Juiten fëad/rtcyue, avocate oj Tv*-
On écrit de Bruxelles, 15 janvier
Par arrêté royal du 10 janvier, sont
instituées 1° président au tribunal de
commeree de Courtrai, le sieur Bosseeuw,
actuellement juge au même tribunal, lequel
remplira lesdites fonctions de président
pendant le terme pour lequel il a été ins
titué juge; 2° juges au même tribunal, les
sieurs Yanzandvoorde-Devos, négociant,
Courtrai; Tack-Devos, idem, 3° juges
suppléants au même tribunalles sieurs
Constantin Dujardin, négociant Courtrai;
Verbeke-Beck, idem.
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On a arrêté hier son domicile et
conduit chez le commissaire de police
Heraux, un marchand de houille, rue de
la Fusée, qu'on dit prévenu de meurtre
sur sa belle-fille, âgée de 3 ans; il a été
immédiatement écroué au Petit-Carmes.
Aujourd'hui se fera l'exhumation du cada
vre qui doit avoir été enterré le 8, et
l'autopsie. M. Heraux a mis dans l'instruc
tion de cette affaire la plus louable activité.
Le conseil de régence de la ville de
Roulers a délibéré, samedi dernier, sur la
part que la caisse communale pourrait
supporter dans les dépenses que nécessi
tera la canalisation de la Mandel. Une
commission nommée dans son sein se
mettra en rapport avec les autres com
munes intéressées, examinera mûrement
l'affaire et déterminera la somme que la
ville de Roulers proposera d'y consacrer,
si le gouvernement et la province trouvent
le projet réalisable. (Nouvelliste.)
La chambre a adopté par 53 voix
contre 7, la loi relative la cession du
parc de Stalhille (Flandre occidentale) pour
le prix de 16,000 fr,, payer par la pro
vince; elle a adopté l'unanimité de 59
voix le projet relatif la séparation des
villages de Thourinnes et de Beauvechain.
On annonce qu'à l'occasion du renou
vellement de l'année, un grand nombre de
commutations de peine vont être accordées
des détenus, tant militaires que civils.
On voit par l'Annuaire de l'Université
catholique de Louvain, pour 1841, que la
statistique des étudiants admis depuis l'o
rigine, par les jurys d'examen, offre déjà
un total de 647, dont 29 ont obtenu la
plus grande distinction, 74 la grande dis
tinction, et 115 la distinotion. Les inscrip
tions prises pendant les deux premiers
mois de l'année académique courante sont
au nombre de 654, ainsi repartis huma
nités, 151; philosophie, lettres et sciences,
lre année, 126; sciences, 2e année prépa
ratoire la médecine, 91, philosophie et
lettres, 2e année préparatoire au droit, 82;
médecine, 69; droit 95 théologie, 40.
La cour de cassation a rejeté hier le
poiirvoi du nommé Adrien Charlier, con
damné la peine de mort, le 17 novembre
dernier, par la cour d'assises du Hainaut
pour tentative d'assassinat sur la personne
d'un huissier chargé de l'arrêter.
Il y a quelque temps déjà que les
journaux ont annoncé que la servante de
M. Lindemans, décédé Laeken, avait
disparu, emportant une casette contenant
soixante-dix mille francs. Il paraît que les
soupçons qui avaient d'abord plané sur
cette fille, n'étaient point fondés, puisqu'au
lieu de disparution de chez son maître, on
sait aujourd'hui qu'elle a été renvoyée de
son service le jour même de son décès,
par quelques parents installés chez lui,
qui dans l'intérêt sans doute des héritiers
absents, on fait apposer les scellés dans la
mortuaire vingt-quatre heures après le
décès de M. Lindemans. Il paraît toutefois
qu'il y a eu soustraction de plusieurs ob
jets, çt que la justice informe.
Le Moniteur publie le relevé des opéra
tions de la Banque de France pendant le
2° semestre de 1840. Le solde des bénéfices
s'élève 4,727,783-98. Les escomptes, effets
de commerce, se sont élevés 459,640,057,
formant un produit de 2,951,480-42. Les
effets de commerce, avances sur rentes et
autres opérations de divers comptoirs,
forment un chiffre de 103,719,641 fr. pré
sentant un produit net de 511,752 fr 95 c.
