Le Moniteur annonce la nomination de M. Léon de Baillet, docteur en droit et secrétaire de notre légation Washington, aux fonctions de commissaire d'arrondis sement Malines. Les sections de la chambre pour suivent avec activité l'examen des budgets; déjà la plupart des rapporteurs aux sec tions centrales sont nommés, et l'on peut espérer que des rapports seront déposés dans les premiers jours de la semaine prochaine, ce qui n'en rend pas moins très-peu probable la discussion de tous les budgets avant le 1er janvier. Yoici les noms de quelques-uns des rapporteurs nommés Dette publique cl dotations MM. Desmai- zières, de Foere, Duvivier, Cogels, Kervyn et ltodenbach. La section centrale est complète. Justice MM. Doignon, Scheyven, de Roo, de Garcia, Coppieters et Yerhaegen. La section est aussi complète. Affaires étrangères MM. de Renesse, de Meer de Morsel, de Puydt, Delfosse et David. Il manque un membre; la 5e sec tion n'a pas encore nommé son rapporteur. Marine Les mêmes que pour les affaires étrangères. La commission permanente d'agricul ture, d'industrie et de commerce de la chambre s'est réunie hier pour se consti tuer. M. Zoude a été nommé président; M. Desmaizières, vice-président, et M. Pirmez, secrétaire. L'interrogatoire des officiers enten dus sur l'affaire du camp de Beverloo n'est pas encore terminé. Les trois lieutenants, l'officier de place et le garde du matériel ont obtenu leur liberté provisoire, sous condition expresse de ne pas sortir de la ville. M. le major Renard, commandant du camp, a dû comparaître vendredi, pour la troisième fois, devant les conseillers- commissaires de la haute cour. L'affaire du garde-magasin du camp de Beverloo appelant de deux jugements de condamnation, qui devait être plaidée vendredi, a été remise au 15 décembre. Par arrêté royal du 29 novembre, sont institués 1° juges au tribunal de commerce de Bruges, les sieurs Baudouin Roels, négociant, Bruges; Georges Chan- trelle, idem; 2° Juges suppléants au même tribunal, les sieurs Laviolette De- moor, négociant, Bruges; Charles van de Casteele, idem. Par arrêté royal de la même date, la démission du sieur Louis-Joseph Delwarde, de ses fonctions de juge au tribunal de première instance d'Anvers, est acceptée. Par arrêté royal de la même date, la démission du sieur Théodore Peellaert, de ses fonctions de notaire Dixmude, canton de ce nom, arrondissement de Furnes, est acceptée. Par arrêté royal de la même date, la démission du sieur Michel-Joseph Carpent, de ses fonctions de notaire Fleurus, canton de Gosselies, arrondissement de Charleroi, est acceptée. {Moniteur. FRANCE. M. l'archevêque de Paris est allé le 26, rendre visite la reine Marie-Christine. M. de Lamartine a composé pour le concert qui doit être donné le 28, au théâtre la Renaissance, un chant que lui ont inspiré les malheurs de l'inondation. Un compositeur célèbre s'occupe de mettre en musique la poésie de M. de Lamartine. C'est avec bien de la satisfaction, dit une lettre de Lyon du 22, que notre public a vu arriver les 100,000 fr. que l'on nous a envoyés sur les souscriptions de Paris. Une commission nommée par le préfet s'occupe de la distribution aux plus né cessiteux. La Saône baisse lentement, hier sa décroissance a été de trois pouces. Yoilà trois semaines que le quai St-Antoine est sous l'eau. Le Rhône est son niveau ordinaire. L'affaire Lafarge a dû subir encore une remise, cause de la maladie de M" Lanvin, qui n'est pas entièrement rétabli, et aussi par suite de la production de nouvelles pièces dans l'intérêt du pourvoi. On écrit de Rome, 14 novembre L'émir Beschir Schiab, prince du Mont- Liban, a écrit au Saint-Père pour lui Le plaignant (gravement) je n'ai pas vu les tabacs depuis le jour du délit alors l'un était plus sec que l'autre; aujourd'hui ils sont près de tomber en poussière.... c'est comme un homme