D AÏÏIGHIS, 1NN0NCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2431. MERCREDI, 20 Janvier, 1841. 24»»' Ann FEUILLETON. TPRES. Le dix-sept de ce mois, est décédé 'âge de 76 ans, Monsieur Jean-Jacques ^ambin, archiviste, bibliothécaire, secré- aire des hospices civils d'Ypres, membre le plusieurs sociétés savantes et chevalier le l'ordre de Léopold. Ses funérailles ont été célébrées hier 'Église de S'-Nicolas, sa paroise. Tout ce jue la ville renferme d'habitants distingués i voulu, en accompagnant le convoi fu nèbre, donner un témoignage public et solennel de la considération et des regrets ]ui entourent l'homme de bien, le litté rateur de mérite, l'historien érudit, le Savant modeste. Mr Lambin laisse plusieurs ouvrages sur les annales des Flandres et spécialement de cette ville, qui lui ont valu des marques d'honneur durant sa vie et qui transmet tront sa mémoire et la postérité. prfimulgtttt0n î>e la Cm sur le iPucl. Un arrêté royal, du 8 janvier 1841, promulgue la loi sur le duel, élaborée si péniblement par nos chambres. Les provocateurs, ceux qui décrient publiquement ou injurient une personne pour avoir refusé un duel et celui qui, dans un duel, n'aura pas fait usage de ses armes, seront punis d'un emprisonne ment d'un trois mois et d'une amende de cinq cinq cents francs. Celui qui a excité au duel ou celui qui, par une injure quelconque, a donné lieu la pro vocation, d'un mois un an et de cent mille francs. Celui qui aura fait usage de ses armes, sans qu'il y ait homicide ni blessures, de deux dix-huit mois et de 200 1500 francs. Celui qui aura donné la mort, d'un cinq ans et de mille dix mille francs. En cas de blessures qui auront causé une maladie ou incapacité de travail personnel pendant plus de vingt jours, de six mois trois ans et de 500 3000 fr.; si les blessures n'ont pas cette gravité, de trois mois deux ans et de 400 2000 fr. Les complices seront punis des mêmes peines que les auteurs. En cas de mort ou de blessures, les témoins, lorsqu'ils ne sont pas complices, seront punis d'un emprisonnement d'un mois un an, et d'une amende de cent francs mille francs. S'il y a eu usage des ar- mes, homicide ou blessures, lorsque .la peine d'emprisonnement sera prononcée, les tribunaux pourront priver les auteurs et complices des délits commis en duçl de tous emplois civils ou militaires et^du droit de porter des décorations; ils pour ront aussi leur interdire l'exercice de-fc>ut ou partie des droits mentionnés en l'art. 42 du code pénal, le tout/pendant un temps qui ne pourra excéder dix ans.* A cette occasion, il nous prpnd une envie irrésistible de communiquer nos lecteurs l'appréciation inattendue et cu rieuse du duel dans nos mœurs, par un auteur moderne très-distingué L'inertie! c'est le mal de nos cœurç, c'est le grand fléau de cet âge du mondp. Il n'y a plus que des vertus négatives, nous sommes braves parce que nous ne sommes plus capables d'avoir peur. Hélas! oui, tout est usé, même les faiblesses, même les vices de l'homme. Nous n'avons plus la force qui fait que l'on aime la vie d'un amour opiniâtre et poltron. Quand il y avait encore de l'énergie sur la terre, on guerroyait avec ruse, avec prudence, avec calcul. La vie était un combat per pétuel, une lutte où les plus braves re culaient sans cesse devant le danger, car le plus brave était celui qui vivait le plus longtemps au milieu des périls et des haines. Depuis que la civilisation a rendu la vie facile et calme pour tous, tous la trouvent monotone et sans saveur; on LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a- bonnemeut est de 4 f''. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste, les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. JUL2JlSlJUiJlSULZ]UlJlJlSLBJlJUUlJlJL8JULBJlJLSL8JLBJUlSlJLBJlJULSlJL8j& rreurs qui se sont glissées dans le Pro pagateur du 16 janvier 1841. Page 2, ire col. ligne 5, naître; ici. 6, supprimer le mot où. id. g, faire suivre le mot corporelles après infirmités. Maischaque pas voir renaître Plus de fleurs qu'on n'eu peut cueillir, Faire un doux emploi de son être, Mes amisce n'est pas vieillir. Béràhger. Au cadran de la vie une rapide aiguille A marqué ses trente ans. La voilà vieille fille! Espoir, amour, folie, oiseaux mélodieux Qui chantez dans la vie l'heure où le ciel brille, Adieux, tout jamais, adieux. Mais ne la plaignez pas. Dieu qui verse sur terre D'invisibles parfums la nuit solitaire, A l'heure du sommeil des rêves hieufaisans, Garde aussi quelque charme entouré de mystère Four le sombre déclin des ans. La femme voit éclore au dernier âge même Des plaisirs inconnus. La parure qu'elle aime, Et qui seule aujourd'hui peut l'embellir encor, N'est plus la fleur de ball'élégant diadème, Ni le frais tissu semé d'or. Mais les habits donnés aux malheureux sans nombre Mais l'épais vêtement qu'elle apporte dans l'ombre Au petit orphelin, l'enfant du hameau. Quand l'hiver va venir, quand le premier jour sombre Fait déjà trembler l'arbrisseau. Trente ans! C'est l'âge où vient l'étude solitaire; C'est l'âge où la pensée ouvre sou temple austère Dans ce temps dépouillé d'illusion, d'amour, L'esprit s'allume et luit pour dorer l'hémisphère, Comme un flambeau quand fuit le jour. Elle a pour elle encor l'amitié, la constance, La liberté qui donne une aile l'existence, Et ce doux insouci qui, loin de tout effort, Sur la pente du soir laisse avec indolence Flotter les rênes de son sort. Elle vit seule. Eh bien! ces hymens de caprices, Ces vases où, jetés par des rapports factices, Deux êtres en bouquet viennent se réunir Sont-ils donc si brillans et si pleins de délices, Qu'il faille y tremper ou flétrir? Surtout, ne croyez pas qu'elle ressente en elle Les frissons de l'envie et sa rage cruelle, Quand un monde opulent de jeunesse et d'ardeur, Tout étoilé d'amours ses yeux étincelle Un souvenir veille eu sou cœur.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1