D'AEFICMS, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVGR
No 2478.
SAMEDI, 3 Juillet, 1841.
24m* Année.
«M
i*
BELGIQUE.
Ypres, 3 Juillet.
Nous avons publié plusieurs articles
d'où il résulte que la police d'Ypres et la
police de Boesinghe prétendent récipro
quement s'attribuer l'avantage d'avoir fait
la première découverte des vols dont le
produit se trouvait caché chez Rose Neisre.
Le point qui divise ces messieurs nous
paraît être de la plus grande indifférence
c'est presque toujours le hasard qui donne
naissance aux premiers soupçons et dès
lors il est clair qu'aucun honneur ne peut
s'y rattacher. L'essentiel est que les agens
de police dTpres et les agens de police de
Boesinghe ont rivalisé de zèle, d'intelli
gence et d'activité dans l'accomplissement
de leurs devoirs au sujet des vols dont il
s'agit, et, sous ce rapport, ils ont mérité
la même approbation, les mêmes éloges.
Nous ne pouvons réfuser l'insertion des
lignes suivantes.
Il y a eu de part et d'autre deux articles
et cela doit suffire. Nous ne parlerons plus
d'une concurrence louable jusqu'à un
certain point, mais dont il faut prévenir
l'abus et les excès.
Il paraît que la réfutation que nous
avons donnée le 19 juin dernier, un ar
ticle inséré dans le Propagateur, par quel
ques habitans.de Boesinghe, en date du
Uet les débats qui ont eu lieu devant le
tribunal correctionnel d'Ypres, ne suffisent
pas pourfaireabstenirceux-ci de reproduire
de nouveauque c'est la police de Boe
singhe, qu'est dûe la découverte de quelques
malfaiteurs. Pour établir le fait, ils disent
que Pierre Taccoen, qui fut arrêté aux
portes de la ville par un employé de l'oc
troi, avait déjà depuis la veille, fait M'
l'échevin chargé de la police de Boesinghe,
l'aveu de divers vols commis par lui et que
c'était depuis longtemps, que celui-ci le
faisait surveiller,.... belle surveillance ma
foi, et qui doit prouver, que la police de
Boesinghe a mal fait de ne pas l'arrêter
immédiatement, car il n'aurait pas pu se
défaire du froment provenant du vol; je
crois moi, que c'était le moment de l'en
gager nommer ses complices, et de faire
chez eux des visites domiciliaires pour sai
sir ce qu'ils avaient encore en leur pos
session des divers vols qu'ils avaient per
pétrés.
Ils disent aussi, que c'est aux investiga
tions de M'l'échevin, chargé de la police
de Boesinghe, qu'on est parvenu ap
prendre que la maison de Rose Neisre était
le rendez-vous ordinaire de quelques indi
vidus suspects la police d'Ypres savait
depuis longtemps, et même avant celle de
Boesinghe, que cette femme était sus
pecte, attendu que plus d'une fois des visi
tes domiciliaires avaient été faites chez
elle. Que l'on ne se mette point dans l'idée,
que c'est par l'intervention du garde
champêtre Moriocour, qu'on est parvenu
découvrir le froment, caché chez la pré
dite Rose Neisre, car, sans le sergent de
police Vitse d'Ypres, le froment serait
peut-être encore enterré dans le jardin
de cette femme; et sans l'arrestation
de Pierre Taccoenopérée par Morens, et
la déclaration qu'il a faite au commissaire
de police d'Ypres, de ses complices, le
cultivateur Del va, serait encore volé im
punément par ses domestiques.
Mardi dernier, 29 juin, un individu
étranger la ville, a été attaqué d'une
apoplexie dans l'église de Saint-Martin.
Transporté l'Hôpital Civil, il y est mort
le lendemain, 6 heures de relevée.
Comme il a été privé de la parole, et qu'on
n'a pas pu savoir ses noms, lieu de nais
sance, etc., nous joignons ici son signale
ment âgé de 00 70 ans, taille 168jc. m",
cheveux et sourcils bruns gris, front large,
yeux bleus, nez moyen, bouche grande,
menton large, visage ovale, signes parti
culiers néant. Il était vêtu, d'un chapeau
en soie noire, une blouse en toile bleue,
neuve, une veste de printannière, gilet
raies, ayant des points bleus et rouges,
pantalon de drap bleu, bas en sayette
grise, paire de souliers, dit rijdersmou
choir de poche en coton, ayant des raies
bleues et rouges, chemise en toile com
mune, et quatre-vingt centimes en mon
naie de cuivre.
Le renouvellement de la belle bor
dure du toit de notre Hôtel de Ville avance
convenablement. II est désirer que le
côté de la Grand' Place soit parachevé
dans le cours de l'année actuelle.
Un cas qui jusqu'à présent s'est
rarement offert dans la pratique des accou
chements en notre ville vient d'avoir lieu
dans la rue des Chiens. L'épouse de Charles
Gouwy, menuisier, âgée de 35 ans, primi
pare, s'est accouchée hier dans l'après-
diner, de trois enfants du sexe féminin,
qui n'ont vécu que quelques heures; la
mère se trouve dans l'état le plus satis
faisant.
FÊTE COMMUN ALE DË TUYNDAG.
L'époque approche laquelle la ville
d'Ypres célébrera de nouveau sa grande
fête annuelle en commémoraison de sa dé
livrance en 1385, par l'intercession de sa
divine protectrice Notre Dame de Tuync.
Tout porte croire que l'autorité mu
nicipale ne restera pas plus en arrière
cette année que les précédentes, pour
donner la fête le joyeux éclat que mérite
l'événement dont on veut perpétuer la
mémoire.
Mais en louant le zèle des magistrats
vivifier par des jeux et des plaisirs l'octave
récréative, nous devons avouer nous au
tres habitans, qu'il se fait bien peu de
chose de notre part pour seconder les
efforts de nos administrateurs. Convenons
cependant quë toute la joye, toute la liesse
d'une pareille fête doit dépendre, du plus
ou moins de part, que paraît y prendre
chaque habitant en particulier et des lors
il faut que chacun d'eux témoigne par
quelque signe extérieur sa participation
la réjouissante commune.
LE PROPAGATEUR,
Zàf*
r./Séi
v> /%Vf
Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDT. L'a
bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste,
les insertions se paient ly centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
Communiqué.