D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSM^
JOURNAL D
Ko 2411.MERCREDI, 11 Novembre, 1840. 24""- Année.
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TPRES.
Lne branche qui a de la connexité avec
FRANCE.
Le 2 novembre 7 heures i/i du matin,
Eliçabide a été exécuté sur la place d'Aqui
taine, au milieu d'un immense concours
de curieux où les femmes et les enfants
étaient eu majorité. Sur le passage du cri
minel des hurlements et des battements
de mains se sont fait entendre. Le con
damné, qui avait subi avec résignation les
apprêts de la toilette, a montré jusqu'au
dernier moment beaucoup d'assurance.
Arrivé au pied de l'échafaud, le patient
genoux côté de son vénérable confesseur
a fait une courte prière en présence de
tout le peuple; ensuite l'abbé Promis lui
ayant encore une fois donné le crucifix
baiser, l'expiation a été accomplie.
Le gouvernement français a reçu le
o novembre des dépêches d'Alexandrie, du
18 octobre. Elles donnent des nouvelles de
Syrie jusqu'à la date du 12.
C'est le 11 que l'émir Beschir, appelé par
Ibrahim pacha, dans le camp égyptien,
LE PROPAGATEUR
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V-//e c/tcdac/eal c/u {Ptopaçpitcuir.
Monsieur,
Dans votre dernier article sur les deux
collèges vous avezsans le vouloirsoulevé
une question irritante. Pour prévenir des
répliquespeut-être plus irritantes encore,
j'ai cru devoir relever quelques unes de vos
assertions.
La modération et la bonne foi guident
ma plume comme la vôtre vous ne me
refuserez pas une place dans votre numéro
prochain.
Vous classez les deux établissementsVun
comme collège des libérauxet l'autre comme
collège des catholiques.
Ces dénominations de partis se concevraient,
en fait de politiquedans un pays encore sou
mis a l'influence des tourmentes révolution
naires mais, aujourd'hui, dans celle ville si
paisible, elles sont un véritable non-sens, sur
tout lorsqu'il s'agit de l'instruction d'une
jeunessepeine sortie de l'enfance. L'un de
ces collèges n'est pas plus libéral que l'autre
l'un n'est pas plus catholique que l'autre. En
effet, dans ce collège, prétendu libéral, dont je
crois connaître l'organisation, la journée com
mence par la messe et se termine par une
prière générale toutes les classestoutes les
éludeset tous les repas commencent et finissent
par des prières, qui sont les mêmes que, dans
des circonstances analogues, on récite au col
lège, dit catholique, une fois par mois, les
élèves vont régulièrement confesse et le
principal a suffisamment prouvé qu'il veut la
stricte observance de ces devoirs religieuxen
laissant néanmoins toute latitude a ceux qui
voudraient les doubler.
Pour maintenir /'unité, si essentielle en fait
d'enseignement religieuxun respectable ecclé
siastique, de la paroisse du Collège S1-Vincent,
est chargé seul d'enseignertrois fois par
semaine, tout ce qui a rapport la religion;
tandis que les professeurs des langues, des
mathématiquesdu dissin etc., ne s'occupent
que de la branche pour laquelle ils ont été
nommeset y trouvent assez de besogne pour
ne pas avoir divaguer sur un terrain qui ne
leur a pas été assigné.
l'église, avec la religion, c'est l'histoire elle
a été confiée a un homme, dont personne n'a
jamais contesté Forthodoxie, et on ne lui fera
pas l'injure de supposer qu'il tolère l'irréligion
ou l'immoralité. Il est vrai, les élèves, dont la
conduite est équivoque, ne sont pas renvoyés
publiquement mais les directeurspères de
famille eux-mêmessentent qu'il est déjà
assez douloureuxpour un père, d'avoir
déplorer Finconduite de son filssans qu'on
y ajoute le déshonneur.
A défaut du renvoi public, ony use largement
du consilium abeundi le résultat en est le même
pour la discipline.
Cet article ne tend en aucune manière
provoquer des changements, des suppressions
ele, la régence doit connaître par elle-même
ce qu'exigent les intérêts moraux et matériels
de ses administrés. Je n'ai d'autre but que de
rectifier des assertions qui pourraient devenir
nuisibles un établissement auquel je m'in
téresse, comme tout ce qui peut contribuer
au développement de la civilisation et la
propagation de l'instruction.
Agréez, monsieur etc. F.
Nous avons accueilli la lettre qui précède,
plutôt pour donner une preuve de notre impar
tialité, que pour reconnaître le fondement des
observations qui s'y trouvent consignées.
Quoique dix ans nous séparent de l'époque
où nous avons conquis notre liberté et notre
indépendance, il n'en est pas moins vrai que
deux opinions puissantes exercent simultanément
leur empire sur chaque point du pays. Appliquez
leur telle dénomination que bon vous semblera,
nous n'y tenons point. C'est un fait irrécusable
nous ne faisons que le constater.
Ensuite nous voyons dans notre ville deux
collèges. La moitié des habitants, pour ne pas dire
d'avantage, placent leurs enfants de préférence
au Collège de St-Vincent de Paulel'autre
moitié accorde son choix au Collège Communal.
C'est encore la un fait indestructible.
Oren présence de ces faits et des efforts
tentés depuis quelque temps pour arriver a
l'aboilissement de la première institution, nous
avons réuni quelques considérations pour prouver
qu'il est du devoir des conseillers communaux
de ne pas lui retirer leur appui.
Malgré toutes nos précautions, nous nous
sommes exposés a irriter les esprits. Orcela
serait impossible, s'il n'y avait pas dans les
esprits des germes d'irritation, s'il n'y avait pas
en présence des opinions, des croyances diverses,
contraires. Qu'on nous permette de le dire, les
mots Catholiques et libéraux ont une signi
fication réelle, une signification que tout le monde
comprendet nous ne regrettons point de les
avoir employés.
Du restefaut-il le répéternous n'avons
pas voulu en rien nuire au Collège Communal.
Il a été loin de notre pensée d'insinuer que
celui-ci ne serait point catholiquequ'on n'y
ferait pas observer strictement aux élèves leurs
devoirs religieux, qu'on y donnerait un enseig
nement contraire a la morale ou a la religion.
Aussi croyons nous qu'il n'a pas été pos
sible d'interpréter nos paroles dans ce sens.
Nous n'avons pas incriminé et pourtant la
lettre ci-dessus semble récriminer.
Que faut-il préférer, le renvoi d'un élève
ou le consilium abeundi? Ce n'est pas ici le
lieu de traiter cette question.
Quoiqu'il en soit, nous croyons pouvoir affirmer
que le renvoi public n'est en usage dans aucun
collège.
paris, 9 novembre.