L'andience du 29 avril sera consacré
discuter la compétence du tribunal. Si le
tribunal se reçonnaît compétent, le jour
ou s'ouvriront les débats sera ultérieure
ment fixé, M" Lachaud assistera Mm" La-
farge dans cette première audience; si
l'affaire est jugée fond, Me Paillet viendra
présenter de sa cliente. C'est toujours M"
Coraly qui est chargé des intérêts de Mmc
de Léautaud.
Plusieurs journaux, en annonçant
l'arrestation de la mère de Darmès, ont été
complètement induits en erreur; il y a
plus de huit jours que cette femme a été
mandée devant l'un de MM. les juges d'in
struction et interrogée; elle n'a pas été
détenue plus de 24 heures et n'a subi de
puis aucune autre interrogatoire, soit de
vant M. le chancelier, soit devant aucun
des membres de la commission d'instruc
tion.
MUe Rachel a signé avant-hier un en
gagement pour six sept représentations
qu'elle donnera Londres au mois de mai.
Elle aura 3,000 fr. par représentation et
373 fr. par jour, tant qu'elle restera
Londres.
Le duc de Nemours a quitté aujour
d'hui, le château des Tuileries pour se
rendre Toulon et s'y embarquer pour
Alger. L'absence du prince ne se prolon
gera pas, dit-on, au-delà de six semaines
deux mois.
On écrit de Paris au Réparateur de
Lyon
Ces jours derniers, pendant que M. le
cardinal de Bonald était allé dire sa messe
l'église Saint-Sulpice, des voleurs ont
enlevé de son sécrétaire une somme de
3000 fr. en or qui y était déposée.
On écrit de Madrid, le 29 mars
Le journal le Catholique annonce que le
conseil des ministres a délibéré sur le
parti prendre relativement l'allocution
du pape. Le ministre de la justice aurait
opiné pour une rupture avec la cour de
Rome; mais les autres ministres, notam-
mement le duc de la Victoire, ont été
d'avis d'envoyer un ambassadeur Rome
pour obtenir un arrangement.
ALLEMAGNE.
Plusieurs particuliers, et parmi eux des
personnes de haut rang se sont réunis ici
en société pour faire des démarches afin
que la Terre-Sainte fût mise de nouveau
sous la domination d'une puissance chré
tienne ou dumoins sous le protectorat des
puissances européennes s'étant adressés
au roi cet effet ils ont reçu pour réponse
que S. M. respectait leurs honorables in
tentions, mais qu'elle considérait la chose
comme impossible. Cependant ils se sont
adressés Londres afin de se joindre aux
démarches qu'on y fait dans le même but.
On écrit de Berlin que le comte de
Nassau prend beaucoup de plaisir la vie
paisible et tranquille qu'il mène actuelle
ment. Il se promène presque tous les jours
en voiture avec sa fille, la princesse Albert,
et son épouse. On remarque que cette
princesse est assise côté de son père,
dans le fond, tandis que la comtesse se
place en face de son époux.
S. M. le comte de Nassau continue
mener une vie très-retirée dans son bril
lant palais, Mm8 la comtesse n'ayant pas
encore paru la cour. Cette retraite, dit-
on, se rattache certaines affaires de
famille qui ne peuvent se terminer que par
un accord conclu La Haye, où le comte
n'ira sans doute pas avant que le différend
ne soit totalement aplani. On prétend
qu'alors la comtesse prendrait le nom de
princesse d'Orange. Au commencement de
mai, le comte se rendra avec son épouse
en Silésie, où il a l'intention d'acheter des
biens. S. M. le roi visitera d'abord la Silé
sie, ira ensuite Marienbad, et de là vien
dra voir les provinces du Rhin.
(Gazette de l'Allemagne supérieure.)
On écrit des frontières d'Italie, 22
Mars
Le prince de Capone se trouve Paris
dans une bien triste situation financière.
Aucun banquierne veut lui faire d'avances
attendu qu'une loi de famille interdit aux
membres de la maison royale de se marier
et de contracter des dettes sans le consen
tement du chef. Le prince est donc menacé
d'entrer Ste-Pélagie. Malgré les efforts
de la reine des Français pour l'engager
se soumettre son frère, il préfère écouter
les jurisconsultes français qui n'entendent
rien au droit napolitain, et il persiste dans
ses résolutions.
