Par arrêté royal du 50 septembre la
médaille de la vaccine est décernée, savoir;
M. Bossaert, professeur du collège
de Courlrai, est nommé vicaire de Saint
Jacques Ypres, en remplacement de M.
Struye.
On écrit de Bruxelles, 15 octobre
Hier, L. M. le Roi et la Reine se sont
rendues midi au palais et y ont reçu
plusieurs personnes de distinction.
La rentrée des élèves l'École de
médecine vétérinaire et d'agriculture de
l'état aura lieu le mardi 20 de ce mois.
C'est pour assister au couronnement
du roi de Prusse que M. le général Willmar
est parti pour l'Allemagne. La cérémonie
doit avoir lieu le 15.
Plusieurs Français et Hollandais sans
passeports et qu'on avait écroués aux
Petits-Carmes ont été transportés leurs
frontières respectives.
Une question fort importante pour
les jeunes gens qui se destinent au notariat
vient d'être soulevée Namur. 11 s'agit de
savoir si les dispositions essentiellement
transitoires de la loi organique du 27 ven
tôse an XI sont encore applicables aujour
d'hui, et si, en vertu de ces dispositions,
le ministre de la justice a le droit de pré
férer, pour la collation d'une vacance, un
avocat ou un employé d'administration
réformé, des hommes spéciaux qu'un
long stage a familiarisés avec tous les
détails de la profession qu'ils ont em
brassée, stage auquel ces hommes ne se
sont d'ailleurs soumis que dans le juste
espoir de parvenir une nomination, ré
compense de leur aptitude constante.
Une pétition a été adressée de Namur
M. le ministre de la justice, pour demander
que de pareilles dispenses de stage ne
soient pas accordées.
On écrit d'Anvers, 11 octobre
Ce matin un nouveau transport de 80
chevaux du Mecklemlxmrg a passé l'Escaut
pour se rendre en France. Tous les jours,
pendant quelque temps, un pareil trans
port arrivera pour la même destination.
C'est dans de pareilles circonstances, lors
qu'il s'agit de passer un convoi important,
soit de chevaux soit de bétail, que l'on
remarque l'insuffisance d'un seul bateau
de passage et la mauvaise organisation de
ce service. Le convoi a dû stationner pen
dant quatre heures sur le port pour ef
fectuer le passage, avant que le bateau
vapeur ne fût préparé et en état de faire
son service.
Le 9, dans une audience solennelle et
publique de la haute cour de justice des
Pays-Ras, il a été fait lecture des trois
proclamations, du 7 de ce mois, relatives
l'abdication du roi Guillaume Ie' et l'avé-
nement de S. M. le roi Guillaume II, et il
en a été donné acte au procureur-général
sur son réquisitoire.
La même cérémonie a lieu le 10, près
de la cour provinciale de justice de Hol
lande.
Le 9, S. M. Guillaume II a passé les
troupes en revue. On y remarquait entre
autres personnages de distinction, plu
sieurs membres du corps diplomatique,
ainsi que l'ambassadeur belge, le prince
de Chimay.
Hier soir, le conseil d'étal s'est assemblé.
Il est remarquer que jamais ce conseil
ne tient de séance le soir.
Nous lisons dans les journaux d'Am
sterdam qu'on travaille en grande bâte
la nouvelle porte dite de Haarlem, afin
qu'elle puisse être achevée pour l'arrivée
prochaine de S. M. le roi dans la capitale.
On écrit de Loo, en date du 7
L'abdication a eu lieu ici avec solennité.
Je n'ai pas besoin de vous mander que
chacun était attendri. S. M. Guillaume F'
portera dorénavant le nom de Guillaume-
Frédéric; il continuera habiter le Loo
pendant tout le mois. S. A. R. le prince
Frédéric des Pays-Bas restera auprès de
son père.
L'Arnhcmschc-Courant se demande
s'il n'eût pas été convenable que l'abdica
tion du roi eût lieu en présence des re
présentants de la nation. 11 se demande
également si un roi abdiqué peut encore
être considéré comme un prince de la
famillie royale et s'il peut encore jouir des
privilèges attachés par la constitution
cette qualité, par exemple de l'exemption
de toutes charges personnelles et de toute
imposition? Il se pose encore une question
plus importante celle de savoir si le roi
Guillaume demeurera en possession de
certains avantage pécuniaires.
On sait, dit Y Arnhemsche-Courant, que
l'article 51 de la loi fondamentale contient
la disposition suivante
Nous n'hésitons pas a dire qu'il nous est impos
sible de le croire; et, si le fait nous était proxlvé,
nous ne pourrions nous en rendre compte moins
que l'on ne nous fournît des renseignements capa
bles de modifier la manière de voir que nous
venons de soumettre h nos lecteurs.
Article communiqué
DANS LA PROVINCE DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Fr. Demculcnaeredocteur en médecine Wacken.
E. Wemar, docteur en médecine Bruges.
A. Herrebout, chirurgien Bruges.
F. Duyivier, officier de santé Bruges.
D. de Pelchinj docteur en médecine Wynghene.
F, de Meester, chirurgien Marckcm.
