D ÀFF1CÏIES, ANNONCES, AAIS ET NOUVELLES DIVER No 2422. SAMEDI, 19 Décembre, 1840. 24"» Aimée. FEUILLETON. 9 ---''-y t.. ri- r* W cia- YPRES. Un journal s'empare, sans façon, d'une partie de notre titre. Nous lui déclarons que si, l'avenir, il ne respecte pas notre propriété, il y sera contraint par les voies légales. Parmi les honorables citoyens, qui sont nommés chevaliers de l'ordre de Léo- pold se trouve le nom de M. Jean-Jacques Lambin, archiviste de cette ville; voici le rapport que le ministre de l'intérieur a adressé au Roi ainsi que l'arrêté royal que publie le Moniteur du 14-15 de ce mois. Sire le sieur Jean-Jacques Lambin, ar chiviste de la ville d'Ypres, et membre de la commission instituée pour la conservati on des monuments d'histoire et d'art, remplit en outre gratuitement les fonc tions de bibliothécaire en cette ville. Auteur de divers ouvrages sur l'his toire des Flandres, membre de plusieurs sociétés savantes de la Belgique et de la France, il a rendu, par ses recherches et LE BAL. par ses travaux pendant 60 ans, de grands services l'histoire nationale et surtout l'étude des anciennes archives. Dans la pensée qu'il pourrait être agréable V.M. de récompenser tant de zèle et d'efforts, je crois devoir lui soumettre un projet d'ar rêté portant nomination du sieur Lambin en qualité de chevalier de l'ordre de Léo- pold. Suit un arrêté royal portant Le sieur Jean-Jacques Lambin, archi viste de la ville d'Ypres, est nommé che valier de l'ordre de Léopold, en récom- pence des services qu'il a rendus au pays par ses longs travaux et ses recherches dans les anciennes archives. Le 2cme bal de la Concorde a été plus désert encore et plus froid que le premier. Il y avait en tout dix huit dames, parmi lesquelles douze danseuses. Le nombre des cavaliers pouvait être plus grand, mais le total n'était que de quarante cinquante personnes. Et cependant il y a environ,, trois cents abonnés. La société, qui n'en est qu'à la troisième année de son existence, a déjà vu s'évanouir tout cet enthousiasme qui présidé son origine. On dirait qu'elle marche rapidement vers sa dissolution. D'où cela vient-il? Nous l'attribuons des causes que nous avons prévues, qui sautent aujourd'hui aux yeux de bien des membres et que nous nous abstenons pour le moment de signaler. Espérons, en tout cas, que la Tombola ex citera la curiosité et prêtera au bal de la veille de l'an au moins une étincelle de cette animation qui constitue l'essence d'une assemblée dansante. La cour royale, chambre des appels correctionnels présidée par M. Sylvestre, s'est occupée le 15 et le 16 de l'appel in terjeté par M. Bergeron, du jugement du tribunal correctionnel qui l'a condamné deux ans d'emprisonnement et 50 francs d'amende pour voies de fait avec prémé ditation envers M. Emile de Girardin. Dô son côté le ministère public s'est pourvu minima contre ce jugement. Mtre Jules Favre a remplacé comme dé fenseur, M. Joli y membre de la chambre des députés qui avait assisté le prévenu en première instance. M1™ Léon Duval a plaidé pour M. de Girardin. La cour, conformément aux conclusions de M. Ilouguier, substitut du procureur général a adopté les motifs des premiers LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est de 4 fr- Par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. Qne le bal est joyeux! vois ces nombreux quadrilles; Le plaisir fait briller ces yeux de jeunes filles, Anime tous les pas, rit dans toutes les fleurs; Partout, frais papillon, il vole et se repose, Et pare la danseuse, la peau blanche et rose, De ses plu* riantes couleurs. J'aime *e bal, avec son lustre aux milles flammes, Ses bijoux, ses parfums, ses folles jeunes femmes Qui froissent leurs tissus dans un rapide élan Leur bonheur enfantin, fiêle et léger comme elles, Est dans un coup d'arohet, dans leurs gazes nouvelles, Dans les nuanoes d'un ruban. Les vois-tu balanoer leurs plumes, leurs dentelles, Sourire ces miroirs qui les montrent si belles, Puis, dans un cercle étroit où la foule survient, Former les pas divers de leur danse rapide, Pesant sur le parqoet comme un oiseau timide Sur la branche.qui le soutient? Mais l'orchestre se tait, et chaque jeune fille Marche alors vers le banc de velours où l'or brille, Fait un léger salut, et quitte sou danseur; Puis, implore un peu d'air de l'éventail docile Qui s'agitte semblable la feuille mobile Qu'on voit frémir près d'une fleur* Le salon resplendit de leurs pierres brillantes Qui pendent en colliers, en croix élineelentes, Ou tremblent l'oreille en mobiles fardeaux. Sur leurs fronts délicats, l'œil satisfait admire Ces bouquets toujours frais, qui j'amais n'ont ru luire D'autres soleils que des flambeaux. Mais l'orchestre résonne, et leur troupe s'envole. Entends-tu l'air bruyant de cette danse folle, Qui bondit si joyeuse, et dans ses tours adroits Traverse les salons au gré de son caprioe, S'élance, fuit, revieut, et court, et vole, et glisey Et tourne sans ordre et sans lois? Oh! ces danses, ces jeus, cette fêle ont des charmes! Malgré ses longs ennuis, sis chagrins et ses larmes, La vie a des instants qui sont bien doux encor! Le temps, pour consoler l'homme qui souffre et plnu*, Au sable qui s'écoule et nous mesure l'heure, Mêle parfois quelques grains d'or. Epuisons les plaisirs de cette nuit folâtre Mais un rayon furtif, la lueur blanchâtre. Effleure le parquet et les rideaux soyeux; Tout effrayés du jour, les quadrilles finissent, Des flambeaux éclatans les lumières pâlissent, Comme les étoiles aux cieux. Il faut partir Déjà nos brillantes danseuses Jetteut sur leurs cou blancs les écharpes moelleuses Puis, lançant tristement un coup-d'ocil aux miroita, Posent les schalls épais sur les fraîches parures, Et les amples manteaux tont couverts de rayure* Avec les boas longs et noirs. Nous allons le quitter ce bal, mais son image Va nous suivre du moins, comme dans un nnag* Ces femmes aux pieds fins, ces danseurs passagers, Pendant notre sommeil fécond en doux mensonge*, Riant et voltigeant, vont passer dans nos songes, Comme des fantômes légers

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1