mmim diverses.
Si le roi Guillaume-Frédéric d'Orange,
actuellement régnant, en fait la propo
sition, il peut lui être assigné, par une loi,
des domaines en toute propriété, con
currence de 500,000 florins de produits;
lesquels seront déduits des revenus déter
minés l'article précédent (revenus qui
constituaient la liste civile et s'élevaient
fl. 2,400,000). C'est ce qui a eu lieu en
vertu de la loi du 26 août 1822.
Ces domaines furent donc assignés au
roi en toute propriété. Ainsi on ne peut
pas en réclamer le capital, mais bien les
intérêts, concurrence de 5 tonnes d'or
(500,000 fl.), qui ont été assurés en dé
duction d'une partie de la liste civile et qui
doivent maintenant être décomptés de la
somme de 1,500,000 alloués pour les re
venus du roi. Par conséquent le roi qui
abdique devra constituer au profit de son
successeur un capital qui donne un intérêt
de fl. 500,000.
FRANCE.
On écrit de Tulle, la Gazette des Tri
bunaux
De vives et nombreuses démarches ont
été faites près des jurés pour les engager
signer une demande en commutation de
la peine prononcée contre Marie Capclle.
Une première requête rédigée par M. La-
chaud, et dans laquelle le roi était supplié
de faire largement usage de sa prérogative,
a été repoussée par le jury. Un second
projet de requête a été également écarté
cause des termes exagérés et trop pres
sants de l'apostille. Les jurés, assure-t-on,
disaient que leur conviction n'avaient pas
cessé d'être inébranlable, et qu'ils ne
pouvaient provoquer une commutation
nouvelle lorsqu'eux-mêmes déjà, par l'ad
mission des circonstances atténuantes,
avaient en quelque sorte commué la peine
de Marie Capclle. Cependant les instances
des amis de la condamnée ont triomphé
de cette résistance.
Un des membres du jury de jugement a
lui-même rédigé une demande conçue en
termes formes fort mesurés, et qui a été
signée par vingt-huit jurés. Deux jurés ont
refusé d'y adhérer. Immédiatement après
avoir signé cette demande, le jury a voulu
spontanément en rédiger une pareille en
faveur d'une malheureuse fille condamnée,
dans la même session, vingt ans de
travaux forcés et l'exposition pour crime
d'infanticide.
L'état de santé de Mme Lafarge ne s'est
pas aggravé depuis sa condamnation. Elle
passe une grande partie de sa journée
écrire; elle lit aussi quelques romans. Elle
paraît surtout prendre beaucoup de plaisir
recevoir et lire les nombreuses lettres,
tant en prose qu'en vers, qui lui sont
adressées des divers points de la France,
et même de l'étranger.
Plusieurs dames de la ville ont demandé
la visiter, et l'on dit même qu'elle au
raient manifesté le désir de pouvoir se
réunir deux ou trois fois la semaine dans
la prison, pour tenir, disaient-elles, com
pagnie la condamnée. Ces manifesta-
lions, qui peut-être s'expliquaient dans les
premiers moments d'une condamnation
que les dévouements de l'amitié ou les
entraînements de la passion pouvaient ne
pas prévoir, ont paru en général se pro
longer plus qu'il convenait.
PARIS, 12 OCTOBRE.
Il paraît que M. Dehults, architecte de la ville,
a des chances d'être nommé second architecte-voyer
de la province. Le départ de M. Dehults serait
une perte pour notre ville dont l'embelissement en
fait de constructions est remarquable depuis qu'il
remplit ici ses fonctions. C'est h lui qu'on doit le
plan du nouveau quartier de la station et des
principaux bâtimens qu'on y construit, ainsi que
du nouvel hospice des vieillards et du nouveau
bâtiment au collège, dans les quels il a fait
preuve de bon goût et d'une parfaite entente
de son art.
