D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES; JOURNAL D 24mc Annce FEUILLETON. 3\o 2403 Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'Abonnement est de A fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. JftTfioiiP toute la Belfjique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. affranchir les/lettres. TPRES. BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE. UNE SOIRÉE A L'OPÉRA LE PROPAGATEUR N^co'^ Les avantages importants et nombreux qui s'attachent, pour les habitants d'une ville, a l'existence dans son sein d'une bibliothèque pu blique n'ont pas besoin d'être relevés leur ma nifestation est tellement évidente qu'ils ne sont point susceptibles d'une contestation sérieuse. A cette source abondante, où sont rassemblés, sans exclusionles produits intellectuels de tous les âges, chacun va puiser dans la mesure de ses besoins ou de ses fantaisies; tous ceux qui ont la volonté de s'instruire ou d'instruire les autres y trouvent leur disposition des moyens que, aban donnés leurs forces individuelles, ils eussent été dans l'impuissance de se procurer. Mais les grandes cités seulement possèdent les ressources pécuniaires indispensables pour ériger un pareil établissement sur une échelle indéter minée. D'ailleurs, dans les autres communes, une bibliothèque restreinte a de certaines proportions est peut-être plus utile, bien entendu d'une ma nière relative, que ces espèces d'arsenaux im menses qui renferment pêle-mêle, et les armes de la raison pour défendre la vérité, et les armes des mauvaises passions pour l'attaquer jusque dans ses cléments les plus saints. Ceux qui ont suggéré l'idée de créer une bibliothèque h Ypres, ceux qui ont contribué h la réalisation de cette idée, n'ont pu avoir en vue de oc FEMME TEILLE SUR TOI. La vie est une œuvre qui demande du courage et de la raison. Mme de Staël Delphine. I. Édouard! dit une voix douce et fraîche! Quelques secondes s'écoulèrent dans une attente silencieuse. «Édouard répéta la même voix, avec une légère nuance de vivacité, je suis prête. Ces derniers mots tirent lever la tête un homme d'une trentaine d'années qui semblait enfoncé dans de graves méditations. Plusieurs journaux et toutes les brochures du jour étaient groupés en désordre autour d une lampe dont les lueurs se projetaient faiblement sur tous les objets qui décoraient le cabinet, et donnaient quelques-uns une teinte blafarde et mystérieuse, cet homme nous doter d'un monument pareil celui de la capitale ou même des chefs-lieux de province. Leur but a été de répandre l'instruction sur les classes inférieures de la société en popularisant les ouvrages qui sont h leur portée; il a été sur tout de substituer des lectures solides, instructives, morales aux lectures frivoles de ces livres qui faussent l'esprit et qui corrompent le cœur. Quelques personnes raisonnables ont pensé dès le principe que les efforts seraient vains pour des hommes zélés, persévérants, ce n'était pas un motif de ne point tenter l'entreprise. Que s'est-il donc passé? Une direction de cinq membres a été constituée. La régence lui a cédé un local a condition que la bibliothèque fût une propriété communale. La commission a désigné les ouvrages a acheter; elle a accepté tous ceux qu'on a bien voulu lui offrir. 11 est résulté de Ih que les livres indiqués par le catalogue général n'auraient pu être indistinc tement livrés au public sans aller au rebours des intentions qui avaient présidées a la fondation. C'est ce qui a été compris par les directeurs. Dans leur prudence, ils ont résolu que, pour obvier a ce grave inconvénient, il serait rédigé un catalogue spécial des livres que tout le monde pourrait obtenir. Us ont même publié un avis par le quel, si contre l'intention de la commission et malgré les précautions prises, il s'était glissé au catalogue quelques ouvrages qui pourraient être sujets a une critique fondée, elle prie ses était Édouard de Toroy. Sa profession? député. Son carac tère? il se peindra. Un phrénologiste