D AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES OLVERSIS. IBM 2/2 Vi*i 4\ Au moment de mettre sous presse, nous recevons une lettre signé M. B. R., nous la publierons dans notre prochain numéro. La police de cette ville, vient d'ar rêter ce matin, deux individus prévenus de vagabondage; d'après la conversation que ces individus ont tenue dans la di ligence de Furnes, dans laquelle se trou vait une dame, il paraît qu'ils se seraient rendus coupable d'un grand crime. Depuis quelques années la littérature flamande a fait de-constants efforts pour sortir de l'état d'abandon où elle se trou- j XIII. vait réduite. Dans le but de lui rendre de l'éclat, un journal périodique vient d'être fondé Louvain sous les auspices de noms déjà connus. Il est rédigé sous le patro nage de M. David, professeur l'univensité de Louvain. Le Réparateur de Lyon du 9 donne les tristes détails que voici Nous avons voulu juger par nous-mêmes des malheurs qui ont accablé les faubourgs de Yaise et de Serin; arrivés aux Tapis, sur le plateau de la Croix-Rousse, nos regards ont plongé sur une scène de dé solation. A nos pieds, la Saône, grondait, et sur les deux rives, ce n'était plus qu'une morne solitude, un véritable chaos. Toutes les maisons restées debout au milieu des eaux, sont désertes comme si la mort y avait fait sa ronde; partout un affreux silence qui n'est interrompu que par les mugissements des vagues qui se brisent 7.-7. L. CAPRICE. O.sul3jlsl3 ,a.;.a slslzjulshS) avec fureur contre les obstacles qu'elles rencontrent; point de mouvement, point de vie, si ce n'est et là quelques mal heureux qui circulent en bateau, cher chant reconnaitre l'énormité de leurs pertes au milieu des eaux qui baignent les entrepôts de Serin. Il serait impossible de se figurer un spectacle plus lugubre et plus déchirant, surtout quand on pense au nombre de victimes dont la ruine est consommée, et cela l'approche de l'hiver, lorsque les besoins deviennent plus grands. Que de familles désolées reviendront chercher leur foyer domestiques et n'en trouveront plus la trace! que de mères redemanderont leurs enfants aux ruines qui les ont en gloutis et aux vagues qui les ont entraînésl que de pauvres gens sans abrisans pain, et qui n'auront plus de ressources contre le désespoir et la misère, que la charité Jfo 2413. MERCREDI, 18 Novembre, 1840. /^j|i^nnëe. LE PROPAGATEM IH vj Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. La- bonnement est de fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. Qq0P00000000000000000090000000q0P0Q000000PP00O TPRES. FEUILLETON. 11 g 0 I I E, TILLE D'iPRES. d; L'an 1127, au mois de Février, les prin cipaux membres de la conspiration contre le bon comte Charles de Danemarck, se réunissent au monastère de Saint-Martin, a Ypres, pour se concerter sur les moyens d'exécution de leur projet d'assassiner ce prince, crime qui, comme l'on sait, a été commis le 2 Mars suivant, en l'église Saint-Donat, k Bruges quelques cha noines réguliers de la prévôté d'Ypres étaient compliqués dans cette conspiration. On commence a bâtir le monastère et l'église des Templiers, dans le faubourg d'Ypres, près du territoire nommé Upslal. Ce monastère fut fondé par Hugues des Payens de Paganis grand-maître de l'ordre, Godefroid de Saint- Orner et sept autres templiers. C'était sur leur territoire que se tenait, jusqu'en 1220, la foire annuelle dite de l'Ascension. Après le meurtre du meilleur des souverains, Guillaume d'Ypres fait des nouvelles tentatives pour se faire réconnaître comme comte de Flandre. Dans l'intervalle, il se rend encore une fois maître de la ville d'Ypres, qu'il met en état de défense. Il s'empare aussi de Cassel, de Furnes, de Bruges, enfin de toute la Flandre occidentale. Berhoud, ou Berthulpbe, prévôt de Saint- Donat, a Bruges, et meurtrier du comte Charles, et Gui de Steenvoorde, un de ses complices, sont conduits a Ypres, pour y subir la punition de leur crime. Guillaume-le-Normand, investi par Louis VI, roi de France, de la souveraine puissance de la Flandre, assiège Ypres, le 25 Mai, et se rend maître de cette ville, par la trahison du seigneur de Roubaix, qui fit ouvrir la porte de Messines, tandis que Guillaume de Loo combattait vail lamment l'ennemi a un autre coté de la ville. Le roi lui laisse sa cbâtellenie d'Ypres et sa seigneurie de Loo, h condition de rénoncer k ses prétentions au comté de Flandre. La paix, toujours et vainement briguée, La paix me fuit. Oh je suis fatiguée Je voudrais vivre, et ne veux plus courir Vivre, pour moi, serait ne rien entendre, Ne rien prévoir, surtout ne lien attendre Rêver, enfin; car penser, c'est souffrir. Que j'ai de fois, durant les longues veilles, D'un monde fée évoqué les merveilles I Monde, où du moins souhaiter, c'est avoir A tout esprit fier, avide, mobile, Hôte d'un corps paresseux et débile, Le ciel devrait ce magique pouvoir. Ces vieux secrets, traités de rêverie, Dons de cabale ou de sorcellerie, Alfred-le-Grand, Flamel et ses fourneaux, Tout manque l'homme amoureux de mystère; Et j'ai regret au peuple élémentaire De l'air, du feu, de la terre et des eaux. S'il était vrai que la flamme folâtre, Sur mes tisons dansant en jet bleuâtre, Fût uu génie ardent, capricieux Si, du milieu d'un tourbillon de cendre, En pétillant, quelque beau salamandre, De mon foyer s'élançait radieux Si tout coup, dans la nuit pluvieuse, Des gouttes d'eau, la chûle harmonieuse, Me révélaient un être intelligent L'esprit des eaux, esprit au doux murmure, Mêlant aux flots sa verte chevelure Que sur son front presse un réseau d'argent!... Si les soupirs des vents et des tempêtes, Sombres concerts, mugissant sur nos têtes, Étaient la voix des puissances de l'air; Sylphes légers qui volent sur la brise, Laissant au loin flotter leur mante grise Én plis obscurs, d'où s'échappe l'éclair A mes désirs, quelle force brûlante Fraierait alors une route moins lente! Que de doux bruits passeraient dans mes vers; Bruits fugitifs, nés de l'empire humide! Comme soudain quelque souffle rapide M'emporterait au bout de l'univers Toi, terre, hélas! qu'attendre de tes gnomes, Nains malfaisans, hideux semblans des hommes!.. Taisons des vœux qu'ils n'exauceraient pas, Il n'est pour moi, dans leurs trésors sans nombre, Qu'un don, un seul la fosse, étroite et sombre, Incessamment béante sous nos pas! Mme Amable Tastu.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1