On écrit d'Anvers, 12 mai La statue en bronze de Rubens, qui est en route depuis plusieurs jours par la voie du roulage, est attendue bientôt Anvers. Elle sera provisoirement déposée dans un hangard que l'on construit auprès du pié destal. On écrit de Gand, le 12 mai Le conseil communal, réuni cet après- midi en séance publique, a approuvé la transaction conclue entre la ville et MM. Yoortman et comp., relativement l'in demnité qu'ils réclament du chef de pilla ges. Cette transaction porte que, moyennant une somme de 130,000 fr.avec compen sation des frais et intérêts, MM. Voortman et comp., renoncent toute action charge de la ville une somme de 60,000 fr. sera payée le 1" juillet prochain; les autres 90,000 le 1" janvier 1842. HOLLANDE» Nous voyons dans YArnhemsche Courant que S. M. le roi Guillaume Frédéric, comte de Nassau, comme garant personnel de l'entreprise du chemin de fer d'Amsterdam Aruhem, a confirmé sa garantie et ses obligations cet égard et a nommé, cet effet, son agent spécial chargé de pleins pouvoirs M. van Gennep, inspecteur des domaines. Ce grand et utile ouvrage, as sure ladite feuille, sera poussé avec force, aussitôt que la loi sur l'expropriation pour cause d'utilité publique sera adoptée sans ou avec modification. Le Vlissingsche Courant nous apprend qu'on inauguera solennellement, vers la fin de ce mois ou au commencement du mois prochain, la nouvelle église catholi que d'Yzendyke. Déjà, on fait de grands préparatifs pour la réception de monseig neur l'évêque de Curiumbaron de Wyc- kerslooth, qui présidera cette imposante cérémonie. Entre autres, on s'occupe de l'organisation d'une garde d'honneur qui sera composée de 70 cavaliers. Des lettres de Hambourg portent la déplorable nouvelle que presque le tiers de la ville de Drontheim, et c'est la plus belle partie, a été réduit en cendres, le 24 avril, pendant que le vent soufflait avec une extrême violence. 314 maisons et 39 magasins sont devenus la proie des flam mes; ce sinistre prive de tout abri plus de 4000 personnes. FRANCE. Il vient d'être frappé la Monnaie une médaille l'occasion du baptême de S. A. R. Mgr le comte de Paris. D'un côté, le jeune prince est représenté avec cette devise Auguste enfant vivez pour le bonheur de la France et le maintien des libertés pu bliques. L'exergue porte Baptême de S. A. R. Mgr le comte de Paris, la métropole, le 2 mai 1841. Sur l'autre face, sont les bus tes réunis de S. M., de L. A. R. Mgr et Mme la duchesse d'Orléans. Certains bruits, qui ont circulé ce matin, ont causé quelque inquiétude dans une partie du faubourg St-Germain. Il pa raîtrait qu'une jeune personne, apparte nant une famille princière d'Espagne, aurait été enlevée par un comte polonais, et qu'une dépêche télégraphique aurait transmis l'ordre d'arrêter les fugitifs, qui seraient, en ce moment, sur la route de Bruxelles. S. M. la reine Christine est arrivée, hier soir, Paris, accompagnée de M. El Castillo, son secrétaire, qui était ministre des affaires étrangères, Valence, et de trois personnes de sa suite. Elle loge dans le pavillon Montpensier qu'elle avait ha bité, lors de son précédent séjour. A huit heures, la famille royale est venue faire visite la reine. Cette visite s'est prolon gée jusqu'à 9 heures. Il est question, aux Tuilleries, d'un prochain voyage que le duc d'Orléans irait faire Strasbourg et Metz; il se rendrait en Belgique avant de revenir Paris. Son absence ne se prolongerait pas au-delà d'un mois. M. le comte de Toreno est attendu Paris la fin du mois. Il paraît d'ailleurs que l'arrivée de la reine Marie-Christine attirera dans notre capitale un grand nom bre de personnages espagnols qui ont fait partie du gouvernement pendant l'admi nistration de la reine régente. La reine Christine qui, pendant son sé jour Màcona logé Y Hôtel de l'Europe, a failli être victime d'un incendie. Le feu a pris aux rideaux de son lit; mais, grâce aux secours empressés des personnes de sa suite, qui n'étaient point encore cou chées, cet accident n'a point eu de résultats fâcheux. La cour des pairs a terminé aujour d'hui, 5 heures 1/2, la délibération secrète sur l'attentat du 15 octobre dernier. Elle a déclaré qu'il n'y avait lieu suivre contre les nommés Belleguise, Borel, Bouge, Gue- ret, Martin, Périès, Racarie et Robert, mais a donné acte au procureur-général de ses réserves leur égard. La cour a ordonné la mise en accusation contre Darmès, Duclos et Considère. Les débats s'ouvriront au jour qui sera ultérieurement indiqué par M. le chancelier Pasquier, président de la cour. On écrit de Tulle, le 5 mai Mrae Lafarge s'est pourvue aujourd'hui contre le jugement du tribunal correc tionnel du 3 courant. L'Indicateur du 4 mai s'exprime ainsi Les créanciers Lafarge se sont réunis le 29 avril Brives, pour entendre le rap port des syndicts de la faillite. Les créan ciers, avant de s'arrêter des poursuites correctionnelles au sujet des soustractions commises leur préjudice, ont engagé le juge-commissaire porter plainte M. le procureur du roi. A l'action formée par M"" Buffières contre les créanciers de Lafarge pour ob tenir le paiement des 24,900 fr., prix de ses droits successifs dont la quittance a été soustraite, dit-on, il faut joindre la de mande intentée par la mère Lafarge pour voir annuler le partage de présuccession fait en faveur de ses enfants. De cette manière tous les immeubles de Lafarge seraient couverts par les droits de sa sœur et de sa mère, et les créanciers hypothécaires ne seraient point payés. La faillite espère faire repousser faci lement ces demandes. Les créanciers de la faillite Lafarge se sont réunis le jeudi 29 avril, pour la no mination du syndic définitif. M. Marc- Coste a réuni la majorité des suffrages, et conservera le syndicat de cette faillite. ANGLETERRE. La quantité des céréales que produit l'Angleterre est tellement au-dessous des besoins de sa population, que dans les 12 dernières années écoulées, de 1829 1840, elle a dù tirer de l'étranger, en fro ment, en grains ou en farines, onze mil lions et demi de quarters, ou trente-trois millions d'hectolitres, représentant une valeur de neuf cent millions de francs ou un milliard. A cela il faut ajouter quelques centaines de millions, valeur de l'orge, du seigle et de l'avoine venus de l'étranger et entrées dans la consommation. ALLEMAGNE. Nous apprenons que les personnes ar rêtées la fin de l'année dernière dans le grand-duché de Hesse, du chef de menées politiques, ont, la veille du jour où le mariage de la princesse Marie de Hesse- Darmstadt avec le grand duc héréditaire de Russie devait être célébré St-Péters- bourg, adressé au grand-duc de Hesse- Darmstadt une pétition pour demander que l'instruction criminelle dirigée Contre eux fût abandonnée. (G. de Col.) LA UATE, 13 MAI. PARIS, 13 MAI. LONDRES, 13 MAI. FRANCFORT, 12 MAI.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 3