B. Vandemoortelechirurgien Pitthem.
Fr. X. Bourgeois, chirurgien Meulebeke.
P. Laforce-Vanboeckxselchirurgien Moerkerke.
M. Delbaere, chirurgien Ingoyghera.
P.-J. Wolfcarius, officier de santé Iseghem.
A. Priemchirurgien Beveren.
J.-B. Bruggcman, chirurgien Swcveghem.
Fr. Soete, chirurgien Gheluwe.
Ch. Claeys, docteur en médecine Thielt.
A. Commein, chirurgien Zonnebeke.
jL. Bruggeman, chirurgien Heestert.
13. Vanderhaegendocteur en médecine Anseghem.
notes commença on discours et sembla totalement oublier
sa femme qui, débont, les yeux plein de larmes, le con
templait dans une muette indignation. La plume sillonnait
le papier, pas d'autre bruit. Que faire?.... Elle s'approcha
de la bibliotèqae, regarda sans voir, parcourut des titres,
bâilla.... Soudain elle fit une exclamationet vite elle
saisit un livre, le feuilleta, s'arrêta un passage et le plaça
sous les yenx de l'indifférent, a Qu'est-ce que cela?
Lisez. En roman! dit M. de Torcy, en écartant le
volome, cela vous amusera, Et tout de suite elle lut
avec une expression malicieuse et gaie ces lignes spirituelles
que madame Riccoboni fait écrire madame de Martigues
L'idée dun mari me ferait fuir au bout de l'universc'est
une créature si familièresi exigeantesi impérieuse! Com
ment me résoudre donner un homme le droit d'entrer
ches moi comme chez /ai, de rester là, de me gênerde
m1 ennuyer^ de me contrarierde prétendrede vouloirenfin
de m'imposet des lois? Je n'ai point oublié M. de Martigues
ses tonssa hauteurses Il le fautMadameje le désire
cela convientje le veuxcela sera. Ici l'air triomphant de
la jolie odacieuse fît place une petite moue enfantine.
Elle ferma le livre, M. de Torcy le prit son tour,
l'ouvrit la même page et posa son doigt sur la dernière
nOLLANDE.
LA HAYE, 12 OCTOBRE.
ligne du paragraphe abandonné. Les sourcils noirs de la
jeune femme se contractèrent. Vous avez oublié quelque
chose. Cette observation faite, il lut d'une voix claire
et haute Je le veux, cela sera et cela était. Et cela
étaitn articula le uonveau M. de Torcy avec une inflexion
froide et positive. Voilà, madame, une conclusion que
toutes les femmes devraient méditer pour s'épargner le
tourment et l'ennui des vaines discussions. Un mari
est-il donc infaillible? Infaillible, non; mais il a le droit
de commander. Madame de Torcy secoua sa jolie tète eu
signe d'incrédulité. Et l'on ose parler de l'empire des
femmes, s'écria-t-elleC'est la douceur qui assure leur
empire. Elles ne sont jamais plus fortes que lorsqu'elles
se montrent sans défense. Vons les voudriez vos
pieds. Cela serait plus convenable que de nous voir
anx leurs.
Monsieur de Torcy se tut et reprit sa figure impassible.
Madame de Torcy alla s'asseoir dans un coin. Trop
agitée pour rester calme, elle fredonna une romance, marcha,
toussa, remua les fauteuils, parcourut le cabinet dans tous
les sens; décrivit des ligues horizontales, diagonales, obli
ques, spirales, s'assit devant son mari, dérangea les papiers;
et chercha vainement surprendre un regard de tendresse,
(le regret ou même rie colère. Soit calcul, soit préoccupation
Edouard demeura étranger ce manège tout la fois
sentimental et coquet. Blessée de tant d'indiiférenceelle
se leva. Ses pieds, légers comme ceux d'une fée, effleuraient
peiue le parquet. Près de franchir la porte, elle avança
la tetefit du bruit. Rien et toujours rien. Méchant,
murmurèrent ses lèvres froissées par le dépit. Eu deux
sauts elle fut au salon.
Voilà donc mon avenir!Je l'avais rêvé si doux!.....
Oh! que ne sais-je encore libre! que ne suis-je encore la
jeune fille insoucieuse du lendemaineffeuillant sa guir
lande et son bouquet de fleurs, ou bien s'enivrant de parfums,
d enthousiasme et d'amour. Un voile de pleurs obscurcit
ses yeux. C'étaient les gouttes brillantes de la rosée. Elle
même avait la fraîcheur d'une rose que l'insecte n'a pas
encore piquee, que le soleil a colorée de ses feux les plus
purs. Illusions trop gracieuses!Ah! la réalité! Ah! I»
vie!.... A peine dix-huit printemps avaient fleuri sur son
joli visage et déjà elle se plaignait de la vie. Attends,
jeune insensée. Et puis elle compara le soleil oubîissant,
les nuits brillantes et parfumées de sa belle patrie, de la
délicieuse Occitanie, ayee l'atmosphère brumeuse, lourde
et infecté de Paris.