Vendres le 18, sur un bâtiment espagnol, escorté par deux bâtiments de guerre, l'un français et l'autre anglais. Une correspondance donne les dé tails suivants II paraît que Marie-Christine avait envoyé depuis plus de quinze jours au roi Louis-Philippe une lettre autographe lon guement motivée, dans laquelle elle faisait connaître sa résolution d'abdiquer la ré gence, attendu qu'il lui était impossible de maintenir le pouvoir royal intact au milieu de l'effervescence publique et des ambi tions rivales qui s'agitaient autour d'elle. Elle demandait au roi des Français de lui envoyer un bâtiment pour se réfugier son bord dans le cas où son abdication mettrait sa personne en danger. Par suite de cet avis de la reine régente, le ministère avait fait préparer un hôtel Port-Vendres, et l'on avait commencé mettre le palais de l'Elysé-Bourbon en état de la recevoir pour le cas où elle aurait voulu venir se fixer Paris. Avant de partir de Valence, Christine a publié un manifeste dans lequel elle expose au peuple espagnol les motifs poli tiques qui l'ont engagée se démettre de la régence. On apprend avec peine que la position du comte de Paris donne toujours de vives inquiétudes. Depuis sa dernière attaque de dissenterie, il est languissant, et l'on craint de ne pouvoir l'élever qu'avec la plus grande difficulté. La duchesse d'Orléans, qui est arrivé au terme de sa grossesse, est vivement affectée de la position de son fils. La princesse de Mecklembourg, belle-mère de la duchesse, est arrivé le 21 Metz, se rendant Paris pour assister aux couches de sa belle-fille. Voici, si nous sommes bien informés, la phrase du projet de discours sur la quelle a éclaté le dissentiment entre le roi et le ministère a J'ai fait pendant longtemps, l'Europe, tous les sacrifices compatibles avec la dignité de la France. Ces sacrifices, je les ai faits pour maintenir la paix avec les puissances et sauver la civilisation des horreurs de la guerre. Je sais cependant ce que je dois la France, l'honneur de mon nom et la gloire de mon pays, et si nous convervons la paix, vous pouvez être assurés que nous ne la conserverons qu'à des conditions dont la France aura le droit de s'applaudir. (Correspondance.) La lettre suivante a été écrite par Mmc Lafarge M. T. Mercier qui lui avait adressé son livre sur Mm0 La Valette, en appelant son intention sur quelques cir constances de la vie de cette dame et sur les rapports qu'elles paraissent offrir avec le mariage de Mme Lafarge J'ai lu avec un bien grand intérêt, monsieur, votre éloquente traduction du cœur et des impressions de la noble dame de Lavalette, et permettez-moi de vous remercier de toute mon âme pour les heures que vous m'avez fait oublier, par dessus tout pour la généreuse croyance que vous exprimez la pauvre calomniée. Combien je me sens indigne d'être comparée votre sainte victime; mon mérite est dans ma souffrance; avant de savoir souffrir, mon cœur ne savait qu'aimer. Dieu, qui a voulu que je sois un exemple des tristes effets de la prévention et de la fatalité, m'a envoyé la force avec l'épreuve; il m'a fait vivre par le senti ment de mon innocence, par le cher trésor de croyances et de sympathies qu'il a éveil- lées autour de ma douleur; et si la plus amère d'entre mes larmes fut versée pour la main amie qui se sauvait en me désho norant, d'autres nobles cœurs se firent miens pour faire revivre ma foi en l'a mitié. J'ai souvent près de moi la conso lante lettre que vous avez bien voulu m'écrire; je la lis mon cœur, puis mon esprit elle résigne doucement le premier, et se fait admirer du second. Oh! merci, monsieur, de cette goutte de miel mêlée mon calice. Si la Providence fait éclater