VERPAGTING te elserdahhe. I de la maison attenante celle du coin est d'une construction infiniment trop faible et son boisage par trop grêle par trop menu pour servir de support une façade massive orne'e de pillastres dans toute sa hauteur, telle que celle que ce support parait devoir soutenir, et la bévue cet égard, est d'autant plus grande qu'k côté de cette maison se trouvaient déjk les vitrages des maisons de MM. Coene et Baert, d'un très bon style, k l'abri de toute critique. Le vitrage au bas de la maison occupée par la société littéraire, est beau, et très beau, il fait honneur au maître menuisier, qui en a conçu ,et exécuté le plan, et surtout k la bourse du généreux propriétaire, mais k mon sens un vitrage semblable k celui de la maison de M. Duval- Becquaert, eût été bien plus convenable k une architecture k pilastres. La maison des demoiselles De R., dont l'une moitié est peinturée, dont l'autre moitié est dé pourvue de peinture, dont le rez-de-cbaussée se compose d'une seule croisée flanquée de deux portes, constitue la plus grotesque caricature archi tecturale qu'une imagination goguenarde ait pu inventer; l'édifice de la châtellenie présente main tenant un aspect magnifique, digne de la place, dont il est aussi un principal ornement. Mais cependant on regrette et on regrettera toujours les nombreuses lucarnes k châssis droits qui gar- nisaient jadis toute l'étendue de la toiture de ce bâtiment. Ces châssis garnis d'encadremens, en dentellures et rayons dorés y produisaient un effet prodigieux. C'est ici le cas de remarquer combien les façades en maçonnerie de briques jaunes tailléespeintes k l'huile, offrent plus de solidité, que les fa çades a maçonnerie plâtrée ou plafonnée. La châtellenie fut peinturée en 1783 a l'oc casion du jubilé sémiséculaire elle resta pendant plus de quarante années sans subir la moindre dégradationdeux fois seulement depuis cette période on en a rafraichi la peinture, et main tenant elle pourra braver encore longtemps l'ac tion des intempéries auxquelles l'expose sa situation. Feu Mr le chanoine Riga bâtit en 1790, sa superbe maison, les meilleurs maté riaux et les meilleurs ouvriers du pays y furent employés. On se servit pour plâtrer les façades du meilleur ciment connu. Cependant lorsqu'il y k peu de temps M' le sénateur Malou se détermina k faire arranger au gout moderne, ces mêmes façades, il se vit obligé k faire gratter en grande partie, celles les plus exposées k l'ouest et au midi. Cet exemple et plusieurs antres plus récents, attestent d'une manière irréfragable la supériorité de la maçonnerie en briques tailléesrespecti vement aux maçonneries plafonnées bien qu'égale ment enduites de peinturage k l'huile. D'après cela il serait expédient et kpropos, qu'un propriétaire avant de se déterminer sur l'une ou l'autre manière d'orner la façade de sa maison fit une attention particulière a l'expo sition soit au midi soit k l'ouest, pour n'admettre le plafonage qu'autant que la façade serait tournée vers le nord ou l'est. Cette observation conduit naturellemen t a ne pas approuver ce qui s'opère en ce moment aux deux maisons latérales k l'orient de celle de M* Smagge; car outre que le plafonage dans cette situation et surtout sur une maçonnerie unie et ancienne ne peut être solide cette innovation détruit en tièrement la symetrie du groupe architectural dont la maison de Mr Smagge est destinée a former Je corps central aussitôt que la maison attenante k celle de M* Pironon sera rebâtie sur un plan de façade conforme k la sienne. Pendant les années 1770 le magistrat d'accord avec les propriétaires parvint par la persuasion, des peines, des soins, des sacrifices a enrichir la Grand'Place d'un nouveau et beau groupe d'ar chitecture. En i84i perdent de vue toutes ces circon stances on métamorphose ce bel ensemble de bâtiments en un objet qui provoquera imman quablement la critique continuelle des obser vateurs des règles de l'art. Ce n'est pas que je sois partisan de l'uniformité pour les façades des maisons de notre ville, j'ai toujours été le plus ardent adversaire de cette espèce d'unifor mité; mais c'est pousser la variété jusqu'à l'extrême que de prétendre qu'une aile d'un même corps d'architecture puisse être d'une forme autre que la seconde aile, l'erreur que viennent de com mettre les propriétaires des maisons latérales de celle de M' Smagge propriétaire de l'avant corps du groupe architectural est la même que celle que commettraient les propriétaires des bâtiments attenants k l'église de l'hôpital de Notre Dame en donnant k l'une des ailes une forme archi- tenturale différente a celle de l'autre aile. Ce serait dans ce cas comme c'est en effet dans l'autre, un habit k manches de forme et de couleur diflerentes. 