de contestation entre la commune et l'in téressé relativement l'évaluation il sera statué par la députalion permanente. Ceux notoirement connus pour jouir d'une aisance telle qu'ils pourront se passer des secours publics pour réparer leurs pertes, ne seront pas admis. Le maximum des secours pour pertes de meubles meublants, marchandises, objet de luxe, valeurs en porte-feuille, numéraire, ne pourra excé der 8,000 fr. Dans l'évaluation on aura égard la fortune de l'ayant-droit avant les pertes. Les secours ou à-comptes déjà reçus entreront en déduction. Le gouver nement nommera une commission pour fixer définitivement le montant des se cours. Les réclamations devront être faites dans les quarte mois après la promulgation de la loi. Dans une note, remise la commission par M. le ministre de l'intérieur, il est dit qu'il ne s'agit pas des pertes résultant des pillages et émeutes, mais seulement de celles résultant de la guerre avec la Hol lande. Ces dernières pertes sont évaluées 20 millions. Le gouvernement fait ressortir l'exagération de plusieurs évaluations. Il ne pense pas qu'il faille intégralement indemniser les perdants. Conformément aux décisions des tribunaux, il considère la loi comme fondée sur l'équité. Une lettre reçue de Paris nous an nonce un nouvel incident dans le procès de Mma Lafarge. Le sieur Denis, l'un des principaux témoins charge, vient d'être mis en arrestation, et l'on instruit contre lui en faux témoignage. FRANCE. Le roi, dans le but d'encourager les équi pages de l'Astrolabe et de la Zéléeavait décidé le 20 mai 1857quesi l'expédition atteignait le 75e dégré de latitude sud, il serait acoordé aux officiers-mariniers, ma- tolots et autres, une prime réglée comme suit :'A chaque maîtrè, 150 fr.; chacun des autres officiers-mariniers, matelots et surnuméraires, 100 fr. Après s'être engagées dans les places et y avoir couru de grands dangers, les deux corvettes ont découvert, en 1838, la terre Lotris-Philippe par le 64e degré, et en 1840 la terre Adélie par le 67e degré, barrières infranchissables qui s'était opposées ce qu'elles pussent pénétrer plus loin du côté du pôle. En considération de tant de zèle et de dévouement, le ministre de la marine a proposé au roi de décider que le prime sera acquise aux officiers-mariniers, ma rins et surnuméraires de CAstrolabe et de la Zélée, ainsi qu'aux héritiers de ceux qui ont péri dans le cours de la campagne. On parle beaucoup au ministère des affaires étrangères d'une ambassade extra ordinaire que M. Guizot l'intention d'or ganiser pour la Chine. Depuis le milieu du XVIIe siècle ju'qu'au commencement de celui-ci ces sortes d'am bassades étaient très la mode, en Hol lande, en Russie, en Angleterre et même en Portugal. Bertrand Barrère, qui vient de mou rir, était depuis longtemps dans un état voisin de l'indigence. Ce sera un exemple de plus ajouter ceux qu'ont donnés tant d'hommes fameux qui ont dominé la Fran ce et épouvanté l'Europe. Quelques jours avant sa mort, Barrère écrivait, dit-on, un honorable membre de la chambre des députés, pour le prier de rappeler aux souvenirs de M. le garde-des-sceaux un secours de 600 fr. qui lui était annuelle ment accordé depuis sa rentrée en France. La liste civile vient d'envoyer Alger et dans les autres parties de l'Algérie une vingtaine de jeunes peintres avec mission de recueillir les principaux points de vue de la colonie. Leur travail est destiné au Musée de Versailles. Il est certain actuellement que le baptême du comte de Paris sera célébré le 2 mai. Des ordres ont été donnés pour cette époque soient terminés. La distribution des drapeaux aux nouveaux régiments d'infanterie et de cavalerie formés par les ducs d'Orléans et de Nemours, aura lieu, assure-t-on, le Ier mai prochain, jour de la fête du roi. A