mon innocence, veuillez accepter mon in time amitié; si le ciel reste noir, ne refusez pas mes prières. Adieu, monsieur, recevez l'assurance de ma gratitude et de mon estime. ANGLETERRE. Yoici l'article que contient le Morning- Chronicle en réponse la note de monsieur Thiers du 8 et aux développements que cette note a reçus dans l'article du Consti tutionnel du 21que nous avons reproduit. Il y a un point très-grave dans la note du ministre et dans ses développements, c'est la déclaration en vertu de laquelle la France devient la protectrice de Méhémet- Ali et garantit son existence politique même contre la Porte ottomane. L'impor tance de cette déclaration ne se rapporte pas seulement la question du jour et aux Du Tielt (Guillaume), élève de Rubens et gra veur en taille douce. 11 vivait de 1610a 1669, et nous a laissé en ce dernier art des morceaux qui ne sont pas sans mérite. De Weert (Jean), poëte flamand, auteur d'un ouvrage manuscrit, intitulé die nieuwe doctrinael. 11 vivait encore en i55o. De Wolf Lupus (Chrétien), un des savants théologiens de son époque, né en 1612, mourut Louvain le 10 juillet 1681. Faber (Baudouin), auteur ascétique, que Mar- chantius place au rang des savants d'Ypres. Il est probable qu'il naquit et mourut au 178 siècle. Faber (Salomon), poëte, né vers la fin du 168 siècle. Il a dédié ses poésies élégiaques a Jean van Lichtervelde, qu'il nomme son Mécène. Gherardts Iperius (André), né en i5n, théologien et dialecticien, mort Marpourg, en Allemagne, en i564. Griettens (Josse), jurisconsulte, très versé dans l'histoire, il vivait encore vers la fin de l'an i633. Hinderickx (Jean Martin), statuaire, né en 17 44. Ses figures sont remarquables par la beauté et la vérité de l'expression. Il mourut a Ypres en 1777. Lamoot (Gilles), fils de Nicolas, peintre, né en 1618. Il vivait encore en i64g,et a laissé des dessins au trait qui sont très corrects. Laurier (Marius), poëte latin, né vers la fin du 168 siècle. Ses contemporains parlent de lui avec le plus grand éloge. Mons (Gautier), d'abord religieux de la prévôté de Saint-Martinpuis chanoine de la cathédrale, poëte latin. Il mourut le 12 août 1602. Navigheer (Jean), prêtre et chanoine de Saint- Martin, a Ypres, né en îâgâ, a publié un ouvrage ascétique, II était savant en théologie. Pape (Jacques)prêtrepoëte tragiquené vers la fin du seizième siècle quelques unes de ses poésies ont été éditées. Pevernage(André), excellent musicien et chan tre de l'église cathédrale de Notre-Dame, Anvers. On ignore en quel temps il a vécu. Plumyoen Josse-Joseph doyen de la ca thédrale d'Ypres, historien et antiquaire, né en 1692. Il était très savant et mourut eu 1757. Ramaut (Louis), statuaire il existe des mor- Marie Capelle. londres, 2G octobre. ceaux estimés de cet habile artiste, né vers la fin du 178 siècle. 11 vivait encore en 1714. Reyuier (Pierre), religieux de l'abbaye de Saint- Jean-au-Mont, h Ypres, auteur de plusieurs ouvrages historiques et autres, vivait au com mencement du 178 siècle. Robins (George)sculpteurdont Grégoire Vasaro, italien, parle avec éloge. On ne connaît ni l'année de sa naissance ni celle de sa mort. Thomas (Jean), né en 1617, élève de Rubens. Il vivait encore en 1662, époque h laquelle l'empereur Léopold 1, le nomma son premier peintre. Van der Beke-Torrentius George orateur, naquit en 1612. Il était jésuite et mourut h Delft, en 1677. Van der Beke-Becanus (Guillaume), né en 1608, jésuite, poëte latin, émule de Sidronius Iloschius. Il mourut a Louvain an i683. Van den Berg (Mathieu), peintre, élève de Rubens, né en 16 l5 mourut h Alkmaer en 1647. Suite au prochain numéro.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2