Monsieur le Rédacteur Bruxelles, 15 Juin. Le Commerce belge dit qu'il tient de bonne source qu'un assez grand nombre de francs-maçons, désapprouvant les vio lations faites aux statuts de l'ordre, dans ces derniers jours, vont donner leur dé mission, motivée sur ce que les grands dignitaires ont transformé les loges en arènes politiques et prêché la désunion. Ce journal dit qu'une de ces démissions lui a été communiquée. Les journaux ont fait mention de la rapidité avec laquelle les tisserands sont parvenus tisser la toile, au moyen de la navette volante; on nous apprend aujour d'hui, qu'un des tisserands de Eg. Heu- minck, Haeltert, confectionne par ce procédé 202 aunes en treize jours, de 1,800 fils de traine. On écrit de Loos, le 9 juin, au Mes sager de Gand Depuis ce matin on n'est occupé Lille que d'une seule chose, de l'épouvantable incendie qui dévore toute la grande abbaye de Loos, laquelle transformée en maison pénitentiaire renferme plus de 1,700 pri sonniers. Las des mauvais traitements et du régime, plus que sévère auquel ils étaient soumis, ils ont mis eux-mêmes le feu aux quatre coins de la prison; mais ils ont été bien déçus dans leurs espérances de liberté. L'Echo du Nord rectifie ainsi les dé tails donnés hier sur l'incendie de la mai son de détention de Loos Il paraît que les désastres ont été heu reusement bornés l'église, au clocher, qui est tombé, et quelques bâtiments de moindre importance. A une heure, on était maître du feu. Les femmes et les vieillards ont été réunis dans l'infirmerie. On dit que le feu a été mis au moyen d'une traînée d'allumettes chimiques. Tout le monde, en cette triste circon- siance, a fait pleinement son devoir. Il n'est pas jusqu'au dernier des détenus qui n'ait bien mérité, et cette occasion nous sommes heureux de pouvoir démentir les bruits mensongers qui, dès le commence ment de l'incendie, ont été répandus sur leur compte. Aucun d'eux n'a cherché fuir. L'administration n'a eu qu'à se louer de leur zèle et de leur docilité. Quelques- uns ont été blessés, il est vrai, mais c'est en secondant les travailleurs, et non par suite de résistance, et si une détonnation a pu être entendue, c'est qu'une détente mal assurée a fait partir une des armes que, par mesure de précaution, on avait chargées. Nous ajouterons qu'à l'appel qui a eu lieu immédiatement après la cessation du danger, un seul des prisonniers manquait. On remarquait au milieu des personnes attirées par cet événement, M. Thiers, l'ancien président du conseil des ministres, en ce moment Lille. On écrit de Blankenberghe, 12 juin Hier on a trouvée ici sur la côte une planche d'un navire, peint en noir et por tant en lettres dorées le nom de Princess Royal. On a également trouvé au même endroit un baril neuf, eau, peint moitié rouge, moitié blanc, ainsi que plusieurs débris de navire, ce qui a fait présumer la perte d'un bâtiment appartenant la marine anglaise. On écrit de Diest, 12 juin Quoique M. Lebeau se trouvât Bruxel les, une brillante sérénade a été donnée, Huy, sous les fenêtres de la maison qu'il habite. M"™ Lebeau est venue remercier la société musicale de cette marque d'estime. Le bataillon du 6e régiment de ligne, en garnison Ostende, quittera sous quel ques jours cette ville pour se rendre au camp de Beverloo, qui se composera cette année des 6e, 10e et 11e régiments de ligne, du 2e régiment des chasseurs pied, d'un régiment de lanciers, d'un des régiments de cuirassiers et de plusieurs batteries d'artillerie. Les miliciens des différentes classes, ap pelés compléter l'effectif des compagnies devront être rendus leur corps pour le 18 du courant. On dit qu'un bataillou du 5e régiment de ligne viendra prendre garnison Os tende, pendant l'absence du 6e. Le camp de Beverloo sera commandé, cette année, par le général L'Olivier. Les deux brigades d'infanterie seront sous les ordres du général-major Langerman et du colonel Ruzette. La cavalerie (1" lanciers et 2e cuirassiers) sera commandée par le général-major Anoul. Toutes les troupes seront réunies vers le 1" juillet prochain. On lit dans le Handelsblad Une des plus considérables maisons de commerce de cette ville nous communique les nouvelles suivantes de Batavia, 12 mars, publiée par le Journal de Hambourg Une grande gêne se manifeste Batavia depuis le commencement du mois; toutes les maisons de commerce ont demandé un délai pour remplir leurs obligations. La nécessite de cette mesure résulte du fait que les actions de la banque qu'on ne pouvait obtenir, il y a deux ans, pour fl. 1,800, pourraient être achetés fl. 10, si on n'admettait pas la capitalisation. Cette capitalisation a été admise, et ainsi on a tiré momentanément d'embarras les négociants et la banque elle-même. On n'a pas encore déterminé le délai du paiement; on pense qu'il sera fixé 7 ans, avec inté rêt 6 p. c. et condition que les débiteurs ne pourront pas escompter la banque. FRANCE. paris, 14 juin. S. E. Nourri effendi, ambassadeur de Turquie Paris, fait présentement daguer- réotyper tous les monuments de la capitale pour la sultane Validé. La veuve du général Mina, chargée de l'éducation de la reine Isabelle, vient d'arriver Madrid. Elle a reçu immédia tement la visite de la duchesse de la Vic toire. Madame Mina, qui a résidé quelque temps Bayonne, était revenue, après la mort du général, la Corogne, son pays natal, où elle vivait très-retirée. Elle parle avec une pureté singulière le français, l'an glais et deux ou trois antres langues. ALLEMAGNE. francfort, h juin. La Gazelle de Cologne annonce que le tunnel où doit passer le chemin de fer, près de Kœnigsdorff, est entièrement per cé, et que l'on a dû y passer hier sur un chemin de fer provisoire. On s'attend ce que le chemin de fer entre Cologne et Aix-la-Chapelle sera encore ouvert avant l'hiver. On écrit de Cologne la Gazette de au magistrat d'aujourd'huiafin que par une déplorable insouciance, par une incurie injusti fiable, elle n'aille perdre la bonne occasion d'é tablir dans toute la longueur de la façade de la Halle la série de statue! des anciens, et du nouveau comte de Flandre. Par un vieux bourgeois d? Ypres. (Suite au prochain n°.) Boesinghe, le 11 juin 184>* Nous avons l'honneur de vous prier de vouloir insérer dans un prochain numéro de votre esti mable journal, l'article suivant. Agréez, etc. QUELQUES H ABIT ANS DE BOESINGHE. C'est a tortque le journal le Vaderlander, dans ses colonnes du 6 juin i84i attribue h la police de la ville d'Ypres, l'honneur de la découverte des auteurs des divers vols qui se commettaient depuis quelque temps dans les environs de cette dernière ville et notamment Boesinghe, ainsi que de la recéleuse des objets volés, puisqu'il est prouvé que cette découverte est uniquement due h M. Oehaene, échevinchargé de la police dans la commune de Boesinghe aidé du nommé Moriocour, garde champêtre du même lieu on ne peut assez louer le zèle et l'ac tivité dont ces fonctionnaires ont fait preuve pour parvenir sur les traces de ces malfaiteurs»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2