aurait néanmoins affirmé que M. de Torcy avait l'organe de la fermeté énormément dévoloppé. Prête, répéta-t-il son tour; et l'on eût dit qu'il cherchait savoir, se rappeler pour quoi elle était prête. Puis il parcourut de l'œil cette robe moirée dont les reflets se dessinaient en lignes ondoyantes et capricieuses, ce cou de neige où serpentait la torsade de perles que retenait une agraffe en brilans. En effet, votre mise est ravissanteajouta-t-il mais je n'y trouve pas du piloresque, de l'imprévu, du heurté. Mais il n'y a du chatoyant. Deux lignes suffiraient pour vous peindre de la tête aux pieds. Et ma ooiffure? Nardin ne s'est-il pas surpassé? 11 est vrai que c'est une heureuse inspi ration; j'aime cette rose, elle est posée. La figure délicieuse de la jeune femme, sa grâce naïve et touchante l'avaient distrait de ses idées frondeuses; il y revient. Patmina, cette rose, vous l'avez détachée votre oouronue virginale. Ah! vous l'avez profanée. L accusée Laissa les yeux et rougitMe direz-vous pourquoi tous ces apprêts. Taglioni est ravissante dans le Dieu et la Bayadère. Je veux que vous m'y meniez. Je veux ce mot une grâce indicible daus la bouche d'uue jeune et jolie femme; lecteurs de vouloir l'en prévenir :ielle s'empres sera de les retirer. y Ces messieurs ont-ils quitté la vole tracée par leur mandat? Nous ne le croyons nullement. Si dans le choix des livres achetés ils ont suivi litté ralement le programme; s'ils n'ont lancé dans la circulation que des ouvrages non repréhensibles, ils sont a l'abri de tout reproche. Faut-il leur faire un grief de n'avoir point scrupuleusement répudié quelques dons. Ce serait, notre avis une rigueur outrée qui aurait pour résultat de refouler les élans, si rares aujourd'hui, de la libéralité, de la munificence. Et puis, cette conduite des administrateurs ne donne-t-elle pas au nouvel établissement une extension qui le place entre les deux termes dont nous venons de parler au commencement de cet article? Us rendent un. service éminent aux hommes prémunis contre l'erreur qui se vouent exclusivement aux travaux de l'intelligence, en même temps qu'ils s'occupent h éclairer et a moraliser les masses. La tâche est évidemment longue et difficile. 11 n'y a pas encore assez d'expérience pour que l'on puisse décider qui aura raison des antagonistes ou des fauteurs du projet dont l'exécution est entamée. En présence de tels actes, concoit-on ces bruits qui circulent depuis plusieurs jours Serait-il vrai que l'autorité ecclésiastique, qui a provoqué l'institution de la bibliothèque, ne fût point satisfaite des tendances qu'on lui imprime et qu'elle eût, ce sujet, adressé des représentations aux directeurs et Palmina y avait mis tout le charme de la faiblesse qui essaie de l'autorité. C'est une fautaisie bien singulière. Bien naturelle au contraire. Il me semble qu'avant de faire des frais de toilette et de beauté, vous auriez dû vous assurer de mon consentement, me consulter sur mes projets moi. EU bien! quels sont-ils? De ne pas sortir. Quoi! l'Opéra! N'est pas une séduction assez forte pour que j'aille exposer votre parure et vos nerfs. Palmina lit une révérence mosqueuse. Il serait d'ailleurs impolitique de paraître sitôt; vous ne feriez pas sensation. En ce moment la pendule sonna sept heures. Oh! je vous en conjure, metez un terme cette cruelle plaisan terie; il est sept heures, partons! partons! Je vous répète que je suis déterminé rester. Édouardvous me désolez... Mais non, vous ne parlez pas sérieusement; il est impos sible que je vous vouliez me priver d'un plaisir sur lequel j'ai compté toote la journée. Impossible! impossibleI quelle exagération! Oui, impossible, ou bien vous man queriez de bouté. -- Terminons cette scène, madame, elle devient fatigante, observa brusquement M. de Torcy. Palmina allait parler. Je vous l'ai dit, ma détermination est prise. Au moins si vous motiviez cette étrange détermination..,.a Édouard se remit lire, prit des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1