cet effet, le ministre de la guerre vient d'ex pédier l'ordre pour que ces régiments soient rendus Paris du 15 au 29 du mois prochain. A l'occasion de cette distribution d'éten dards on assure que tous les régiments composant la garnison de Paris et des environs, seront passés en revue. ANGLETERRE. On lit dans le Morning-Hérald Nous avons des motifs pour croire que le protocole adopté par la conférence de Londres, pour arranger l'affaire d'Orient et pour remplacer le quintuple traité de juillet, aussi bien que le traité d'Unkiar Skelessi a été accepté par le gouvernement français. Nous avons aussi des motifs pour croire que M. Guizot a l'intention d'en faire la communication la chambre des pairs dans la discussion sur le projet de loi des fortifications. Le résultat de cet événement sera que la France, l'Autriche etla Prusse procéderont un désarmement graduel, sinon immédiat. Le nommé Jones, arrêté il y a peu de temps, et placé dans une maison de santé, d'où il vient de sortir, a renouvellé son équipée au palais de Buckingham. II y a été trouvé la nuit dernière, I heure, dans la salle de réception drowing-room de la reine. II venait de faire un copieux repas des bons mets qu'il avait rencontré dans le palais. On ignore qu'il eut un autre but que de se faire remarquer de nouveau. Mais on s'étonne qu'il y ait pu PARIS, 18 MARS. tout ce que je venais d'éprouver. Je vais tâcher de vous la répéter comme je l'ai retenuepuisse-t-il me pardonner d'avoir affaibli ses expressions, si simples, mais si pé nétrantes! Après avoir, mes chers enfans, donné l'hiver aux plaisirs, n'éprouvez-vous pas le besoin de vous reposer ne sentez-vous pas une fatigue morale, un vide d'esprit, une tristesse de cœur qui disent l'homme Tout n'est que vanité!... Ce n'est pas dans le tourbillon des fêtes que l'on trouve le bonheur. Je ne viendrai pas moi, sé vère moraliste, vous faire un crime de vos joies mondaines de vos factices plaisirs; mes enfans, •je suis vieux, je sais les luttes qui vous attendent sur la route de la vie... je sais que l'esprit de té nèbres est bien subtil... Dieu vous pardonne vos folies passagères et vous accorde le temps de les effacer par de bonnes œuvres! Et puis la lassitude viendra, le besoin du re pos se fera sentir, les déceptions auront desse'che' votre aise, alors levez les yeux au -ciel; voyez d'ailleurs, notre église, prévoyante pour les besoins de ses enfans, leur offre comme une halte les quarante jours du carême. Reposez vos sens encore émus des sons d'une musique voluptueuse, des charmes de mille prestiges séduisans; pliez vos robes de bal; en leur jetant un dernier regard, demandez-leur compte des sucoès qu'elles vous ont procurés. Que d'amertumes pour un triom phe Et ces fleurs si fraîches qui paraient vos fronts, comme les voila fanées qu'en reste-t-il Et ces gazes transparantes, légères, qui appelèrent plus d'un désir, allumèrent trop souvent le feu de LONDRES, 18 MARS. la convoitise au cœur de l'époux parjure, elles ont duré plus que ces désirs Et qui sait les regrets, les peines cuisantes que votre cœur récèle aujour d'hui, et qui peut-être suiveront longtemps a ces jours folies!... Pauvres enfans, arrêtez-vous, il en est temps encore; levez les yeux au ciel, votre père est là qui attend un soupir, un mot de prière pour verser sur vous ces grâces pleines mains. A vous, qui êtes faible, il donnera le courage de résister de trop douces tentations; h vous qu'un remords tourmente, il accordera cette larme de repentir qui efface; h vous, qui tremblez, il fera luire un rayon de miséricorde. Vous tous qui souffrez, venez h lui, il vous soulagera. Priez, mes enfans, priez. La prière! 2?aume du cœur ulcéré, qui n'a senti ta douce influence? être «ouf-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2