NOUVELLES DIVERSES. voici Un enfant de deux ans, en s'amu- sant avec des joujoux de bois peints de diverses couleurs, les porte la bouche. Les couleurs, qui n'étaient fixées sur le bois qu'à l'aide de l'eau gommée, furent délayées par la salive, et l'enfant en avala une certaine quantité. Des accidents assez graves se développèrent. M. Barbet, qui l'on présenta les joujoux pour juger de la qualité des peintures, reconnut qu'elles contenaient de l'arsenic de cuivre, et put évaluer 15 centigrammes au moins la quantité détachée par l'enfant. L'hydrate de peroxide de fer, tenu en suspension dans l'eau sucrée, fut administré; l'enfant en prit 2 ou 5 onces et il est aujourd'hui parfaitement guéri, bien que le traitement n'ait commencé que 6 ou 8 heures après l'ingestion du poison. M. le prince de Joinville a fait re mettre un fragment du cercueil de l'em pereur Napéléon M. Belmontet, auteur -du poème l'Empereur n'est pas mort, dont il a iâit hommage S. A. R. Ce poème lyrique se distingue par une exaltation tout-à-fait napoléonienne, et qui obtient un rapide et honorable succès dans le •monde littéraire. MADIA SAUVA. Il arrive souvent que MM. les notaires sont obligés de mentionner dans leurs actes les polices d'Assurance contre l'incendie, soit pour prouver que l'assurance a eu lieusoit pour la remise des polices. M. le ministre des finances de'cide' le 29 décembre dernier, que les polices d'as surance étant assujeties au timbre et a l'enregis trement. MM. les notaires doivent préalablement les soumettre a ces formalités, si elles n'en sont revêtues, sous peine d'une amende de cent fr., prononcée par l'art. 26 n° 5de la loi du i5 brumaire an VII, sur le timbre, et d'une seconde amende de cent francs, prononcée par la fiancée, si c'était dans l'intérieur du pays; et deux ans s'il était hors du royaume. Durant cette absence, les mœurs de la fiancée devaient être chastes, et sa conduite irréprochable; en cas d'in fraction a cette fidélité temporaire, le fiancé pouvait la citer en justice et la faire condamner comme adultère, attendudisent nos vieilles lois, que les fiançailles sont l'image du mariage. D'autre part, si le fiancé abusait de sa fiancée, bien qu'elle eut cédé a son amour, il encourait une forte amende, et s'il avait usé de violence, il était puni comme ravisseur. Il y a plusla seule jactante publique vraie ou fausse de la part du fiancé, d'avoir obtenu les faveurs de sa promise, suffisait pour faire rompre l'engagement; le mariage même ne ré parait point la honte qui en résultait, et le fruit d'un moment de faiblesse ou d'erreur déclaré illégitime n'était point apte a hériter de ceux qui lui avaient donné le jour. l'art. 42 de la loi du 22 frimaire de la même annéesur l'enregistrement. On écrit d'Àrlon, le 17 janvier Nous ne savons ce que peuvent signifier les bruits de désarmement en France; mais ce que nous pouvons dire avec certitude, c'est que des convois de chevaux ne cessent de traverser notre ville se dirigeant sur Longwy. Beaucoup de chevaux ont été achetés dans le Luxem bourg pour la même destination, ce qui a répandu un peu d'argent dans la province. On écrit de Paris, le 21 janvier On lit dans la chronique de la Revue des Deux Mondes La pensée de faire de Jérusalem une ville libre, où tous les chrétiens trouveraient la même pro tection et jouiraient des mêmes droits, est désormais accueillie par des hommes considérables et in fluents. Noussommes convaincus qu'elle ne tardera pas a pénétrer dans les conseils des puissances. Le sentiment religieux trouvera de nombreux auxiliaires dans tous les amis de la civilisation, quelle que soild'ailleursleurcroyance. La création d'un état grec, aux dépens de l'empire ottoman ne paraissait dans le principe qu'un rêve, une chimère. Il existe cependant, et son existence est assurée. La délivrance de Jérusalem est loin d'offrir les mêmes difficultés que celle d'Athènes. On lit dans XKelvétie en date de Berne, i4 janvier La révolte des bailliages libres peut être considéré comme apasée. Lundi au soir les insurgés ont été répoussés par les troupes ar- goviennes au-délà du village Wilmerguen. On ne connaît pas la perte des insurgés dans ce combat, celle des troupes se réduit a 1 tué et 2 blessés. Mardi le couvent de Mûri a été occupé sans résistance. A l'exception de l'abbé, tous les moines de ce couvent l'ont abandonné et ont quitté le territoire argovien. M. le conseiller d'état Waller et ses compagnons de captivité sont rendus a la libertésains et saufs. Le grand conseil du canton d'Argovie est rassemblé au grand complet, et il pourvoira au bien du pays. Le 4e bataillon et la 4e compagnie de cara biniers bernois sont entrés dans le canton d'Ar govie. Il