D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS IT NOUVELLES DIVERSES, IV» 2460. 24me k née. FEUILLETON. SAMEDI, 1er Mai, 1841. s m m t onrïrwrmnhnnhrr^TrirrïTirsTririnnrïYrsTr^Tmre'irisTr'ire BELGIQUE. Ypres, 1" MAI. On a écrit d'Ypres aux Petites Affiches de Courtrai une lettre qui renferme les noms des prétendus candidats la repré sentation nationale, tant pour le parti catholique-politique que pour le parti op posé. Aucun homme sérieux ne peut croire que la plupart de ces candidatures soient sérieuses, et il notis est impossible de voir dans celte lettre autre chose qu'une assez mauvaise plaisanterie lancée l'Amitié ou la Concordé par ûn homme qui a fondé son journal sur les promesses de seeours que ces deux compagnies lui avaient fai tes, et qui a été forcé de renoncer son entreprise parce que ces promesses n'ont pas été accomplies. L'homme, soùs quelque face qu'on l'examine, est évidemment l'être le plus bizarre de la création. LES ENCLOS ET LEURS CLAPIERS (keune koten.) Mais ce qu'il importerait avant tout de blanchir, serait la vieille maçonnerie de l'ancien hôpital militaire au milieu de la cour de la caserne de cavalerie. Ce bâtiment qui d'ailleurs, n'est pas in digne d'être remarquépuisque tout ce qui a été construit du temps de Louis XIV, porte l'em preinte du génie de l'époque, offre, tel qu'il est aujourd'hui, avec sa maçonnerie terreuse, ses fenêtres et volets couleur de sang de bœuf, l'as pect sinistre (qu'on me pardonne la comparaison) d'un Lazaret de pestiférés. Si l'on se figure nos jeunes soldats fraîchement Les uns, et c'est heureusement la ma jorité, sont incapables d'offenser gratuite ment leurs semblables; d'autres semblent posséder en eux une source d'injures qu'ils répandent incessamment autour d'eux. Il en est qui sont d'tine susceptibi lité telle éprorivent des outrages dans presque toutes les paroles qu'on leur adresse; par contre, il en est d'autres qui sont complètement insensibles aùx plus graves insultes; on peut même ajouter que certaines personnes provoquent l'injure de gaité de cœur. A l'audience correctionnelle dû 29 avril il a été établi que le nommé Y........ de Langemarcq s'était efforcé, depuis dix heures du soir jusqu'à quatre heures du matin, se faire dire qu'il est voleur. Ceux qui l'environnaient et aux quels il s'adressait alternativement, ont commencé par résister ses aimables invitations et l'ont plus ou moins raillé. Cependant la boisson, distribuée sur ses ordres; a échauffé les têtes et trois d'entre les assis tants, impatientés de ses importunes sol licitations, ont répété les paroles de celui qui a eu la sottise de venir se plaindre la justice. Les prévenus ont été acquittéset les frais de la partie civile prouveront V. Par humanité, par compassion pour nos ado- lescens militaires, souhaitons que les couleurs patibulaires disparaissent de dessus le bâtiment central de la caserne et que d'un objet de lugubre aspect et de sinistre augure, il en devienne un objet d'agrément et d'ornement incontestable. Revenant au second moyen de rémédier aux abus signalés ci-dessus, je pense que l'ancien qu'on ne badine pas impunément avec leâ tribunaux. Les Petites Affiches de Coûrtraiqui affectent niaisement d'ignorer le nom dé notre feuille, a ouvert ses colonnes un défenseur, non-officieux sans doute, de M. Hochsteyn, percepteur des postes, aa sujet de quelques lignes que nous avons publiées dans un précédent numéro et qui ne sont de nature êtrë désavouées què par quelques camarades. Pour prouver que M. H. a mérité, juste titre, l'estime et la sympathie de l'immense majorité des Yprois, il relève fort adroites ment deux petits échantillons dè sa con duite qui ont obtenu d'équitables recom penses eu police correctionnelle. Ensuite, avëc la même habileté, il rappelle la basse vengeance qùi a été traîtreusement exercée sur un irréprochable jeune homme, et passe sous silence la caresse de chaise qui a été reçue et soufferte ainsi que la qualification de brigand qui a été bénévoléineiit ac ceptée. De quel coté sont les rancunes? de quel côté l'honneur a-t-il été compromis? La réponse ne saurait être douteuse, car les questions ne sont adressées qu'aux gens raisonnables et justes. Et voilà, pourtant, un exemple de la cimetière de St-Pierre n'ayant plus besoin dé l'étendue qu'exigeait sa destination primitive, serait très propre a recevoir dans sa partie méri dionale une belle rangée de maisons, adosséeh celle de la rue des Plats", depuis la rue de Lille jusqu'à la! rue des Chiens ce qui produirait le double avan tage d'embellir la ville et de procurer force cham bres claires et aérées où rénaîtraient les anciennes dentelles d'Ypres avec toute leur blanche pureté originaire. Le clocher de St-Pierre pourrait peut être trouver, a cette occasion, le moyen d'être orné d'une croix de convenable forme et dimension, le clocher de St-Pierre est vraisemblablement l'unique de la catholicité Belge, que ne sur monte pas le signe sacré de notre rédemption et nous osons après une telle négligence noui targuer du titre de catholiques, apostoliques, ro mains, 0 honteuse inconséquence!!... LE PROPAGATEUR AU FEUILLETON DU NUMÉRO PRÉCÉDENT. page, colonne, 8lue ligne, au lien de ihalingre lisez malingre ux. 2rae page, ame colonne, 4me ligne, au lieu de commune lisez cotnminêcs. page, s™» c&lonnc, -j'"' ligne, au lieu de toilelise! tôle. (Suite et fin.) arrivés des jolies villes, et des riants villages de notre beau pays, tout a coup établis danà Une caserne, belle d'ailleurs,niais d'où continuellement ils doivent être attristés par la vue d'ùn objet d'Une apparence si hideusement sépulchrale, il n'y aurait rien d'étonnant, que plusieurs eus sent été frappés d'une noire et cruelle nostalgie, par la quelle ils auront été précipités au tom beau, sans qu'on en ait peut être deviné la eatrse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1