«ELLES DIVERSE
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Avec le corps du roi on a brûlé deux de
ses femmes et deux jeunes femmes escla
ves avec celui de No-Nehal Sing, devaient
être égalementbrûlées deux de ses femmes,
mais elles étaient si belles et si gracieuses
qu'un mouvement général d'horreur a été
excité par la cruauté et la barbarie de
l'usage qui donne lieu un acte pareil.
^Heureusement le prince Shere Sing est
arrivé temps pour en sauver une; c'était
la plus jeune.
L'une des femmes de No-Nehal Sing se
trouvait dans le 3e mois de sa grossesse, et
comme le prince Shere Sing, quoiqu'ayant
été averti, n'est pas arrivé tout de suite,
la mère de cette femme a pris possession
de la forteresse et refuse de la livrer
Shere Sing, cause de la grossesse de sa
fille, veuve de No-Nehal Sing.
Le nouveau maharajah-sing est un
homme adonné toutes ,les sensualités et
aux douceurs d'une vie efféminée. Avant
de tomber dans cet état, il était très-popu
laire aux yeux de l'armée de Sing. On
.craint que., se voyant placé la tête de
Iforces considérables, il ne prenne ses an
ciens goûts militaires et que son ardeur
ne s'exerce contre les intérêts anglais.
Le Morning-Chronicle du 4 janvier
donne l'assurence qu'il n'y a plus main
tenant aucune chance de guerre au dedans
ni au dehors de l'Europe.
Bombay^Times annonce que le corps du
roi Maharajah Khurruk Sing, mort le 5
du même mois, la suite d'une doulou
reuse maladie, a été brûlé le 6; le 8, on a
brûlé le corps de No-Nehal Sing son gen
dre, et le 9, celui de Odenusing l'a été
pareillement.
Un violent orage, accompagné de grêle et
de neige, a éclaté aussi dimanche sur Calais.
Le tonnerre est tombé du côté du Petit Waldam,
où il a occasionné un incendie considérable.
L'Industiel Calaisien, qui annonce ce fait,
ne donne pas d'autres détails. La même feuille
dit que le conducteur de la voiture de Saint-
Omer, atteint en route par le fluide électrique,
a été brûlé h la main et h la figure, et que
son cheval, frappé au même instant, a été tué
sur la coup.
On lit dans le Modérateur
Il y a quelques jours, M. le comte G
jqui possédé dans nos environs d'importantes
propriétés, fut invité de se rendre au lit de
mort d'une de ses domestiques, infirme, qui
avait vieille dans sa famille et h laquelle il
avait accordé les invalides. Elle le faisait ap-
,'peler pour lui offrir, par reconnaissance, les
épargnes qu'elle avait faites son service. M.
le comte, tout en remerciant sa domestique de
ses bienveillantes intentionslui fit entendre
qu'il ne pouvait accépter. Alorsce sera
pour M. votre fils, lui répondit-elle. Non,
il refusera aussi; il n'ignore pas plus que moi
que vous avez de pauvres parents. Mais,
M. le comte, ils n'ont jamais rien fait pour
moi, tandis que j'ai toujours mangé le pain
de la famille. C'est égal. La plus belle
action qu'on puisse faire est de ne pas oublier
ses proches, surtout quand ils sont dans le
besoin. La bonne vieille s'est enfin rendue
h ces loyales représentations, et peu d'instants
aprèselle avait cessé de vivre. M. le comte
a fait célébrer ses obsèques auxquelles il a
assisté ainsi que ses fermiers, ses locataires et
ses domestiques.
On écrit de Sl-Pierre, le 7 janvier, au
Journal du Limbourg
Samedi passé, 2 janvier, sept heures du
matin a eu lieu au pied de la montagne de
Caster un accident qui aurait pu porter la déso
lation dans plus d'une famille. Une masse énorme
de pierres et de sable s'est lout-a-coup détachée
de la montagne et est tombée avec fracas entre
deux maisons; si par hasard elle avait dévié un
peu a droite ou h gauche, elle aurait infailli
blement écrassé l'une des deux demeures avec
tout ce qui s'y trouvait. Beaucoup de maisons
de la commune de Petit-Lanaye sont menacées
d'un accident on y voit des masses détachées
du rocher qui sont suspendues sur les passants
et les habitantations voisines comme l'épée de
Damoclès et les effraient sans cesse de leur chute
prochaine tôt ou tard on en verra résulter des
malheurs, si l'autorité compétente ne prend des
mesures pour les prévenir.
