes jours sans remord j
Tandis que le tyran, poursuivi par le crime,
Dans son palais doré bien rarement s'endort!
Il verra dans la nuit vos ombres menaçantes,
Plaintives, voltiger sur ses rideaux tremblans;
A obaque instant du jour, vos images sanglantes
D'épouvante et d'horreur glaceront tous ses sens.
Et vous, du fardeau de la vie,
Délivrés dès le premier jour
Cessez de nous porter envie
Montez vers l'éternel séjour!
Là, parés de brillantes ailes,
Couronnés de fleurs immortelles,
Vous aurez vaincu le trépas.
Fuyez ce cachot solitaire
Anges du ciel, quittez la terre!
Le bonheur n'est point ici-bas.
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