mort on ne peut plus le recon naître quand il a été enterré pendant quelques semaines (rires dans l'auditoire). Et après s'être livré a un nouvel examen aussi scrupuleux peut-être que celui d'Orlila sur les restes de Lafarge, il distingue enfin le tabac appartenant au prévenu. Le président (a la demande du défenseur) pourquoi avez-vous soupçonné Dhoisne? Le plaignant parce que de tous temps et par tous les voisins, les soupçons, lorsqu'il v en avait, ont été portés sur ce nom-la. (Nouveaux rires). Les débats confirmant les détails de la plainte, et vu les circonstances atténuantesrésultant de la valeur exiguë de l'objetle tribunal condamne le prévenu h un mois d'emprison nement. domine l'homme; Dieu lui a donné le pouvoir du regard comme il a donné a tous les êtres une arme, une défense qui leur est propre; c'est par le regard que la femme punit et récompense; le regard est a la fois son glaive et son trésor; c'est la qu'est le secret de sa force, et c'est par la qu'elle est reine. Jeune homme plein d'amour, qui attends d'un ange le mot solennel, le mot divin je t'aime, interroges son regard n'y as-tu point lu l'aveu qui vingt fois expira sur ses lèvres pudiques? Tendre époux, qu'une subite colère a poussé h d'injustes reproches envers ta compagne, quitte cet air soucieux et triste n'as-tu pas lu ton par don dans un de ses regards Sèche tes larmes, petit enfant, reviens vers ta mère qu'une faute avait irritée contre toi n'as-tu pas reconnu dans ses yeux quelque chose qui l'annonçait que ta mère t'aime toujours et qu'elle veut t'embrasser encore? Et vous qui gémissez sur vos lits de douleur, infortunés que le mal a pris pour victimes, quand 2 vous voyez s'approcher de vos tristes couches ces humbles vierges qui ont choisi le Seigneur pour leur héritage, et pour unique séjour l'asile de la souffrance, quand vous voyez leurs regards, où jamais ne brilla l'amour, se remplir pour vous d'une pitié si tendre et si sincère, dites, ne vous sentez-vous pas un peu consolés, et vos douleurs, ne vous semblent-elles pas un peu moins cruel les? C'est que la toute-puissance réside dans le regard d'une femme; c'est que de la descendent le bonheur et la vie, l'ivresse et les consolations. Lorsque ces yeux sont humides de larmes, n'ont-ils pas un charme de plus? Une larme qui brille dans le regard comme une goutte de rosée sur une fleur, ne dit-elle rien a l'âme, l'imagi nation? Pour moi, qui aime dans une femme un peu de tristesse et de mélancolie, j'aime voir des pleurs errer quelquefois sous ses paupières, comme ces pluies légères et peine perceptibles qui tombent en gouttes transparentes travers les rayons du soleil. Le bonheur est de pouvoir alors essuyer une de ces larmes ou de mêler quelques PARIS, 50 NOVEMBRE. pleurs aux pleurs qu'on répand devant vous. Si je voulais ouvrir l'histoire, j'aurais racon ter d'immenses e've'nemens qu'enfanta,diffe'rentes époques, le regard d'une femme; je montrerais la face du monde parfois changée par un regard d'amour, et je retrouverais dans les femmes le pouvoir merveilleux qu'avait le Jupiter d'Homère d ébranler 1 univers d'un signe de ses yeux. Mais de tels triomphes ne me touchent point, et je leur préfère ces victoires douces et pacifiques, ces conquêtes enivrantes qui n'ont pour théâtre que nos foyers, et pour résultat suprême que le bonheur et l'union des âmes. Bonnes et tendres lectrices, qui avez parcouru ces lignes, ne m'accusez point si j'ai dit si peu de choses sur un sujet aussi divin j'eusse écrit bien autrement et surtout avec bien plus d'étendue, si j'avais pu vous traduire dans des paroles tout ce qu'une âme jeune et ardente est capable de sentir; ne m'en voulez pas, je vous le répète, aimables lectrices, et qu'une de vous, en manière de pardon, laisse tomber sur moi un de ses regard

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2