L'arrivée inopinée a Iseghem, en voiture de
poste a 4 chevauxd'un colonel espagnolla
poitrine couverte de décorationsy a fait ces
jours-ci une agréable sensationl'avide curiosité
des habitans ayant été aussitôt satisfaite. C'est
M. Vandevvalle fils, de cette commune, qui parti
de son pays pour s'enrôler dans la première
expédition contre Alger, après y avoir fini son
engagementa passé au service d'Espagne et vient
en congé passer quelques jours au sein de sa
famille. (Chronique de Court rai,)
On écrit de Liège, le 9 octobre
Le tribunal de simple police de notre ville
a, dans son audience d'avant-hier, condamné
a deux jours d'emprisonnement et quinze francs
d'amende, la nommée Marie-Anne Tahan, de
meurant rue Puits en-Sock, convaincue de faire
métier de. deviner et pronostiquer par le secours des
cartes. Au nombre des témoins entenduss'est
trouvé une femme quiayant eu la faiblesse d'aller
consulter la prétendue sorcière, sur le sort actuel de
son mari, militaire en garnison Alost, fit
un voyage en toute hate pour aller assister
a son enterrement et lui rendre les derniers devoirs
religieux. La sorcière l'avait assurée qu'il était
mort, et quand la pauvre épouse arriva h sa
destination, elle trouva fort heureusement son
mari bien portant. M" Dognée aîné, était chargé
de la défense de la prévenue.
On écrit d'Anvers, 10 octobre
Un affreux malheur vient d'arriver dans la 5"
section (extra muros). Un enfant, âgé d'environ
sept ans, fut mordu il y a huit ou neuf semaines
par un chien enragé il n'en dit rien h ses parens
qui ne purent dès-lors lui faire donner les soins
nécessités par cet accident.
Depuis trois jours seulement des symptômes
d'hydrophobie s'étant déclarés avec une grande
violence, cet enfant a été porté a l'hôpital civil
où il est tnort hier ati milieu d'horribles convul
sions. On a fait courir le bruit qtië ce malheureux
enfant avait mordu quelques membres de sa fa
mille, mais nous pouvons affirmer qu'il n'en est
rien.
On écrit de La Haye, le 10 octobre
M. de Pélichy, directeur général des affaires
du culte catholique, a dressé une circulaire en
date du 8, aux autorités ecclésiastique, les invitant
h ordonner h partir de dimanche 11, dans les
temples catholiques, des prières pour attirer les
bénédictions du ciel sur S. M. Guillaume II, sa
famille et son règneet pour la conservation des
jours de l'ex-roi Guillaume-Fréderic.
S. Exc. le ministre d'étatchargé delà direction
générale des affaires du culte réformé, etc., a
adressé dans le même but une circulaire, aux mi
nistres de l'église protestante.
Les communautés israélites ont été invitées,
d'après une circulaire du ministre d'état susnommé,
par la commission centrale pour les affaires des
Israélitesa faire de semblables prières solennelles
dans leurs synagogues et leurs temples, samedi 17
octobre prochain.
On écrit de Madridle 5 octobre
Hier, 4 heures et demi de l'après-midi, un
magnifique banquet a été donné a Esparte'ro dans
le grand salon de l'Orient. On y voyait figurer les
membres de l'ayuntamientola suprême juntela
députation provinciale, les commissaires des pro
vinces pour la formation de la junte centrale,
des générauxdes députés et des personnages de
distinction; les convives étaient au nombre de
i5o, et ce banquet a coûté y 5 mille réaux (18,750
francs) Esparte'ro a porté le toast suivant A notre
reine ci la constitution a l indépendance na—
tionnale notre liberté
On écrit de Lisbonne, 28 septembre
Les dernières nouvelles d'Espagne, arrivées
par le paquebot de Cadix, contenant le manifeste
d'Espartéro, ont d'autant plus alarmé notre gou
vernement, qu'il avait reçu auparavant des nou
velles directes de Valence, portant que le plan de
la camarilla avait beaucoup de chances de réussite,
grâce h la fermeté de la reine-régente. Depuis
l'arrivée des dépêches de Cadix, le ministère
pousse avec activité la levée des troupes, pour
porter immédiatement l'armée au chiffre de 24,000
hommes, établi par les corlès. On réorganise
les bataillons provisoireset on engage les ouvriers
et les paysans qu'on rencontre dans les rues;
et comme l'on fait aussi des préparatifs militaires
a bord de la frégate de guerre la Duchesse
de Bragance,ona cru que ces armements avaje.pt
pour but une expédition en faveur de la reine
d'Espagne; mais ceux qui passent pour êfraSH
courant des affaires prétendent qu'ils sont exigés
par la situation actuelle de l'Europe. En effet
l'ambassade française, oa croit une guerre
générale.