11 eut été désirable que le magistrat de i84i eut été animé du même esprit que le magistrat des années 1770, qu'il se serait concerté avec les quatre propriétaires du groupe architecturale afin de les déterminer par la persuasion et au besoin par quelques sacrifices pécuniaires k tra vailler d'après un plan régulier et rationel. Il eut été k desirer que le collège échevinal eût exhibé k ces propriétaires un bon plan dans le gout, aujourd'hui régnant ce collège eût par exemple pu proposer de changer le rez-de- chaussée de la maison de Mr Smagge, formant avant corps orné de pillastres dans toute la hauteur de la façade et surmonté d'un fronton; de garnir ce rez-de-chaussée d'un vitrage k arcades, semblable en tout, au beau vitrage de la maison de M* Duval-Becquaert rue de Lille, les autres maisons d'architecture plus légère, formant les ailes de l'avant corps eussent pu s'embellir par des vitrages élégants et solides pareils en tout, k ceux de Mr Beke-Dehera et Baert. Alors il n'eut plus manqué k l'achèvement de tout le groupe architectural qu'une belle peinture uni forme k l'huile. Tout ceci exécuté notre superbe Grand'Place au lieu d'être déparée comme elle le sera maintenant par une deuxième caricature, se serait accrue d'un nouvel ornement qui eut flatté le regard de la population de la ville et des étrangers. Quant au vitrage esquissé pour la future phar macie, il est possible que lorsqu'il sera entouré de ses ornements il offrira un aspect plus satisfaisant qu'il n'offre maintenant, il y aurait d'ailleurs quelque témérité de juger la chose avec trop de précipitation il y a quelque part un apophtheg- me d'almanach qui dit ne montrez pas l'ouvrage commencé, tant qu'il n'est achevé, tenez le bien caché mais malgré ce précepte l'on peut affir mer des a présent que ce vitrage vu obliquement ne sera plus le même lorsqu'on le régardera de face. 11 est inconcevable au reste qu'k Ypres l'on puisse y revenir au mauvais gout des vitrages en cloche ou en tambour; lk oû il a tant de bon choix k faire, car outre ceux déjk indiqués vous avez les vitrages de M" Lagrange et Stoffel et celui des demoiselles Thibaux, ceux des maisons des hospices de la Belle et tant d'autres, qu'on ne saurait citer avec trop d'éloges. Avant de finir ces observations concernant quel ques vitrages il ne sera pas bors de propos de mentionner celui qui vient de surgir k la maison de M' Vaudezande bien que située hors de la Grand'Place; l'étrangité de cette construction élé gante, l'élévation judicieusement simulée quelle donne k l'étage mérité k tous égards une men tion toute spéciale; l'aspect agréable de ce joli magasin donnera k l'exterieur l'avant gout des douceurs variées et sans nombre qu'on pourra s'y procurer k l'intérieur. Mais fatale déviation du bon gout, le pro priétaire de ce joli magasin de confitures et de sucreries, ayant voulu sans doute donner k son vitrage une couleur de gelée de groseille a manqué totalement son bût son beau vitrage vient de prendre l'aspect d'un étal de boucherie ou d'un appareil de supplice. C'est bien dom mage c'est réellement un meurtre Cependant n'anticipons pas avec témérité? ce propriétaire n'étant pas habitné k faire les choses a demi, peut-être le travail se complettera-t-il par d'abondantes dorures, et en ce cas l'incon vénient signalé se trouverait considérablement mitigé. Par un vieux bourgeois d'Ypres. VAN ALLERBESTE Donderdag 1" July i84i,ten twee uren na middag, in de herherg bewoond door J. Van Eecke te Elsendamme, zullen pnblyk verpagt worden voor den ontbloot van het tegenwoordig jaer de volgende Maei-Garzen.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2