Le vif intérêt qu'a excité l'affaire
Lafarge fera lire avec curiosité la lettre
suivante qu'adresse la condamnée de Tulle
la reine des Français. Nous empruntons
cette communication au Vert-Vert
jamais envain ne s'adressa lui pour mettre un
terme a des débats dans lesquels de graves in
térêts se trouvaient compromis, jamais il ne refusa
son intervention conciliante pour arrêter des
procès ou des difficultés naître, pendant la si
longue période presque semiseculaire où il exerça
ses fonctions dans nos murs; mais descendu dans
la vallée des ans ou l'affaiblissement et les in
firmités assiègent la fragile humanité, sa judicieuse
prévoyance le força de se retirer et de quitter
l'arène, mais quoiqu'il eût renoncé h la magis
trature le même sentiment l'animait encore
usque in senectulem permansit ei virtus
cet esprit de conciliation, suprême qualité du
juge de paix, l'accompagne jusqu'à son dernier
asile, et la mort ne nous laisse que le souvenir
de ses precieuses qualités, damnosa quid
non imminuit dies tous ceux qui approchèrent
JOSEPH-BENOIT OOGHE se plairont rendre
ce témoignage sa mémoire, et tous diront avec
mqi en terminant ces mots, qu'il jouisse de la
pafc qu'il a procurée tant de familles.
Disons un éternel Adieu l'homme de bien,
C»
nia fonctionnaire intègre, que le Dieu de bonté
le Tecoivô dans les régions célestes comme il
fqt reçu Sur la terre dans l'estime des hommes.
Adieu donc! encore Adieu! que son sommeil
soit doux! que la terre lui soit légère!
0
HOMMAGE AH DÉFUNT PAR
Il est des hommes cependant quitrop faibles
pour embrasser cette précieuse ressource de l'étu
de,' vont puiser leurs grandes émotions dans de
petites choses, dans des objets qu'un autre n'aper
cevrait qu'à l'aide d'un microscope. J'ai vu des
hommes, esclaves volontaires de la mode, enchaî
ner leur pauvre existence avec des dentelles et
des rubans, vivre dans des filets de gaze, palpiter
devant un bijou, s'anéantir sur un cachemire, ne
voir dans le retour du printempsamour de toute
la nature, que la venue des étofles nouvelles, et
dans une femmeque sa parure et ces hommes
consument leurs joursces jours qui passent et ne
reviennent plus, juger d'une couleur ou d'un
parfum!... Mais vous voyez des fantaisies plus
petites encore. Un homme, au maintien grave et
composél'extérieur négligé, au teint brûlé par
le soleil, viendra, l'air satisfait, vous apporter
une grande nouvelle, et, du ton dont on annon
cerait la cessation d'une guerre, la venue d'une
redigion nouvelle, la régénération d'un monde,
il vous dira qu'un oeillet, devenu l'an passé la
honte du gradin par le rouge dont il se tacha,
reprend aujourd'hui son jaune pur, et qu'ainsi tout
est bien. Connaissez-vous un chasseur de profes
sion Se rabaissant bien bas pour se mesurer
l'ennemi qui excite son courage, faisant cause
commune avec les limiers, ne sympathisant qu'avec
eux, ne sachant comprendre et entretenir qu'eux,
se fnaturalisant dans les chénils, il n'est rien
lui-même qu'un chien de plus dans la meute.
Mais j'aime encore mieux un gastronome profond
dans son art. On le reconnaît de suite son rose
embonpointque la nature compose d'indifféren
ce, de froideur, d'égoïsme et de vermillon broyés
ensemble. Ce n'est pas assez d'avoir présidé un
FRANCE.
PARIS, 14 JANVIER.
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banquet avec toute son âme sur ses lèvres, en dé
vorant le repas des yeux, en le mangeant par tous
ses pores, quand son corps est rassasié, il nourrit
son esprit de mets pareils ceux qui firent son
bonheur. Il apprend quel lieu produit les plus
beaux fruits, quel astre les fait mûrir, quel temps
quelle civilisation porta plus loin l'art de la gas
tronomie; il se repait encore en imagination
De semblables folies délivrez-nous, mon Dieu!
Ce qu'il nous reste, dans cet âge dépouillé d'il
lusions. c'est l'étude, l'étude seule. Consacrons
notre vie travaillerétudierphilosopher, c'est
encore la moins fastidieuse des jouissances. Sa
chons, autant qu'il est permis aux mortels de le
connaître, qui nous sommes et dans quel monde
nous vivons.
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