est également entré a Arras un corps de troupes de Bàle-Campagne. L'état de Zurich a mis de piquet tout son La découverte d'un vice honteux, d'une diffor mité survenue dans l'intervalle, ou la perte de l'honneur, étaient des causes suffisantes pour la rupture des fiançailles; celle qui résultait de la mort du fiancé était moins complète, car une loi, selon Cujas, décide que si le fiancé vient a mourir après le baiser que lui accorde la fiancée, elle a le droit de garder la moitié des présens, bagues et joyaux qu'elle a reçus de son prétendu. Jadis nos pères achetaient des parensla femme qu'ils voulaient épouser, et un coursier tout bridé, deux taureaux accouplés sous le joug, des armes tranchantes, un bouclier recouvert en peaux teintes de vives couleurs ou décoré de quelque figure menaçante; tels étaient les dons belliqueux que les parens avaient le droit de récuser ou d'accepter, selon qu'il leur paraissaient de bonne nature, et conformes a ce qu'ils avaient lieu d'attendre de premier contingent; aujourd'hui son 4" bataillon, sous les ordres du lieutenant-colonel Markwalder; de la 1" compagnie de carabiniers, capitaine Zellermarchent a la frontière d'Argovie. Un second bataillon et la compagnie d'artillerie Wertmuller sont mis en activivité pour au jourd'hui et prêts a entrer en lignes'il en est besoin. Dans ces circonstances, il est probable que le gouvernement d'Argovie n'aura plus besoin des autres troupes bernoises mises sur pied, et qu'il pourra être pris sous peu a leur égard des dispositions différentes. Dans le canton de Soleure 10,566 citoyens ont voté pour l'adoption de la constitution. Sur ce nombre 6,28g l'ont acceptée et 4,277 l'ont rejetée, en sorte qu'elle a réuni une majorité de 2,012 acceptants. Berne, le i5 janvier i84i. Par ordre du conseil exécutif. Chancellerie d'état. 4 heures du soir. Le grand conseil d'Ar govie vient de décider, par n5 voix, la sup pression de tous les couvents dans le canton. Le petit conseil a été chargé de présenter les propositions tendantes l'accomplissement de cet arrêté. Ensuite l'assemblée a voté des re- mercîinents a M. le conseiller d'état Waller, aux employés fidèles et aux troupes. Nous extrayons ce qui suit du rapport présenté M. le ministre de l'intérieur, sur la culture du ûladia sativa Pour nos essais de madianous avons employé trois sortes de terre, afin d'établir des comparaisons l'une assez forte, la seconde sablonneuse substantielle; la troisième sablonneuse aussimais de très-mauvaise qualité; nous n'avons fumé aucune. Nous semânes notre madia, du i*T avril an 18 mai, époque déjà assez avancée. Dix jours après tous les plants étaient levés, et bientôt ils présentèrent tout le dévelop pement désirable, si ce n'est dans la terre de troisième espèce, où, quoiqu'ils fussent, également tous sortis, ils étaient moins beaux et furent moins productifs. Trois mois et dix jôurs après le semis, tout le madia était en pleine maturité/ ce que l'on reconnàît lorsque la graine, de noire devient grisâtre. Si nous ne l'avions reconnu par nous-mêmes, nous n'au rions jamais cru un produit aussi étendu. D'après notre récolte ce produit doit être porté 10 hectolitres quarante litres de graines par journal (33 ares 33 centiares). Aucune espèce de graine n'approche de ce résultat. Un pied porte de 10 4° têtes de fleurs dont les principales, celles du sommet contiennent de ao 3o graines et les autres de i a ad. Nous avons compté 780 graines sur un seul pied, pris au hasard dans les belles venues l'on peut porter 5oo le nombre moyen de chaque pied. Nous avons fait faire l'huile chaud et froid. Le produit en huile est de i5 litres pour 100 litres de graines. Par conséquent, un journal (un tiers d'hectare) peut fournir leur futur-gendre. Alors ils accordaient leur fille et le titre A'accordée, qui s'est perpétué presque jusqu'à nos jours, dérive encore de cet usage. Celui de fiancée était déjà un progrès, car il ne représentait plus un marché, mais un contrat fondé sur une volonté réciproque. Au commen cement du siècle dernier, les fiançailles étaient encore une de ces fêtes de famille dont la traduc tion s'efface chaque jour davantage parmi nous; aujourd'hui que les mariages, réduits leurs plus mesquines proportions, se bornent aux trois contracts politique, civil et religieux; qu'on ne danse plus aux noces, et que même ce mot de noces est presque tombé en désuétude; il serait peut-être curieux de rechercher quelles étaient les anciennes solennités par lesquelles nos pères marquaient les actes importans de leur vie. Une vieille dame, qui avait été la cour de Stanislas, dernier duc de Lorraine, m'a autrefois conté

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2