On lit dans le Journal de Luxemboug
Mercredi dernier, dans la matinée, S. Exc.
le lieutenant-général du Moulin commandant
de la forteressereçut la visite de MM. les
bourgmestre et échevins de la ville, chargés
par leurs concitoyens, avec lesquels ils avaient
souscrit pour décerner un hommage civique au
guerrier jubilaire, de remplir, en leur nom,
cette mission. Ces messieurs ont présenté a S. Exc.
un vase en argent, ciselé de la main du célèbre
Odiot, Paris, portant cette inscription Au
lieutenant-général du Moulincommandant
de la forteresse fédérative de Luxembourg
en i8i5; son jubilé militaire en i84o, hom
mage de gratitude civique.
S. Exc. a confirmé, par les expressions de
la plus vive sensibilité, l'attachement qu'elle
porte aux habitants de Luxembourgdont les
intérêts ont toujours excité sa sollicitude et lui
seront constamment chers.
-- On lit dans l'Écho du Luxembourg
On nous assure que par suite du travail de
la commission de délimitationil s'agit de dé
tacher de la Belgique le village Tintange pour
le réunir au Luxembourg allemand. Nous espé
rons bien que le gouvernement ne consentera
pas h cet abandon.
On écrit de Paris, 11 janvier
Les nouvelles d'Alexandrie du 27 décembre
s'accordent a annoncer que depuis que Méhémet-
Ali ne commande plus les deserts de l'Arabie,
les communications sont interceptées en tous
lieux. Les convois, même pour Suez, sont main
tenant pillés. La Syrie est dans une anarchie
complète, et les Bédouins s'y répandent sur tous
les points pour piller.
Des Arabes se sont emparés de Jérusalem
(d'autres disent les autorités turques), qu'ils
rançonnent, et dont les habitants regrettent la
protection de Méhémet-Ali. Le pacha a envoyé
2,000 cavaliers pour la protection des voyageurs.
Les pèlerins chrétiens y sont sujets mille
avanies. Les habitants sont forcés de payer un
impôt de deux piastres par personne, et par
jour; aussi ont-ils envoyé Mabmend-bey, a
Gazza, une pétition pour Méhémet-Ali, dans
laquelle ils lui demandent de venir h leur secours.
Néanmoins toutes les villes qui ont été aban
données dernièrement par les troupes égyptiennes
n'ont réellement pas été troublées. Les retraites
ont été faites avec ordre, les consuls^de France
se sont entendus avec les habitants du pays,
pour établir des gardes civique.
Quelques correspondances de Malte jtr tent
h Ibrahim le projet de vouloir traiter pour son
propre compteet h voir l'état d'anarchie quû
menace de s'étendre eu Syrie, on serait- tenté
de croire que ce que la Porte pourrait faire
de mieux serait de lui en confier le gouvernement»
Ibrahim a avec lui un grand nombre de femmes
et enfants, h la suite de ses troupes irrégulières. Il
en est de même des Arabes qui l'ont attaqué
et qu'il a mis dernièrement en déroute. Il n'a
pu empêcher le massacre des 3oo prisonnier
qu'il a fait dans ce combat.
Quant l'Egypte, malgré les termes absolus
de la soumission du vice-roi, personne ne peut
croire que Méhémet-Ali ait vu la-dedans autre
chose qu'une formule et un moyen de gagner
du temps.
Les armements continuent sur tous les points
des côtes d'Egypte.
On écrit de Madrid, le 2 janvier
La régence provisoire du royaume a nommé
Francisco de Paula Quadrado, chargé d'afiaires
de S. M. h Bruxelles avec la qualité de ministre
résident. Cette mission était vacante par suite
de l'élévation de Pédro Pascal Oliver.
On écrit de Rome, 26 décembre
Hier, jour du Noël, le pape a officié en
personne dans l'église St-Pierre. On remarquait
dans la tribune réservée aux souverains la reine
Marie-Christine d'Espagne, la reine douairière
de Sardaigne, la duchesse de Cambridge, don
Miguel de Portugal et le grand-duc héréditaire
de Mecklenbourg-Strelitz. La reine Marie-Chris
tine n'était arrivée que la nuit précédente. A
l'église, l'ambassadeur de France fesait les hon
neur auprès d'elle.
On ignore quand, et si la reine sera pré
sentée au pape. On dit qu'elle a l'intention
d'attendre ici des nouvelles de Naples qui lui
apprendront si le roi, son frère, veut, oui ou
nonla recevoir dans sa capitale. Le bruit
court que la reine douairière de Naples va venir