mmwwmm gr D'AFFICHES, AN808CES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.v No 2463. MERCREDI, 12 Mai, 1841. 24"" Annfofj^ FEUILLETON. nati (États-Unis), dans laquelle il donne les rensignements suivants sur la propagation de la foi aux États-Unis L'état de la religion est très-prospère. On croit que la population catholique des États-Unis est de 4,300,000. Le nombre des évêques est de 17, celui des prêtres, de 528, et celui des églises, de 512. Le nom bre des autres stations où l'on célèbre la sainte messe et administre les saints sacré- ments, est de 394. Nous comptons 144 séminaristes, 24 institutions littéraires pour les garçons; 1,593 élèves dans les collèges ou écoles; 51 couvents; 49 aca démies pour les démoiselles avec 2,782 élèves; 110 sociétés et institutions chari tables. "Voilà un petit résumé de notre statistique pour l'année qui vient de finir. Huit sœurs de Notre-Dame (Belges) ont acheté une grande et belle maison, et ont commencé leurs écoles, Cincinuati, avec les meilleures espérances pour l'avenir. Un père belge est recteur du collège épis- copal, il est assisté par plusieurs compa triotes et par des pères français. Avant-hier, un enfant de sept huit ans appartenant une famille opulente est tombé du deuxième étage d'un hôtel de la rue Royal-Neuve. Il a été relevé ne don nant plus aucun signe de vie. La société des chemins de fer rhénans a décidé que la ligne entre Aix-la-Chapelle et Cologne sera ouverte le 1er septembre 1841 au plus tard. M. le comte de Briey a été réélu sé nateur par les collèges de Neufcliâteau et de Virton se réunissant séparément. Le 6 de ce mois, midi, Mgr l'évêque de Tournai a batisé, dans la chapelle du château de Chimay, le jeune prince fils de notre ministre en Hollande. Il a reçu les noms de Marie-Joseph-Guy-Henri-Philippe. S. G., qui dans la matinée avait administré la confirmation un grand nombre d'en fants du canton, est repartie'dans la soi rée. M. le prince de Chimay est parti le 8 pour Paris. On nous écrit de Courtrai qu'on vient de recevoir de Bruges la liste officielle des membres élire par le collège électoral de Courtrai au mois de juin. Ces membres sont M. le C'e de Muelenaere, ministre, BELGIQUE. Bruxelles, 11 Mai. M. Desmaisières, ministre des travaux publics, a été réélu Gand. Voici le résul tat du scrutin Votants, 1,547; majorité absolue, 774; M. Léandre Desmaisière, ministre des tra vaux publics, 998; M. le chevalier de Co- ninck de Merckem, 550. Il y a eu 4 billets blancs et une douzaine de voix perdues. Le sieur Lievens vient de faire une découverte fort heureuse pour la numis matique de notre pays en creusant, dans un jardin qui lui appartient au faubourg de Flandre, il a trouvé un petit vase con tenant environ 3,000 petites pièces de monnaie des XIIe et XIIIe siècles, appar tenant la plupart au Hainaut et la Flandre. Le Journal Historique contient une lettre de Mgr Purcell, évêque de Cincin- A cette tendre appellation, a ce mot qui ren fermait, avec le pardon, un si vaste espoir de bonheur, je me sentis revivre, et je répondis en baisant les mains de cet homme, qui alors me parut un dieu Oh! je suis bien, très bien. Mais cette nuit sans sommeil et ce jour sans nour riture, m'avaient si fort affaibli, que je retombai presque anéanti sur mon oreiller. M. de Sauve prit une chaise, s'assit tout près de mon lit, et sans quitter ma mainme regarda long-temps en 1 nS^ROPAGATEUR!"lP Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient ij centimes la ligne. Affranchir les lettres. cfrotfïï~<fBï"irîrïfïn5 o o b o (j o ô^v'o o bï b 6 o o tf a tririfyti innnnnf^ silence. On eût dit qu'il voulait voir plus loin que mon visage, apprendre jusqu'aux moindres facul tés de mon âme. Oui, dit-il enfin, vous serez un honnête homme, et en vous donnant ma fille, je ne la défendrai pas seulement de l'opprobre, mais du malheur.... Ne me remerciez pas, ajouta-t-il en voyant quel ravissement ces paroles répandaient sur ma figure. Mon but n'est pas de satisfaire a votre amour d'enfant, qui n'existera peut-être plus dans quelques mois, mais de rendre sacrées les premières émotions du cœur et des sens de ma fille; d'empêcher qu'elle ne croie un instant l'amour et le mariage deux choses séparables; en un mot, de l'arrêter au bord d'une carrière toujours malheureuse, sinon toujours vile. Nous ne sommes plus au temps où il valait mieux rester la maîtresse d'un homme sans naissance que de devenir sa femme. Levez-vous donc, si vous êtes assez fort, et descendons; parlez a Pau line comme si vous étiez son mari elle est malade, et a besoin de vous voir. Tu juges, mon fils, si ces ordres me furent doux a suivre; ils me donnèrent la force néces saire pour les accomplir. Appuyé sur le bras de M. de Sauve, du père de Pauline, j'allai vers celle que je devais nommer ma femme, vers sa mère, qui devenait la mienne. En me voyaift, elle rougit et sourit, prit mes mains dans les siennes, et m'at- tirant vers la lumière Qu'il y a longtemps que je ne t'ai vu! Puis ma pâleur la frappa. Mon Dieu, maman, il a fait comme moi, il n'a pas mangé de tout le jour. Mais nous allons souper ensemble. Et il fallait voir cet empressement gracieux, ces soins délicats Oh i j'étais heureux alors, heureux n'espérer pas l'êlre long-temps ainsi; et je me disais tout bas Nous avons failli être bien malheureux, mais tout va se réparer. Pauline n'avait pas encore quinze ans; il fallait attendre quelques mois pour notre mariage; mais nous passions notre vie ensemble, non plus jamais seuls toutefois Si des affaires et des soucis multi pliés entraînaient presque toujours M. de Sauve hors de la maison; madame de Sauve ne nous quit tait jamais, s'étant débarrassée du tracas domestique sur une servante, jusqu'à ce qu'ayant ressaisi au- thentiquement leur fortune, ils pussent reprendre toutes les habitudes somptueuses qu'elle leur per mettait. J'avais écrit 'a mon père, et certes, il ne refusait pas d'acquiescer ce qu'il regardait com me un devoir,* ma mère, au bas de la lettre, avait PA ULINE. L'ignorant passager, en quittant le rivage, Peut d'avance Iracer le plan de son voyage, Arrêter quels chemins le mèneront au port; Mais les vents et ses voeux sont rarement d'accord. (Suite et fin.) Mon Dieu, mon Dieu m'e'criai-je doulou reusement. Etes-vous mieux me demanda-t-il d'une voix douce et harmonieuse, qui contrastait étran gement avec sa figure, de cette voix qui, dans la bouche de Pauline, m'enivrait comme la plus sua ve musique êtes-vous mieux, mon fils?

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1