On apprend de Bourges que don Carlos
et sa famille n'y resteront plus longtemps.
Il leur sera permis de se rendre en Au
triche. Les négociations qui ont lieu entre
les puissances conservatrices afin de lui
assurer un apanage traînent en longueur.
A Bourges on se llatte de l'idée d'un con
grès où l'on déciderait qu'un fils de don
Carlos épouserait la reine Isabelle et se
rait mis la tête de la régence.
On écrit de Rome, 25 mars, la
Gazette d'Augsbourg
Le marquis Bergami, connu par le scan
daleux procès de la princesse de Galles
(reine Caroline), vient de mourir d'un coup
d'apoplexie, dans un cabaret de Fossom-
brone, légation d'Urbin.
fois que l'esprit fait faillite, que la source des pen
sées est h sec, on parle de la pluie et du beau
temps; et pourtant on n'a encore rien dit a ce
sujet de tout ce qu'on avait a dire, savoir leur in
fluence sur nos humeurs et les événemens dont ils
furent la cause. Que le bruit du vent nous berce,
que la pluie tombe paisible et monotone devant nos
yeux; que de beaux flocons de neige tournoient
devant nos fenêtres, et nous attachent a les regar
der passer tous et s'entasser silencieux, le sommeil
de l'esprit, \efarniente de l'imagination vieudront
s'appesantir sur nos têtes, le nuage abaissé com
primera l'élan de nos désirs; il y aura comme un
rideau entre le monde et nous pour nous séparer de
ces préoccupations, et tous ne nous sera plusxien...
Au contraire, que le foyer du ciel nous lance ses
plus ardens rayons, et soudain vont éclore les idées
violentes, les résolutions spontanées, les élans su
blimes, les courages sans borne. Ob! oui le soleil
a aidé a prendre la Bastille; et on aurait dû inscrire
FRANCFORT, 3 AVRIL.
son nom au Panthéon parmi ceux des vainqueurs
de juillet. Que de rapprochements et de réflexions
n'y aurait-il pas a faire sur la pluie et le beau
temps! J'engage fort h y penser ceux qui désormais
voudront parler pour ne rien dire.
Mais en attendant l'historiographe du soleil,
tout le monde vient jouir ici de ses rayons.
Les promeneurs passent près de vous en groupes
inégaux, vous montrent le bon ton, la grâce,
l'élégance, mêlés h la série de caricatures la plus
complette qu'on puisse désirer; et, si vous écoulez
les fragements de leurs conversations, chaque mot
qui tombe de la bouche d'un personnage est le
complément de sa tournure et de sa physionomie.
Dans ces allées découvertes, voici la troupe de
ces beautés légères qui, pareilles aux sylphides vi
vant dans l'Orient d'un parfum ou d'une goutte de
rosée, vivent d'un regard, d'un mot flatteur, d'nn
éclair d'admiration. Puis les figures qui viennent
là vous amuser gratis la vieillesse surchargée de
&.aa®aqaa»
Zaturdag 17e" April ?84i, ten 3 uren na
middag in het Stad-huis te Ypre, zal'er door
den Notaris RENTY, voortsgevaren worden tôt
den Overslag van
parure, couvrant sa tète de guirlande, et condam
nant les roses k fleurir dans la neige de ses cheveux.
La roture se cuirassant d'or et de soie pour tâcher
de repousser les dédàins aristocratiques.La fem
me chargée de cette surface montagneuse qui eût
payé l'amende k Sparte, et celle qui pourrait rem
placer le manche k balai d'une sorcière; puis k
l'écart et dans l'épaisseur du feuillage les rêveurs
solitaires qui ont assez pour ami et société de la
chimère qu'ils nourrissent, du projet qu'ils carres-
sent. La sont invoqués sur tous les biens de la
terre; il passe dans l'ombre des myriades de fantô
mes représentant la fortune, la gloire ou l'amour
sous mille formes diverses. Et non loin de ces
hommes qui s'agitent en font sens, qui se brûlent
le cœur de mille désirs, l'observateur paisible qui
regarde l'ensemble du tableau, et se dit Encore
quelques jours et l'hiver effeuillera ces arbres, et
le temps effeuillera cette génération, et de tout
1 ce qui est ici, il ne restera plus rien.